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L'arbre à poèmes


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Certitude

 

Si je te parle c’est pour mieux t’entendre

Si je t’entends je suis sûr de te comprendre

Si tu souris c’est pour mieux m’envahir

Si tu souris je vois le monde entier

 

Si je t’étreins c’est pour me continuer

Si nous vivons tout sera à plaisir

Si je te quitte nous nous souviendrons

En te quittant nous nous retrouverons.

 

Paul Eluard

 

 

;)

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Certitude

 

Si je te parle c’est pour mieux t’entendre

Si je t’entends je suis sûr de te comprendre

Si tu souris c’est pour mieux m’envahir

Si tu souris je vois le monde entier

 

Si je t’étreins c’est pour me continuer

Si nous vivons tout sera à plaisir

Si je te quitte nous nous souviendrons

En te quittant nous nous retrouverons.

 

Paul Eluard

 

 

;)

 

Si je te lis, je te comprends,

Si je te comprends en te lisant,

Si te voir en m'endormant,

Fermer les yeux et chanter.

 

Si t'enlacer est une joie,

Si t'embrasser pour te gâter,

Si l'amour est notre loi,

Et notre tendresse notre foi.

 

octobre 2014

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Si je te lis, je te comprends,

Si je te comprends en te lisant,

Si te voir en m'endormant,

Fermer les yeux et chanter.

 

Si t'enlacer est une joie,

Si t'embrasser pour te gâter,

Si l'amour est notre loi,

Et notre tendresse notre foi.

 

octobre 2014

 

 

Ah ! Si je savais versifier mes réparties

Ah ! Si je pouvais nuancer mes écrits

Je ferais des bouts-rimés.

 

;)

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Le positivisme

 

Il s'ouvre par-delà toute science humaine

Un vide dont la Foi fut prompte à s'emparer.

De cet abîme obscur elle a fait son domaine ;

En s'y précipitant elle a cru l'éclairer.

Eh bien ! nous t'expulsons de tes divins royaumes,

Dominatrice ardente, et l'instant est venu

Tu ne vas plus savoir où loger tes fantômes ;

Nous fermons l'Inconnu.

 

Mais ton triomphateur expiera ta défaite.

L'homme déjà se trouble, et, vainqueur éperdu,

Il se sent ruiné par sa propre conquête

En te dépossédant nous avons tout perdu.

Nous restons sans espoir, sans recours, sans asile,

Tandis qu'obstinément le Désir qu'on exile

Revient errer autour du gouffre défendu.

 

Louise ACKERMANN (1813-1890)

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Bonjour Maximus

 

Il s'ouvre par-delà toute science humaine

Un vide dont la Foi fut prompte à s'emparer.

De cet abîme obscur elle a fait son domaine ;

En s'y précipitant elle a cru l'éclairer.

Eh bien ! nous t'expulsons de tes divins royaumes,

Dominatrice ardente, et l'instant est venu

Tu ne vas plus savoir où loger tes fantômes ;

Nous fermons l'Inconnu.

 

Mais ton triomphateur expiera ta défaite.

L'homme déjà se trouble, et, vainqueur éperdu,

Il se sent ruiné par sa propre conquête

En te dépossédant nous avons tout perdu.

Nous restons sans espoir, sans recours, sans asile,

Tandis qu'obstinément le Désir qu'on exile

Revient errer autour du gouffre défendu.

 

Louise ACKERMANN (1813-1890)

 

On passe par différents goûts

En passant par différents âges :

Plaisir est le bonheur des fous,

Bonheur est le plaisir des sages.

 

Stanislas de Boufflers

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Sa petite plante

 

Un jour le Grand Jardinier me confia

Une plante d'une qualité très rare, et très belle ;

« Je reviendrai la chercher », dit-il en souriant ;

« Soigne-la bien, en la gardant pour moi. »

 

J'en ai pris soin, et la plante a grandi,

Elle a donné une fleur aux couleurs rayonnantes,

Belle et fraîche, comme l'aurore au printemps.

