Sissa 10 Posted September 15, 2014 Partager Posted September 15, 2014 - Sors de ce vieux bourbier à poésie, poète ! de sa vase gluante aux crapauds endormis. Soulève-toi d’horreur, mais non plus à demi, couverts de lieux communs épais, d’images blettes. Jarrets gonflés par ton effort, soulève-toi des eaux croupies du Rêve. - Oui, c’est fait. Mais pourquoi, resté-je ainsi courbé, vaincu par mon effort ! Un peuple de sylvains me nargue sur ces bords ?… A leurs cris je me dresse en piétinant d’orgueil. Que fais-je là ? Je prends racine, je m’enfeuille, et j’entends rire Pan au cœur de ma feuillée… Je suis un arbre à poèmes : un poémier. Paul Fort Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted September 15, 2014 Author Partager Posted September 15, 2014 [YOUTUBE]SCFJgYVSN9o[/YOUTUBE] Les poètes Ce sont de drô'ls de typ's qui vivent de leur plume Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison Ce sont de drôl's de typ's qui traversent la brume Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine Leurs sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine Qui nous parle d'amour et de fruit défendu Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer Ils mettent des rubans autour de l'alphabet Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air Ils ont des chiens parfois compagnons de misère Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié Avec dans le museau la fidèle lumière Qui les conduit vers les pays d'absurdité Ce sont de drôl's de typ's qui regardent les fleurs Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme Ce sont de drôl's de typ's qui chantent le malheur Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes Que la littérature accrochera plus tard À leur spectre gelé au-dessus des poubelles Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous Comme si l'on mettait aux fers un édifice Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout. Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted September 15, 2014 Partager Posted September 15, 2014 [YOUTUBE]SCFJgYVSN9o[/YOUTUBE] Les poètes Ce sont de drô'ls de typ's qui vivent de leur plume Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison Ce sont de drôl's de typ's qui traversent la brume Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine Leurs sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine Qui nous parle d'amour et de fruit défendu Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer Ils mettent des rubans autour de l'alphabet Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air Ils ont des chiens parfois compagnons de misère Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié Avec dans le museau la fidèle lumière Qui les conduit vers les pays d'absurdité Ce sont de drôl's de typ's qui regardent les fleurs Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme Ce sont de drôl's de typ's qui chantent le malheur Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes Que la littérature accrochera plus tard À leur spectre gelé au-dessus des poubelles Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous Comme si l'on mettait aux fers un édifice Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout. Bonjour Sissa, Magnifique... Que dire d'autre qui n'a été dit... Le texte de Paul Fort n'est pas mal non plus... Mais Léo, c'est mon maïtre... Et pourtant, c'était un drôle de type... Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted September 15, 2014 Author Partager Posted September 15, 2014 Bonjour Amar ... Drôle, car il ne pouvait pas vivre sur la planète des singes ? [YOUTUBE]dbH4IM5qH8A[/YOUTUBE] Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted September 15, 2014 Partager Posted September 15, 2014 ... Drôle, car il ne pouvait pas vivait sur la planète des singes ? [YOUTUBE]dbH4IM5qH8A[/YOUTUBE] Hé oui!!! Merci pour la vidéo... Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted September 16, 2014 Partager Posted September 16, 2014 Sissa bonjour - Sors de ce vieux bourbier à poésie, poète ! de sa vase gluante aux crapauds endormis. Soulève-toi d’horreur, mais non plus à demi, couverts de lieux communs épais, d’images blettes. Jarrets gonflés par ton effort, soulève-toi des eaux croupies du Rêve. - Oui, c’est fait. Mais pourquoi, resté-je ainsi courbé, vaincu par mon effort ! Un peuple de sylvains me nargue sur ces bords ?