Jump to content

L'arbre à poèmes


Recommended Posts

Bonjour

 

... Moi, j'aime bien fouiller au sein de la nature et titiller les esprits... les bons !

 

Un bon poème qui suscite la curiosité. Merci de l'avoir accroché à l'arbre.

 

:)

Alors en voici un autre que je met a la cime de ce formidable arbre a poeme

 

 

Hier

 

J'ai fermé la porte de ma chambre avec la prime étoile

J'ai tiré l'unique rideau et j'ai dormi avec ses lettres

Et voilà l'oreiller mouillé et les mots pleins

 

je suis magicien, son nom est encens et encensoir

je suis magicien, elle est étincelles et temple aux primes braises

je m'étends dans l'épaisseur de la fumée

je dessine les signes

je jette un charme à sa blessure

L'efface avec ma peau

O toi blessure ô enfer éclairant

Ô toi blessure ô mort ma familière

 

Dans la blessure il y a des tours avec des anges

Une rivière ferme ses portes, des herbes marchent

Un homme se dénude

Il effeuille la myrte sèche et il rend grâces,

L'eau tombe goutte à goutte sur sa tête,

Il se prosterne et disparaît

 

je rêve -

Je lave la terre jusqu'au miroir

je la frappe d'une muraille de nuages d'une haie de feu

Et je bâtis une coupole de larmes je les façonne

 

Que m'as-tu préparé comme ultime cadeau ?

« - Ma chemise, celle qui le jour des noces nous entourait.

Et je descendrai avec toi dans la tombe

Pour te rendre facile la mort de l'amour

 

te mélange avec mon eau et je te donne à boire à la mort

je te donne mon bien : la tombe et la gratuité de la mort. »

 

Une fois je l'ai vue sur la terre un flacon

Mer qui se penche

Pleine de conques et créatures réincarnées

 

Oiseaux et ailes

Et lors j'ai dit

Que la transparence de femme soit la transparence du ciel

Que le monde devienne une pierre de sexe

 

Et je la verrai mer qui se penche

J'aimerai son écume et creuserai pour elle un coin près

de mon œil

 

je jurerai aux vagues qu'elles sont mes voisines

Promenant selon leur sel mes angoisses

Elles veillant avec moi ou s'endormant

Lisent en moi leur propre écho :

Il dit : (Tu es ange et tu ne vois que sous la peau

C'est entre toi et l'ange l'unique ressemblance

Ne veux-tu découvrir le continent des profondeurs?

Donc, abandonne

À quelque autre que toi le continent des cimes.)

 

 

Adonis

Link to post
Share on other sites
  • Réponses 168
  • Créé
  • Last Reply

Top Posters In This Topic

Alors en voici un autre que je met a la cime de ce formidable arbre a poeme

 

 

Hier

 

J'ai fermé la porte de ma chambre avec la prime étoile

J'ai tiré l'unique rideau et j'ai dormi avec ses lettres

Et voilà l'oreiller mouillé et les mots pleins

 

je suis magicien, son nom est encens et encensoir

je suis magicien, elle est étincelles et temple aux primes braises

je m'étends dans l'épaisseur de la fumée

je dessine les signes

je jette un charme à sa blessure

L'efface avec ma peau

O toi blessure ô enfer éclairant

Ô toi blessure ô mort ma familière

 

Dans la blessure il y a des tours avec des anges

Une rivière ferme ses portes, des herbes marchent

Un homme se dénude

Il effeuille la myrte sèche et il rend grâces,

L'eau tombe goutte à goutte sur sa tête,

Il se prosterne et disparaît

 

je rêve -

Je lave la terre jusqu'au miroir

je la frappe d'une muraille de nuages d'une haie de feu

Et je bâtis une coupole de larmes je les façonne

 

Que m'as-tu préparé comme ultime cadeau ?

« - Ma chemise, celle qui le jour des noces nous entourait.

Et je descendrai avec toi dans la tombe

Pour te rendre facile la mort de l'amour

 

te mélange avec mon eau et je te donne à boire à la mort

je te donne mon bien : la tombe et la gratuité de la mort. »

 

Une fois je l'ai vue sur la terre un flacon

Mer qui se penche

Pleine de conques et créatures réincarnées

 

Oiseaux et ailes

Et lors j'ai dit

Que la transparence de femme soit la transparence du ciel

Que le monde devienne une pierre de sexe

 

Et je la verrai mer qui se penche

J'aimerai son écume et creuserai pour elle un coin près

de mon œil

 

je jurerai aux vagues qu'elles sont mes voisines

Promenant selon leur sel mes angoisses

Elles veillant avec moi ou s'endormant

Lisent en moi leur propre écho :

Il dit : (Tu es ange et tu ne vois que sous la peau

C'est entre toi et l'ange l'unique ressemblance

Ne veux-tu découvrir le continent des profondeurs?