Mon âme était radieuse, mon bonheur sans égal.

 

De toutes mes fleurs, elle était la plus glorieuse,

Son parfum, son aspect étaient merveilleux ;

J'aurais voulu la garder, tant mon cœur s'y était attaché

Pourtant, je savais qu'Il reviendrait la chercher.

 

Et voici, Il est venu un jour me demander

La jolie plante qu'Il m'avait prêtée...

Je tremblais ! Mais c'est vrai qu'Il m'avait dit

Qu'un jour Il reviendrait pour me la réclamer.

 

« C'est parfait », dit-Il en respirant son parfum

Alors, en se penchant, Il a parlé doucement :

« Si elle reste dans ce sol, elle va perdre sa splendeur,

Je veux la transplanter dans mon jardin Là-haut. »

 

Avec tendresse, Il la prit et s'envola

Pour la planter Là-haut où les fleurs ne se fanent pas.

Et un jour futur, dans ce Jardin de Gloire,

Je la retrouverai épanouie, et elle sera mienne.

 

Auteur inconnu

 

 

[YOUTUBE]fulC4MuO9bw[/YOUTUBE]

 

 

 

:40: :40: :40:

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Sa petite plante

 

Un jour le Grand Jardinier me confia

Une plante d'une qualité très rare, et très belle ;

« Je reviendrai la chercher », dit-il en souriant ;

« Soigne-la bien, en la gardant pour moi. »

 

J'en ai pris soin, et la plante a grandi,

Elle a donné une fleur aux couleurs rayonnantes,

Belle et fraîche, comme l'aurore au printemps.

Mon âme était radieuse, mon bonheur sans égal.

 

De toutes mes fleurs, elle était la plus glorieuse,

Son parfum, son aspect étaient merveilleux ;

J'aurais voulu la garder, tant mon cœur s'y était attaché

Pourtant, je savais qu'Il reviendrait la chercher.

 

Et voici, Il est venu un jour me demander

La jolie plante qu'Il m'avait prêtée...

Je tremblais ! Mais c'est vrai qu'Il m'avait dit

Qu'un jour Il reviendrait pour me la réclamer.

 

« C'est parfait », dit-Il en respirant son parfum

Alors, en se penchant, Il a parlé doucement :

« Si elle reste dans ce sol, elle va perdre sa splendeur,

Je veux la transplanter dans mon jardin Là-haut. »

 

Avec tendresse, Il la prit et s'envola

Pour la planter Là-haut où les fleurs ne se fanent pas.

Et un jour futur, dans ce Jardin de Gloire,

Je la retrouverai épanouie, et elle sera mienne.

 

Auteur inconnu

 

 

[YOUTUBE]fulC4MuO9bw[/YOUTUBE]

 

 

 

:40: :40: :40:

 

Merci pour ce joli texte que tu as bien voulu déposer telle une plante qui fleurira à jamais dans les coeurs libres...:)

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Le nid solitaire

 

Va, mon âme, au-dessus de la foule qui passe,

Ainsi qu’un libre oiseau te baigner dans l’espace.

Va voir ! et ne reviens qu’après avoir touché

Le rêve… mon beau rêve à la terre caché.

 

Moi, je veux du silence, il y va de ma vie ;

Et je m’enferme où rien, plus rien ne m’a suivie ;

Et de son nid étroit d’où nul sanglot ne sort,

J’entends courir le siècle à côté de mon sort.

 

Le siècle qui s’enfuit grondant devant nos portes,

Entraînant dans son cours, comme des algues mortes,

Les noms ensanglantés, les vœux, les vains serments,

Les bouquets purs, noués de noms doux et charmants

 

Marceline Desbordes-Valmore

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Chuuut ! je veux juste m'assurer que t’aie pas trop froid ... comme je me suis réveillé avec une sensation de froid c'est pour ça :o ... Chuut ! sans bruit, je m'en vais :flowers:

 

Bonjour Hilar,

 

Le froid m'a manqué... c'est une joie de sentir son souffle.