… A leurs cris je me dresse en piétinant d’orgueil. Que fais-je là ? Je prends racine, je m’enfeuille, et j’entends rire Pan au cœur de ma feuillée… Je suis un arbre à poèmes : un poémier. Paul Fort Sublime très bon choix et quelle caricature Merci a toi de ce partage A mon tour voici ma contribution [YOUTUBE]1R1_VvDhwBw[/YOUTUBE] Je ne sais ce qui me possède Et me pousse à dire à voix haute Ni pour la pitié ni pour l'aide Ni comme on avouerait ses fautes Ce qui m'habite et qui m'obsède Celui qui chante se torture Quels cris en moi quel animal Je tue ou quelle créature Au nom du bien au nom du mal Seuls le savent ceux qui se turent Machado dort à Collioure Trois pas suffirent hors d'Espagne Que le ciel pour lui se fît lourd Il s'assit dans cette campagne Et ferma les yeux pour toujours Au-dessus des eaux et des plaines Au-dessus des toits des collines Un plain-chant monte à gorge pleine Est-ce vers l'étoile Hölderlin Est-ce vers l'étoile Verlaine Marlowe il te faut la taverne Non pour Faust mais pour y mourir Entre les tueurs qui te cernent De leurs poignards et de leurs rires A la lueur d'une lanterne Etoiles poussières de flammes En août qui tombez sur le sol Tout le ciel cette nuit proclame L'hécatombe des rossignols Mais que sait l'univers du drame La souffrance enfante les songes Comme une ruche ses abeilles L'homme crie où son fer le ronge Et sa plaie engendre un soleil Plus beau que les anciens mensonges Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted September 16, 2014 Partager Posted September 16, 2014 La femme est l'avenir de l'homme Une autre [YOUTUBE]1BNE5_WozIY[/YOUTUBE] Le poète a toujours raison Qui voit plus haut que l'horizon Et le futur est son royaume Face à notre génération Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme Entre l'ancien et le nouveau Votre lutte à tous les niveaux De la nôtre est indivisible Dans les hommes qui font les lois Si les uns chantent par ma voix D'autres décrètent par la bible Le poète a toujours raison Qui détruit l'ancienne oraison L'image d'Eve et de la pomme Face aux vieilles malédictions Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme Pour accoucher sans la souffrance Pour le contrôle des naissances Il a fallu des millénaires Si nous sortons du moyen âge Vos siècles d'infini servage Pèsent encor lourd sur la terre Le poète a toujours raison Qui annonce la floraison D'autres amours en son royaume Remet à l'endroit la chanson Et déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme Il faudra réapprendre à vivre Ensemble écrire un nouveau livre Redécouvrir tous les possibles Chaque chose enfin partagée Tout dans le couple va changer D'une manière irréversible Le poète a toujours raison Qui voit plus haut que l'horizon Et le futur est son royaume Face aux autres générations Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted September 16, 2014 Author Partager Posted September 16, 2014 salve Maximus Merci... pour ces beaux hommages. ... Je t'invite à lire Louise Ackermann... Aux femmes S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre, Qu’une entre vous vraiment comprît sa tâche austère, Si, dans le sentier rude avançant lentement, Cette âme s’arrêtait à quelque dévouement, Si c’était la Bonté sous les cieux descendue, Vers tous les malheureux la main toujours tendue, Si l’époux, si l’enfant à ce cœur ont puisé, Si l’espoir de plusieurs sur Elle est déposé, Femmes, enviez-la. Tandis que dans la foule Votre vie inutile en vains plaisirs s’écoule, Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné, Elle a sa foi, son but et son labeur donné. Enviez-la. Qu’il souffre ou combatte, c’est Elle Que l’homme à son secours incessamment appelle, Sa joie et son appui, son trésor sous les cieux, Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux, La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel ramène Vers cette arche en danger de la famille humaine, Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour, Pour branche d’olivier a rapporté l’amour. Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné, Elle a sa foi, son but et son labeur donné. Enviez-la ! Qu’il souffre ou combatte, c’est Elle Que l’homme à son secours incessamment appelle, Sa joie et son espoir, son rayon sous les cieux, Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux, La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel ramène Vers cette arche en danger de la famille humaine, Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour, Pour branche d’olivier a rapporté l’amour. ... J'entends Ferrat la chanter... ;) Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted September 18, 2014 Partager Posted September 18, 2014 bonjour Merci... pour ces beaux hommages. ... Je t'invite à lire Louise Ackermann... Aux femmes S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre, Qu’une entre vous vraiment comprît sa tâche austère, Si, dans le sentier rude avançant lentement, Cette âme s’arrêtait à quelque dévouement, Si c’était la Bonté sous les cieux descendue, Vers tous les malheureux la main toujours tendue, Si l’époux, si l’enfant à ce cœur ont puisé, Si l’espoir de plusieurs sur Elle est déposé, Femmes, enviez-la. Tandis que dans la foule Votre vie inutile en vains plaisirs s’écoule, Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné, Elle a sa foi, son but et son labeur donné. Enviez-la. Qu’il souffre ou combatte, c’est Elle Que l’homme à son secours incessamment appelle, Sa joie et son appui, son trésor sous les cieux, Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux, La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel ramène Vers cette arche en danger de la famille humaine, Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour, Pour branche d’olivier a rapporté l’amour. Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné, Elle a sa foi, son but et son labeur donné. Enviez-la ! Qu’il souffre ou combatte, c’est Elle Que l’homme à son secours incessamment appelle, Sa joie et son espoir, son rayon sous les cieux, Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux, La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel ramène Vers cette arche en danger de la famille humaine, Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour, Pour branche d’olivier a rapporté l’amour. ... J'entends Ferrat la chanter... ;) Continuez à nous mettre des textes... Sissa, maximus, coucou!!! Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted September 18, 2014 Author Partager Posted September 18, 2014 Continuez à nous mettre des textes... Sissa, maximus, coucou!!! Bonjour Amar, En veux-tu en voilà... A te lire ! Cogitations Et s’usera le temps au rythme des saisons. S’useront mes printemps. Et moi… je reste… Je me voudrais marée au rythme imperturbable. Je me voudrais jetée. Ou je me voudrais sable. Et s’useront mes rêves. Et s’usera ma joie. S’useront mes combats. Et s’usera ma sève. Je me voudrais étang à surface de moire où les aubes et les soirs se mirent infiniment.. S’usera ma gaieté. S’useront mes attentes. S’useront mes projets. S’useront mes tourmentes. Je me voudrais le vent. Je me voudrais la mer. Je me voudrais le temps au rythme de la terre. S’useront les images qu’on garde au fond de soi. Et s’useront les pages qu’on se fit pas à pas. Alors tel un vieux loup au bout de son chemin, je me voudrai caillou au rythme de plus rien ! Esther Granek ;) Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted September 18, 2014 Author Partager Posted September 18, 2014 [YOUTUBE]0vTBZzB_gfY[/YOUTUBE] Avec le temps... Avec le temps, va, tout s'en va On oublie le visage et l'on oublie la voix Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien Avec le temps... Avec le temps, va, tout s'en va L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie L'autre qu'on devinait au détour d'un regard Entre les mots, entre les lignes et sous le fard D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit Avec le temps tout s'évanouit Avec le temps... Avec le temps, va, tout s'en va Même les plus chouettes souvenirs, ça, t'as une de ces gueules A la gallerie j'farfouille dans les rayons d'la mort Le samedi soir quand la tendresse s'en va toute seule Avec le temps... Avec le temps, va, tout s'en va L'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous Devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens Avec le temps, va, tout va bien Avec le temps... Avec le temps, va, tout s'en va On oublie les passions et l'on oublie les voix Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid Avec le temps... Avec le temps, va, tout s'en va Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard Et l'on se