Donc, abandonne

À quelque autre que toi le continent des cimes.)

 

 

Adonis

 

Dire que ces phrases sont merveilleusement belles serait un aphorisme...:)

Link to post
Share on other sites

Bonjour Amar

 

Dire que ces phrases sont merveilleusement belles serait un aphorisme...:)

Et oui la pensée n'est pas unique

Adonis a été mes livres de chevet

 

 

Je sais, l'invisible est cette rose,

l'invisible est cette femme,

et le visage est l'envers du ciel

 

je sais, nuage par nuage

mes ciels remontent des paradis terrestres,

bienvenue alors à l'histoire

 

et à ses atomes de poussière,

l'éphémère, comment peut-il désespérer

alors que le vent est son chemin

 

Adonis Mémoire du vent Poèmes

Link to post
Share on other sites

Bonjour maximus

 

Et oui la pensée n'est pas unique

Adonis a été mes livres de chevet

 

 

Je sais, l'invisible est cette rose,

l'invisible est cette femme,

et le visage est l'envers du ciel

 

je sais, nuage par nuage

mes ciels remontent des paradis terrestres,

bienvenue alors à l'histoire

 

et à ses atomes de poussière,

l'éphémère, comment peut-il désespérer

alors que le vent est son chemin

 

Adonis Mémoire du vent Poèmes

 

Un joli compagnon...

 

Un bel éphèbe cet Adonis...

 

Merci pour le partage maximus...

 

Je crois en l'indicible beauté,

 

D'un corps et d'une âme,

 

Une femme illuminée.

 

 

Un nuage immaculé, une aura née,

 

Belle comme la meilleure lame,

 

Dans le bleu d'une nuitée.

 

 

Un rêve, nocturne et diurne,

 

Une promesse faîte à la lune,

 

Au milieu du désert, la dune.

 

mars 2015

Link to post
Share on other sites
Guest Karakou

Extrait de "Auguries of Innocence" de William Blake. Si quelqu"un trouve un lien de tout le poème traduit ça serait bien de le partager.

 

 

Some are Born to sweet Delight.

Some ar Born to sweet Delight

Some are born to Endless Night.

We are led to Believe a Lie

When we see not Thro' the Eye

Which was Born in a Night to Perish in a Night

When the Soul Slept in Beams of Light.

God Appears & God is Light

To those poor Souls who dwell in the Night,

But does a Human Form Display

To those who Dwell in Realms of day.

Link to post
Share on other sites
Extrait de "Auguries of Innocence" de William Blake. Si quelqu"un trouve un lien de tout le poème traduit ça serait bien de le partager.

 

 

Some are Born to sweet Delight.

Some ar Born to sweet Delight

Some are born to Endless Night.

We are led to Believe a Lie

When we see not Thro' the Eye

Which was Born in a Night to Perish in a Night

When the Soul Slept in Beams of Light.

God Appears & God is Light

To those poor Souls who dwell in the Night,

But does a Human Form Display

To those who Dwell in Realms of day.

 

Bijor Karakou,

 

Ma ikoun illa khatrak, ya l'harraba... même pas "abqaw aâla khir" à la Mériem Fakkaï :D

 

Auguries of innocence (Augures d'innocence) - Poème de William Blake - Poussière Virtuelle

 

Enjoy !

 

 

 

A la revoyure... bel badroun !

 

;)

Link to post
Share on other sites
  • 3 weeks later...

L'amour et le crâne

 

L'amour est assis sur le crâne

De l'Humanité

et sur ce trône le profane,

Au rire effronté,

 

Souffle gaiement des bulles rondes

Qui montent dans l'air,

Comme pour rejoindre les mondes

Au fond de l'éther.

 

Le globe lumineux et frêle

Prend un grand essor,

Crève et crache son âme grêle

Comme un songe d'or.

 

J'entends le crâne à chaque bulle

Prier et gémir :

- "Ce jeu féroce et ridicule,

Quand doit-il finir ?

 

Car ce que ta bouche cruelle

Eparpille en l'air,

 

Monstre assassin, c'est ma cervelle,

Mon sang et ma chair !"

 

Charles Baudelaire

Link to post
Share on other sites

Toujours plus belle...

 

L'amour et le crâne

 

L'amour est assis sur le crâne

De l'Humanité

et sur ce trône le profane,

Au rire effronté,

 

Souffle gaiement des bulles rondes

Qui montent dans l'air,

Comme pour rejoindre les mondes

Au fond de l'éther.

 

Le globe lumineux et frêle

Prend un grand essor,

Crève et crache son âme grêle

Comme un songe d'or.

 

J'entends le crâne à chaque bulle

Prier et gémir :

- "Ce jeu féroce et ridicule,

Quand doit-il finir ?