En attendant les grandes neiges... ;)

 

Couvre-toi bien :)

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Salut Sissa

 

Le nid solitaire

 

Va, mon âme, au-dessus de la foule qui passe,

Ainsi qu’un libre oiseau te baigner dans l’espace.

Va voir ! et ne reviens qu’après avoir touché

Le rêve… mon beau rêve à la terre caché.

 

Moi, je veux du silence, il y va de ma vie ;

Et je m’enferme où rien, plus rien ne m’a suivie ;

Et de son nid étroit d’où nul sanglot ne sort,

J’entends courir le siècle à côté de mon sort.

 

Le siècle qui s’enfuit grondant devant nos portes,

Entraînant dans son cours, comme des algues mortes,

Les noms ensanglantés, les vœux, les vains serments,

Les bouquets purs, noués de noms doux et charmants

 

Marceline Desbordes-Valmore

 

Comment ça va ?

 

Très joli texte qui donne matière à...

 

Merci pour le partage...:)

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L’éternelle vengeance

 

Dalila, courtisane au front mystérieux,

Aux mains de sortilège et de ruse, aux longs yeux

Où luttaient le soleil, l’orage et la nuée,

Rêvait :

 

« Je suis l’esclave et la prostituée,

La fleur que l’on effeuille au festin du désir,

La musique d’une heure et le chant d’un loisir,

Ce qui charme, ce qu’on enlace et qu’on oublie.

 

Mon corps sans volupté se pâme et ploie et plie

Au signe impérieux des passagers amants.

Parmi ces inconnus qui, repus et dormants,

Après la laide nuit dont l’ombre pleure encore,

De leur souffle lascif souillent l’air de l’aurore,

C’est toi le plus haï, Samson, fils d’Israël !

Mon sourire passif répond à ton appel,

Mon corps, divin éclair et baiser sans empreinte,

A rempli de parfums ta détestable étreinte :

Mais, malgré les aveux et les sanglots surpris,

Ne crois pas que ma haine ait moins d’âpres mépris,

Car, dans le lit léger des feintes allégresses,

Dans l’amère moiteur des cruelles caresses,

J’ai préparé le piège où tu succomberas,

Moi, le contentement bestial de tes bras ! »

 

Elle le supplia sur la couche d’ivoire

« Astre sanglant, dis-moi le secret de ta gloire.

 

Mais l’amant de ses nuits sans amour lui mentit.

 

Et la soif des vaincus la brûla sans répit.

 

Elle fut le regard et l’ouïe et l’attente,

La chaude obsession qui ravit et tourmente,

Et, patient péril aux froids destins pareil,

Sa vengeance épia le souffle du sommeil.

 

Un soir que la Beauté brillait plus claire en elle,

Par l’enveloppement de l’humide prunelle,

Par le geste des bras défaillant et livré

Torturé tendrement, — savamment enivré

De souples seins, de flancs fiévreux, de lèvres lasses,

De murmures mourants et de musiques basses,

Sous les yeux de la femme, implacablement doux,

Dans l’ombre et dans l’odeur de ses ardents genoux,

Sans souvenir, cédant à l’éternelle amorce,

L’homme lui soupira le secret de sa force.

 

Renée Vivien

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Salut Sissa

 

L’éternelle vengeance

 

Dalila, courtisane au front mystérieux,

Aux mains de sortilège et de ruse, aux longs yeux

Où luttaient le soleil, l’orage et la nuée,

Rêvait :

 

« Je suis l’esclave et la prostituée,

La fleur que l’on effeuille au festin du désir,

La musique d’une heure et le chant d’un loisir,

Ce qui charme, ce qu’on enlace et qu’on oublie.