sent floué par les années perdues, alors vraiment Avec le temps on n'aime plus Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted September 18, 2014 Partager Posted September 18, 2014 Bonjour Sissa, Bonjour Amar, En veux-tu en voilà... A te lire ! Cogitations Et s’usera le temps au rythme des saisons. S’useront mes printemps. Et moi… je reste… Je me voudrais marée au rythme imperturbable. Je me voudrais jetée. Ou je me voudrais sable. Et s’useront mes rêves. Et s’usera ma joie. S’useront mes combats. Et s’usera ma sève. Je me voudrais étang à surface de moire où les aubes et les soirs se mirent infiniment.. S’usera ma gaieté. S’useront mes attentes. S’useront mes projets. S’useront mes tourmentes. Je me voudrais le vent. Je me voudrais la mer. Je me voudrais le temps au rythme de la terre. S’useront les images qu’on garde au fond de soi. Et s’useront les pages qu’on se fit pas à pas. Alors tel un vieux loup au bout de son chemin, je me voudrai caillou au rythme de plus rien ! Esther Granek ;) Te lire est toujours un bonheur... Textes inspirés... Coeurs légers...:clap: Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted September 18, 2014 Partager Posted September 18, 2014 Bonheur, bonheur, bonheur... - Sors de ce vieux bourbier à poésie, poète ! de sa vase gluante aux crapauds endormis. Soulève-toi d’horreur, mais non plus à demi, couverts de lieux communs épais, d’images blettes. Jarrets gonflés par ton effort, soulève-toi des eaux croupies du Rêve. - Oui, c’est fait. Mais pourquoi, resté-je ainsi courbé, vaincu par mon effort ! Un peuple de sylvains me nargue sur ces bords ?… A leurs cris je me dresse en piétinant d’orgueil. Que fais-je là ? Je prends racine, je m’enfeuille, et j’entends rire Pan au cœur de ma feuillée… Je suis un arbre à poèmes : un poémier. Paul Fort Tu racontes l'histoire de la vie... C'est aussi ça nos poèsies... Merci Sissa...:in_love: Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted September 20, 2014 Author Partager Posted September 20, 2014 Le miroir Un homme épouvantable entre et se regarde dans la glace. « Pourquoi vous regardez-vous au miroir, puisque vous ne pouvez vous y voir qu’avec déplaisir ? » L’homme épouvantable me répond : « — Monsieur, d’après les immortels principes de 89, tous les hommes sont égaux en droits ; donc je possède le droit de me mirer ; avec plaisir ou déplaisir, cela ne regarde que ma conscience. » Au nom du bon sens, j’avais sans doute raison ; mais, au point de vue de la loi, il n’avait pas tort. Charles Baudelaire Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted September 20, 2014 Partager Posted September 20, 2014 Bonjour maximus, Tu étais absent... Le week-end algérien? Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted September 20, 2014 Partager Posted September 20, 2014 Bonjour Sissa, Le miroir Un homme épouvantable entre et se regarde dans la glace. « Pourquoi vous regardez-vous au miroir, puisque vous ne pouvez vous y voir qu’avec déplaisir ? » L’homme épouvantable me répond : « — Monsieur, d’après les immortels principes de 89, tous les hommes sont égaux en droits ; donc je possède le droit de me mirer ; avec plaisir ou déplaisir, cela ne regarde que ma conscience. » Au nom du bon sens, j’avais sans doute raison ; mais, au point de vue de la loi, il n’avait pas tort. Charles Baudelaire Hum, hum... Ouais ça se tient... Le miroir qu'en est-il advenu? Oh miroir mon beau miroir dis-moi que...:clap: Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted September 20, 2014 Partager Posted September 20, 2014 Sissa Bonsoir Merci... pour ces beaux hommages. ... Je t'invite à lire Louise Ackermann... je connais !!! Adieu à la poésie Mes pleurs sont à moi, nul au monde Ne les a comptés ni reçus, Pas un oeil étranger qui sonde Les désespoirs que j’ai conçus L’être qui souffre est un mystère Parmi ses frères ici-bas ; Il faut qu’il aille solitaire S’asseoir aux portes du trépas. J’irai seule et brisant ma lyre, Souffrant mes maux sans les chanter ; Car je sentirais à les dire Plus de douleur qu’à les porter Paris, 1835 Louise Ackermann, Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted September 20, 2014 Partager Posted September 20, 2014 Bonjour maximus, Tu étais absent... Le week-end algérien? Salam Amar Non boulot et je bosse pas en Algerie mais un peut partout en