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L'arbre à poèmes


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PLAIN-CHANT

 

Je n’aime pas dormir quand ta figure habite,

La nuit, contre mon cou ;

Car je pense à la mort laquelle vient si vite,

Nous endormir beaucoup.

 

Je mourrai, tu vivras et c’est ce qui m’éveille!

Est-il une autre peur?

Un jour ne plus entendre auprès de mon oreille

Ton haleine et ton cœur.

 

Quoi, ce timide oiseau replié par le songe

Déserterait son nid !

Son nid d’où notre corps à deux têtes s’allonge

Par quatre pieds fini.

 

Puisse durer toujours une si grande joie

Qui cesse le matin,

Et dont l’ange chargé de poursuivre ma voie

Allège mon destin.

 

Léger, je suis léger sous cette tête lourde

Qui semble de mon bloc,

Et reste en mon abri, muette, aveugle, sourde,

Malgré le chant du coq.

 

Cette tête coupée, allée en d’autres mondes,

Où règne une autre loi,

Plongeant dans le sommeil des racines profondes,

Loin de moi, près de moi.

 

Ah ! je voudrais, gardant ton profil sur ma gorge,

Par ta bouche qui dort

Entendre de tes seins la délicate forge

Souffler jusqu’à ma mort.

 

Jean Cocteau

 

 

 

[YOUTUBE]s27MZiPxLSU[/YOUTUBE]

 

moi j'aime dormir mais morphee n'aime pas quant il me prend dans ses bras le soir car il voit la vie en noir:D:D:D

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Le mot

 

Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites !

Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes ;

TOUT, la haine et le deuil !

Et ne m'objectez pas que vos amis sont sûrs

Et que vous parlez bas.

Ecoutez bien ceci :

Tête-à-tête, en pantoufle,

Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,

Vous dites à l'oreille du plus mystérieux

De vos amis de cœur ou si vous aimez mieux,

Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,

Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,

Un mot désagréable à quelque individu.

Ce MOT — que vous croyez que l'on n'a pas entendu,

Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre —

Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre ;

Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin ;

Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,

De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;

Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle !

Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera ;

Il suit le quai, franchit la place, et cætera

Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,

Et va, tout à travers un dédale de rues,

Droit chez le citoyen dont vous avez parlé.

Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,

Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe, entre, arrive

Et railleur, regardant l'homme en face dit :

"Me voilà ! Je sors de la bouche d'un tel."

Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel.

 

Victor HUGO

 

 

[YOUTUBE]-GJcTmGWj6g[/YOUTUBE]

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Oui ma Sissa

 

Le mot

 

Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites !

Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes ;

TOUT, la haine et le deuil !

Et ne m'objectez pas que vos amis sont sûrs

Et que vous parlez bas.

Ecoutez bien ceci :

Tête-à-tête, en pantoufle,

Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,

Vous dites à l'oreille du plus mystérieux

De vos amis de cœur ou si vous aimez mieux,

Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,

Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,

Un mot désagréable à quelque individu.

Ce MOT — que vous croyez que l'on n'a pas entendu,

Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre —

Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre ;

Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin ;

Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,

De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;

Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle !

Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera ;

Il suit le quai, franchit la place, et cætera

Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,

Et va, tout à travers un dédale de rues,

Droit chez le citoyen dont vous avez parlé.

Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,

Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe, entre, arrive

Et railleur, regardant l'homme en face dit :

"Me voilà ! Je sors de la bouche d'un tel."

Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel.

 

Victor HUGO

 

 

[YOUTUBE]-GJcTmGWj6g[/YOUTUBE]

 

C'est...parlant...

une vérité crue...

comme celle des enfants...

à qui l'innocence, souvent, est volée...:)

 

Merci Sissa

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Bonjour Amar

 

C'est...parlant...

une vérité crue...

comme celle des enfants...

à qui l'innocence, souvent, est volée...:)

 

Merci Sissa

 

C'est très joli d'être innocent, il ne faut pas en abuser, disait le père de Fanny...

 

... Je suis d'accord avec lui... même si je ne supporte pas l'OM...

 

 

Quel rapport ? ;)

... Juste envie de le dire :D

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C'est très joli d'être innocent, il ne faut pas en abuser, disait le père de Fanny...

 

... Je suis d'accord avec lui... même si je ne supporte pas l'OM...

 

 

Quel rapport ? ;)

... Juste envie de le dire :D

 

Les innocents aux mains pleines...

 

Hum hum il avait raison...

 

Et toi aussi...