 

Mon corps sans volupté se pâme et ploie et plie

Au signe impérieux des passagers amants.

Parmi ces inconnus qui, repus et dormants,

Après la laide nuit dont l’ombre pleure encore,

De leur souffle lascif souillent l’air de l’aurore,

C’est toi le plus haï, Samson, fils d’Israël !

Mon sourire passif répond à ton appel,

Mon corps, divin éclair et baiser sans empreinte,

A rempli de parfums ta détestable étreinte :

Mais, malgré les aveux et les sanglots surpris,

Ne crois pas que ma haine ait moins d’âpres mépris,

Car, dans le lit léger des feintes allégresses,

Dans l’amère moiteur des cruelles caresses,

J’ai préparé le piège où tu succomberas,

Moi, le contentement bestial de tes bras ! »

 

Elle le supplia sur la couche d’ivoire

« Astre sanglant, dis-moi le secret de ta gloire.

 

Mais l’amant de ses nuits sans amour lui mentit.

 

Et la soif des vaincus la brûla sans répit.

 

Elle fut le regard et l’ouïe et l’attente,

La chaude obsession qui ravit et tourmente,

Et, patient péril aux froids destins pareil,

Sa vengeance épia le souffle du sommeil.

 

Un soir que la Beauté brillait plus claire en elle,

Par l’enveloppement de l’humide prunelle,

Par le geste des bras défaillant et livré

Torturé tendrement, — savamment enivré

De souples seins, de flancs fiévreux, de lèvres lasses,

De murmures mourants et de musiques basses,

Sous les yeux de la femme, implacablement doux,

Dans l’ombre et dans l’odeur de ses ardents genoux,

Sans souvenir, cédant à l’éternelle amorce,

L’homme lui soupira le secret de sa force.

 

Renée Vivien

 

Décidément, tu publies des textes de haute volée...

 

Muchas gratias signorita...:)

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Cassiopée

 

« Je vois défiler

Des filaments incandescents

Qui s’échappent de leurs guenilles.

Je crois qu’ils marchent sans filet,

D’une insouciance presque indécente, à dire vrai…

Peut-on dire des hommes qu’ils fourmillent ?

A y regarder de plus près, je crois plutôt qu’ils s’éparpillent…

Des initiés querelleurs qui, devenant geôliers d’une parole rare,

S’abîment sur l’amer, comme une réflexion d’eux-mêmes, croient-ils,

Sans savoir qu’ils ne sont qu’un bruit éphémère.

Je m’appelle Cassiopée… et aussi haut qu’il m’est possible de l’être,

Je constelle.

L’orgueil m’a enchainée à mon propre trône,

Et depuis, je trace à la craie des étalons ailés

Dans l’espoir un peu flou de les chevaucher un jour en amazone…

Peut-on dire des hommes qu’ils vacillent,

Eux qui, libres d’agir et d’aimer ne veulent toujours pas

Lever les yeux vers le ciel étoilé ?

Je les regarde s’écharper

Et pendant que mes chevaux s’impatientent,

Leurs orages futiles creusent pourtant

Des sillons indélébiles. »

 

 

Ecrit par Aodren

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Salut maximus mon ami

 

« Je vois défiler

Des filaments incandescents

Qui s’échappent de leurs guenilles.

Je crois qu’ils marchent sans filet,

D’une insouciance presque indécente, à dire vrai…

Peut-on dire des hommes qu’ils fourmillent ?

A y regarder de plus près, je crois plutôt qu’ils s’éparpillent…

Des initiés querelleurs qui, devenant geôliers d’une parole rare,

S’abîment sur l’amer, comme une réflexion d’eux-mêmes, croient-ils,

Sans savoir qu’ils ne sont qu’un bruit éphémère.

Je m’appelle Cassiopée… et aussi haut qu’il m’est possible de l’être,

Je constelle.