 

Car ce que ta bouche cruelle

Eparpille en l'air,

 

Monstre assassin, c'est ma cervelle,

Mon sang et ma chair !"

 

Charles Baudelaire

 

Après Léo Ferré, Guillaume Apollinaire, oyez Charles Baudelaire...

 

Merci Sissa, du haut de tes talons, tu domines la vallée...:)

Link to post
Share on other sites
  • 3 weeks later...
  • 2 weeks later...

Bijor Amar

 

Bonjour mon ami,

 

La belle Sissa m'a écrit, elle va bien et d'aventure te contactera, j'ai essayé de t'écrire sur ta messagerie, ça ne passe pas...

 

Bonne journée mon ami...:)

 

Merci !

 

... Tu as vu ? Il s'est barricadé, notre James !

 

C'est ça... quand on est au service secret de Sa Majesté !

 

;)

Link to post
Share on other sites
Merci !

 

... Tu as vu ? Il s'est barricadé, notre James !

 

C'est ça... quand on est au service secret de Sa Majesté !

 

;)

 

Ah non ça j'ai pas vu, et il s'est barricadé où?

 

Ouais ça craint, l'IRA tout ça, la Queen Elisabeth, tout ça, Kate et son poussin (sa poussine?)...:)

 

PS : ça y est j'ai compris en relisant, c'est sa boite aux lettres qui est inaccessible!!!

Link to post
Share on other sites

Bonjour Amar .

 

merci beaucoup d avoir transmis le message c est très gentil de votre part !

oui j ai ferme ma boit et fais mes bagage mais finalement c est dur de quitte les gens qu on adore :)

 

Ps sissa tu es la bas ? :rolleyes:

Link to post
Share on other sites

Salut James

 

Bonjour Amar .

 

merci beaucoup d avoir transmis le message c est très gentil de votre part !

oui j ai ferme ma boit et fais mes bagage mais finalement c est dur de quitte les gens qu on adore :)

 

Ps sissa tu es la bas ? :rolleyes:

 

De rien mon ami de rien...

Ok je comprends, c'est vrai quand on se sent bien quelque part, c'est pas facile de partir, kima ghalek "partir, c'est mourir un peu"...:)

Link to post
Share on other sites
  • 3 weeks later...

Sissa Bonjour

 

Ce matin je dépose sur une Branche

 

 

Un vagabond en haillons errait entre les troncs

De vénérables arbres qui bloquaient les rayons

D'un soleil qui persistait, presque indiscret

Pour pénétrer le cœur humide de cette forêt.

 

Le jeune sage se déplaçait furtivement,

Ne craquant pas la plus fragile des brindilles.

Il s'abreuvait du spectacle entêtant

De Nature s'offrant nue, sans humaine broutille.

 

Soudain, ses pensées l'assaillirent

Et il s'engouffra dans le Monde des Idées ;

Cet univers parallèle où s'épanouirent

Les apports d'Imagination sur la Réalité.

 

Il admira la Tour fièrement dressée

Où siégeaient ses Idéaux chèrement acquis.

Le nomade se prélassa, indolent et réjoui,

Dans l'Harmonie fluide de son intériorité.

 

Le marcheur sentait l'exaltation l'envahir

Alors qu'il caressait ses créations spirituelles,

Ses blancs enfants que ne peut pervertir

L'haleine étouffante de la morale habituelle.

 

Ses pensées s'estompèrent doucement ;

Sa retraite en lui-même cessa mollement.

Il s'arrêta devant l'arbre le plus impressionnant

Et l'escalada, espérant atteindre le firmament.

 

La dernière branche se mua en piédestal

Pour dépasser la cime du végétal ancestral.

La lumière du jour l'aveugla un court instant,

Puis il découvrit un panorama époustouflant.

 

Ses yeux se perlèrent de gouttes de joie :

Le ciel riant de bleu, les montagnes au loin,

L'étendue sylvestre, mousse verte sans fin...

La beauté terrestre emplit son âme d'émoi.

 

Un vent du Nord s'invita et mugit avec violence.

Le voyageur hurla pour lui faire concurrence

Puis, essoufflé, il se mit à rire avec Béatitude

Goûtant à l'épanouissement de sereine Solitude.

 

Il songea à l'intériorité, son Monde des Idées

Et comprit que ses blancs enfants devaient sortir,

Se confronter à l'extérieur, toucher des mentalités

Sans aucunement s'imposer ni vouloir convertir.

 

Le vagabond en haillons descendit le long du tronc,

Et il quitta la forêt pour se diriger vers la civilisation.

Prêt à marcher parmi les hommes, il n'avait plus peur,

Le solitaire sut qu'il était l'heure de devenir Créateur.

Anonyme.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.
Note: Your post will require moderator approval before it will be visible.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


×
×
  • Create New...