 

L'OM, j'aime bien sans plus...

 

On va dire que je suis du côté des plus "faibles" hi hi...:)

 

J'aime bien "juste envie de le dire et si j'étais Esmé je ferais un clin d'oeil"...

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Bonjour!

 

Boniments de poète

En flânant dans mon âme à la pointe du jour,

J’ai revu mon enfance égrainer la richesse

De rêves en papier dont la profonde ivresse

A tendu ma raison d’une peau de tambour.

Un campanile en bronze et ses belles de jour,

Traversant le sommeil de ma prime jeunesse,

Réveillent dans mon cœur le gout des vins de messe,

Comme un sucre du temps au bout d’un calembour.

Je danse la carole au bal des costumiers,

Et je creuse les mots dans le bois des plumiers

Dont les trésors cachés ont rempli mes besaces.

Mais quand hélas je fuis du grenier de mes songes,

Mon âme endolorie aux coups de mes grimaces,

Verse une larme amère et crie aux grands mensonges.

Francis Etienne Sicard,

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Salut ami maximus

 

Boniments de poète

En flânant dans mon âme à la pointe du jour,

J’ai revu mon enfance égrainer la richesse

De rêves en papier dont la profonde ivresse

A tendu ma raison d’une peau de tambour.

Un campanile en bronze et ses belles de jour,

Traversant le sommeil de ma prime jeunesse,

Réveillent dans mon cœur le gout des vins de messe,

Comme un sucre du temps au bout d’un calembour.

Je danse la carole au bal des costumiers,

Et je creuse les mots dans le bois des plumiers

Dont les trésors cachés ont rempli mes besaces.

Mais quand hélas je fuis du grenier de mes songes,

Mon âme endolorie aux coups de mes grimaces,

Verse une larme amère et crie aux grands mensonges.

Francis Etienne Sicard,

 

Nos rêves d'enfants,

Bonbons et boniments,

A l'école sur ses bancs,

ont bercé jadis l'enfant.

 

D'un rêve éveillé l'autre,

De la complainte, fichtre,

De nos insomnies d'apôtre,

Douceur et tendresse de l'être.

 

De pleurs en larmes,

De baisers en flamme,

De plaisirs en lames,

La besace pleine de l'âme.

octobre 2014

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Idéal

 

Je voudrais vivre ainsi

Manger parce que j’ai faim

Boire parce que j’ai soif

Rire quand je suis joyeux

Pleurer quand j’ai de la peine

Marcher parce que la route est belle

Calme droite et sans fin

Parler quand les mots sont nécessaires

Me taire quand ils ne suffisent plus

Vivre parce que la vie est douce

Et un beau jour

Mourir parce que la vie s’achève

Mourir calmement comme si je

M’endormais pour rêver de toi

 

Arnaud Somveille

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Idéal

 

Je voudrais vivre ainsi

Manger parce que j’ai faim

Boire parce que j’ai soif

Rire quand je suis joyeux

Pleurer quand j’ai de la peine

Marcher parce que la route est belle

Calme droite et sans fin

Parler quand les mots sont nécessaires

Me taire quand ils ne suffisent plus

Vivre parce que la vie est douce

Et un beau jour

Mourir parce que la vie s’achève

Mourir calmement comme si je

M’endormais pour rêver de toi

 

Arnaud Somveille

 

De bien belles paroles empruntées de sagesse et de simplicité...

Merci pour cette offrande...:)

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Idéal

 

Je voudrais vivre ainsi

Manger parce que j’ai faim

Boire parce que j’ai soif

Rire quand je suis joyeux

Pleurer quand j’ai de la peine

Marcher parce que la route est belle

Calme droite et sans fin

Parler quand les mots sont nécessaires

Me taire quand ils ne suffisent plus

Vivre parce que la vie est douce

Et un beau jour

Mourir parce que la vie s’achève

Mourir calmement comme si je

M’endormais pour rêver de toi

 

Arnaud Somveille

On ne mérite pas d'être une pierre....... l'homme doit conquérir son essence.;)

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... Merci 007,

 

Ça tombe bien... C'est le 1er mouharem... le nouvel an de l'hégire... ça se fête aussi... Hier soir, il y avait des feux d'artifice partout...

 

Koul aâm wenta b'khir.

 

:)

 

Bonjour Sissa, bonjour James,

 

Fêtons-le ce 1er mouharem...

Allumons la ville...

Eclairons la vie...

Bonne journée mes amis de FA...:)

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