L’orgueil m’a enchainée à mon propre trône,

Et depuis, je trace à la craie des étalons ailés

Dans l’espoir un peu flou de les chevaucher un jour en amazone…

Peut-on dire des hommes qu’ils vacillent,

Eux qui, libres d’agir et d’aimer ne veulent toujours pas

Lever les yeux vers le ciel étoilé ?

Je les regarde s’écharper

Et pendant que mes chevaux s’impatientent,

Leurs orages futiles creusent pourtant

Des sillons indélébiles. »

 

 

Ecrit par Aodren

 

Les textes que tu nous offrent apportent le soleil la lumière et la joie...

 

Merci...:)

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Salam l'Ami

 

Les textes que tu nous offrent apportent le soleil la lumière et la joie...

 

Merci...:)

Mes textes sont choisis a l'instant du moment et de l’Émotion

Ils me plaisent et les découvrent parfois alors c'est ici que je les partage .

Tous le plaisir et pour moi que tu puisse apprécier

 

LE RETOUR D'ADONIS

 

Maîtresse de la haute éryx, toi qui te joues

dans Golgos, sous les myrtes verts,

ô blanche Aphrodita, charme de l' univers,

Dionaiade aux belles joues !

Après douze longs mois Adônis t' est rendu,

et, dans leurs bras charmants, les heures,

l' ayant ramené jeune en tes riches demeures,

sur un lit d' or l' ont étendu.

à l' abri du feuillage et des fleurs et des herbes,

d' huile syrienne embaumé,

il repose, le dieu brillant, le bien−aimé,

le jeune homme aux lèvres imberbes.

Autour de lui, sur des trépieds étincelants,

vainqueurs des nocturnes puissances,

brûlent des feux mêlés à de vives essences,

qui colorent ses membres blancs ;

et sous l' anis flexible et le safran sauvage,

des éros, au vol diligent,

dont le corps est d' ébène et la plume d' argent,

rafraîchissent son clair visage.

Sois heureuse, ô Kypris, puisqu' il est revenu,

celui qui dore les nuées !

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Salut maximus

 

Mes textes sont choisis a l'instant du moment et de l’Émotion

Ils me plaisent et les découvrent parfois alors c'est ici que je les partage .

Tous le plaisir et pour moi que tu puisse apprécier

 

LE RETOUR D'ADONIS

 

Maîtresse de la haute éryx, toi qui te joues

dans Golgos, sous les myrtes verts,

ô blanche Aphrodita, charme de l' univers,

Dionaiade aux belles joues !

Après douze longs mois Adônis t' est rendu,

et, dans leurs bras charmants, les heures,

l' ayant ramené jeune en tes riches demeures,

sur un lit d' or l' ont étendu.

à l' abri du feuillage et des fleurs et des herbes,

d' huile syrienne embaumé,

il repose, le dieu brillant, le bien−aimé,

le jeune homme aux lèvres imberbes.

Autour de lui, sur des trépieds étincelants,

vainqueurs des nocturnes puissances,

brûlent des feux mêlés à de vives essences,

qui colorent ses membres blancs ;

et sous l' anis flexible et le safran sauvage,

des éros, au vol diligent,

dont le corps est d' ébène et la plume d' argent,

rafraîchissent son clair visage.

Sois heureuse, ô Kypris, puisqu' il est revenu,

celui qui dore les nuées !

 

C'est bien comme ça que j'aime...

 

La spontanéïté, le choix du moment...

 

Des fois, c'est un mot, une image...:)

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Les trois amoureux

 

Jeanne est si blonde, qu'elle est rousse.

Le jour de Pâques elle s'en va

Cueillir l'aubépine qui pousse,

Qui pousse, pousse et fleurira.

 

La belle, en robe des dimanches,

Rubans roses, fichu coquet,

Gaspille les fleurs sur les branches

Pour se faire un joli bouquet.