Europe Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted September 20, 2014 Partager Posted September 20, 2014 Coucou Sissa Bonjour Amar, En veux-tu en voilà... A te lire ! Cogitations Et s’usera le temps au rythme des saisons. S’useront mes printemps. Et moi… je reste… Je me voudrais marée au rythme imperturbable. Je me voudrais jetée. Ou je me voudrais sable. Et s’useront mes rêves. Et s’usera ma joie. S’useront mes combats. Et s’usera ma sève. Je me voudrais étang à surface de moire où les aubes et les soirs se mirent infiniment.. S’usera ma gaieté. S’useront mes attentes. S’useront mes projets. S’useront mes tourmentes. Je me voudrais le vent. Je me voudrais la mer. Je me voudrais le temps au rythme de la terre. S’useront les images qu’on garde au fond de soi. Et s’useront les pages qu’on se fit pas à pas. Alors tel un vieux loup au bout de son chemin, je me voudrai caillou au rythme de plus rien ! Esther Granek ;) Je ne connaissais pas mais c'est bien!!! Le temps qui passe, sur nous laisse des traces, creuse des sillons, et de guerre lasse, nos coeurs et nos corps, fatigués s'useront, quand près de moi tu dors. Tournes les pages, du livre de nos vies, je ne suis ni fou ni sage, en toi toutes mes envies, ta tendresse et tes caresses, sont ma raison de vivre, j'aime ta délicatesse, ton parfum m'enivre, ta beauté me transporte, tu es mon étoile filante, j'étais dilettante, tu était forte, nous cheminerons, là-bas près du vallon. septembre 2014 Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted September 20, 2014 Partager Posted September 20, 2014 Salam sahbi Salam Amar Non boulot et je bosse pas en Algerie mais un peut partout en Europe Ok je vois... C'est pas mal, enfin vu de loin... Tu peux m'en parler... Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted September 20, 2014 Author Partager Posted September 20, 2014 je connais !!! Adieu à la poésie Mes pleurs sont à moi, nul au monde Ne les a comptés ni reçus, Pas un oeil étranger qui sonde Les désespoirs que j’ai conçus L’être qui souffre est un mystère Parmi ses frères ici-bas ; Il faut qu’il aille solitaire S’asseoir aux portes du trépas. J’irai seule et brisant ma lyre, Souffrant mes maux sans les chanter ; Car je sentirais à les dire Plus de douleur qu’à les porter Paris, 1835 Louise Ackermann, Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant. Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d’amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n’en garder que les quintessences Rimbaud Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted September 20, 2014 Author Partager Posted September 20, 2014 Hum, hum... Ouais ça se tient... Le miroir qu'en est-il advenu? Oh miroir mon beau miroir dis-moi que...:clap: ... Brisé après une blanche nuit... ;) Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted September 20, 2014 Partager Posted September 20, 2014 ça se tient ... Brisé après une blanche nuit... ;) C'est pas du verre blanc, malheur pour 7 ans...:wavetowel: Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted September 23, 2014 Author Partager Posted September 23, 2014 Ballade en proverbes du vieux temps Il faut de tout pour faire un monde Il faut des vieillards tremblotants Il faut des milliards de secondes Il faut chaque chose en son temps En mars il y a le printemps Il est un mois où l’on moissonne Il est un jour au bout de l’an L’hiver arrive après l’automne La pierre qui roule est sans mousse Béliers tondus gèlent au vent Entre les pavés l’herbe pousse Que voilà de désagréments Chaque arbre vêt son linceul blanc Le soleil se traîne tout jone C’est la neige après le beau temps L’hiver arrive après l’automne Quand on est vieux on est plus jeune On finit par perdre ses dents Après avoir mangé on jeûne Personne n’est jamais content On regrette ses jouets d’enfant On râle après le téléphone On pleure comme un caïman L’hiver arrive après l’automne Envoi Prince ! tout ça c’est le chiendent C’est encor pis si tu raisonnes La mort t’as toujours au tournant L’hiver arrive après l’automne Raymond Queneau Citer Link to post Share on other sites
HILAR 10 Posted September 23, 2014 Partager Posted September 23, 2014 Bonjour sissa :40: Merci pour ce choix ! J'aime beaucoup Citer Link to post Share on other sites
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