 

Elle s'endormit sur la mousse,

Mais sa bouche encor respira

L'aubépine qui pousse, pousse,

Qui pousse, pousse et fleurira.

 

Trois chasseurs courant le bocage

La surprirent dans son sommeil,

Comme un oiseau dans une cage

Rêvant à l'horizon vermeil.

 

Le premier d'une voix bien douce

Lui dit : « Je t'aime, » et l'embrassa

Près de l'aubépine qui pousse,

Qui pousse, pousse et fleurira.

 

Elle rêvait que d'aventure

Elle était biche, et que les loups

La poursuivaient sous la ramure :

Elle était sens dessus dessous.

 

Le second sur le lit de mousse

Cueillit à son sein qu'il baisa,

Cueillit l'aubépine qui pousse,

Qui pousse, pousse, et la piqua.

 

Le troisième, genoux en terre,

Tout doucement la réveilla.

Que lui dit-il ? C'est un mystère,

L'écho du bois ne le dira !

 

Car s'il le disait, brune ou rousse,

Vous iriez toutes, ça de là,

Cueillir l'aubépine qui pousse,

Qui pousse, pousse et piquera.

 

Arsène Houssaye

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Salut Sissa

 

Les trois amoureux

 

Jeanne est si blonde, qu'elle est rousse.

Le jour de Pâques elle s'en va

Cueillir l'aubépine qui pousse,

Qui pousse, pousse et fleurira.

 

La belle, en robe des dimanches,

Rubans roses, fichu coquet,

Gaspille les fleurs sur les branches

Pour se faire un joli bouquet.

 

Elle s'endormit sur la mousse,

Mais sa bouche encor respira

L'aubépine qui pousse, pousse,

Qui pousse, pousse et fleurira.

 

Trois chasseurs courant le bocage

La surprirent dans son sommeil,

Comme un oiseau dans une cage

Rêvant à l'horizon vermeil.

 

Le premier d'une voix bien douce

Lui dit : « Je t'aime, » et l'embrassa

Près de l'aubépine qui pousse,

Qui pousse, pousse et fleurira.

 

Elle rêvait que d'aventure

Elle était biche, et que les loups

La poursuivaient sous la ramure :

Elle était sens dessus dessous.

 

Le second sur le lit de mousse

Cueillit à son sein qu'il baisa,

Cueillit l'aubépine qui pousse,

Qui pousse, pousse, et la piqua.

 

Le troisième, genoux en terre,

Tout doucement la réveilla.

Que lui dit-il ? C'est un mystère,

L'écho du bois ne le dira !

 

Car s'il le disait, brune ou rousse,

Vous iriez toutes, ça de là,

Cueillir l'aubépine qui pousse,

Qui pousse, pousse et piquera.

 

Arsène Houssaye

 

Plaisir de te lire et de lire les poèmes que tu nous offres...:)

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Algérie de mon cœur

Un peu de sable de la plage dans un verre,

Une poignée de limon à l’odeur salée,

Immortelle offrande de cette ardente terre,

Merveilleux mirage, dans mes nuits d’exilée.

 

Glèbe brûlée par l’astre radieux et ardent,

Répandant sa lumière intense en chape d’or,

Rocaille de grès et gypse papillotant,

Vibrant hommage au pays du peuple des maures.

 

Palmiers chargés de doux fruits oblongs et charnus,

Amandiers aux coques vertes et veloutées,

Figuiers aux grappes d’un violet soutenu

Abricotiers aux juteux fardeaux duvetés.

 

La voute céleste cérulée et opale

Disperse à profusion des perles argentées

Sur l’onde bleue ainsi qu’une guipure pâle,

D’une sauvage et envoutante pureté.

 

Couleurs surannées et parfums ensorcelants.

Eternel été dans un jardin hors du temps.

Algérie de mon cœur aux souvenirs brûlants

Jadis imprimés par le souffle chaud du vent.

 

Yvette

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