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L'arbre à poèmes


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Algérie de mon cœur

Un peu de sable de la plage dans un verre,

Une poignée de limon à l’odeur salée,

Immortelle offrande de cette ardente terre,

Merveilleux mirage, dans mes nuits d’exilée.

 

Glèbe brûlée par l’astre radieux et ardent,

Répandant sa lumière intense en chape d’or,

Rocaille de grès et gypse papillotant,

Vibrant hommage au pays du peuple des maures.

 

Palmiers chargés de doux fruits oblongs et charnus,

Amandiers aux coques vertes et veloutées,

Figuiers aux grappes d’un violet soutenu

Abricotiers aux juteux fardeaux duvetés.

 

La voute céleste cérulée et opale

Disperse à profusion des perles argentées

Sur l’onde bleue ainsi qu’une guipure pâle,

D’une sauvage et envoutante pureté.

 

Couleurs surannées et parfums ensorcelants.

Eternel été dans un jardin hors du temps.

Algérie de mon cœur aux souvenirs brûlants

Jadis imprimés par le souffle chaud du vent.

 

Yvette

 

... Des vers à consommer sans modération...

 

Merci... Merci...

 

:)

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Top Posters In This Topic

Appassionato

 

A demi-mot, sans même peut-être le dire,

J’ai su reconnaître l’émotion lancinante

Qui anime mon être comme un long sourire

Fabule l’âme humaine et le visage enchante.

 

Alors que j’eusse adulé le morne et le pire

– Encore l’âpre saveur des sauvages menthes,

Voici que maintenant je découvre et j’admire

Les délicats parfums – les faveurs envoûtantes.

 

Tout en moi est devenu beauté et radieuse

Perception des folles natures délicieuses.

 

Comment donc faudrait-il définir cette obscure

Fièvre du désir et cette concupiscence

Qui chavire mon cœur et couvre mes blessures

D’un baume hydrophile aux vertueuses essences ?

 

 

Didier Sicchi

 

 

 

[YOUTUBE]01Qk53uPrOo[/YOUTUBE]

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Salut Potivar

 

Algérie de mon cœur

Un peu de sable de la plage dans un verre,

Une poignée de limon à l’odeur salée,

Immortelle offrande de cette ardente terre,

Merveilleux mirage, dans mes nuits d’exilée.

 

Glèbe brûlée par l’astre radieux et ardent,

Répandant sa lumière intense en chape d’or,

Rocaille de grès et gypse papillotant,

Vibrant hommage au pays du peuple des maures.

 

Palmiers chargés de doux fruits oblongs et charnus,

Amandiers aux coques vertes et veloutées,

Figuiers aux grappes d’un violet soutenu

Abricotiers aux juteux fardeaux duvetés.

 

La voute céleste cérulée et opale

Disperse à profusion des perles argentées

Sur l’onde bleue ainsi qu’une guipure pâle,

D’une sauvage et envoutante pureté.

 

Couleurs surannées et parfums ensorcelants.

Eternel été dans un jardin hors du temps.

Algérie de mon cœur aux souvenirs brûlants

Jadis imprimés par le souffle chaud du vent.

 

Yvette

 

Je ne sais pas qui est Yvette mais ce qu'elle dit sur l'Algérie est magnifique...:)

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Salut Sissa

 

Appassionato

 

A demi-mot, sans même peut-être le dire,

J’ai su reconnaître l’émotion lancinante

Qui anime mon être comme un long sourire

Fabule l’âme humaine et le visage enchante.

 

Alors que j’eusse adulé le morne et le pire

– Encore l’âpre saveur des sauvages menthes,

Voici que maintenant je découvre et j’admire

Les délicats parfums – les faveurs envoûtantes.

 

Tout en moi est devenu beauté et radieuse

Perception des folles natures délicieuses.

 

Comment donc faudrait-il définir cette obscure

Fièvre du désir et cette concupiscence

Qui chavire mon cœur et couvre mes blessures

D’un baume hydrophile aux vertueuses essences ?

 

 

Didier Sicchi

 

 

 

[YOUTUBE]01Qk53uPrOo[/YOUTUBE]

 

Les textes que tu déposes sont superbes...

 

Merci pour ce partage...:)

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Bonjour Sissa

 

Cela faisait longtemps que je ne suis pas passer

par cette arène calme et paisible

Ou il fait bon lire et méditer

En prose ou en vers

Un délice de la lecture et de la réflexion

Voila une belle bibliothèque que renferme ce forum

 

Ma contribution .

 

Et celui qui, souvent, a choisi son destin d’artiste parce qu’il se sentait différent, apprend bien vite qu’il ne nourrira son art, et sa différence, qu’en avouant sa ressemblance avec tous. L’artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s’arracher. C’est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s’obligent à comprendre au lieu de juger. Et, s’ils ont un parti à prendre en ce monde, ce ne peut être que celui d’une société où, selon le grand mot de Nietzsche, ne régnera plus le juge, mais le créateur, qu’il soit travailleur ou intellectuel.

 

1957, au moment du discours de réception du prix Nobel de littérature

Albert Camus

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Salut à vous amie Sissa ami maximus

 

Cela faisait longtemps que je ne suis pas passer

par cette arène calme et paisible

Ou il fait bon lire et méditer

En prose ou en vers

Un délice de la lecture et de la réflexion

Voila une belle bibliothèque que renferme ce forum

 

Ma contribution .

 

Et celui qui, souvent, a choisi son destin d’artiste parce qu’il se sentait différent, apprend bien vite qu’il ne nourrira son art, et sa différence, qu’en avouant sa ressemblance avec tous. L’artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s’arracher. C’est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s’obligent à comprendre au lieu de juger. Et, s’ils ont un parti à prendre en ce monde, ce ne peut être que celui d’une société où, selon le grand mot de Nietzsche, ne régnera plus le juge, mais le créateur, qu’il soit travailleur ou intellectuel.

 

1957, au moment du discours de réception du prix Nobel de littérature

Albert Camus

 

 

Avec l'autorisation de Sissa à qui tu t'adressait, je te remercie pour le discours d'Albert Camus: un seul mot, magnifique...:)

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Du silence

 

Je fore,

Je creuse.

 

Je fore

 

Dans le silence

 

Ou plutôt

Dans du silence,

 

Celui qu'en moi

Je fais.

 

Et je fore, je creuse

Vers plus de silence,

 

Vers le grand,

 

Le total silence en ma vie

 

Oii le monde, je l'espère,

 

Me révélera quelque chose de lui.

 

Je veux entrer

Mais je ne sais

Ni où ni dans quoi.

 

Il semblerait que ce soit là

Où je me confondrais

 

Avec la source de ce

 

Dont j'ai toujours eu besoin.

 

Mon royaume

C'est du silence

 

Où je ne règne pas,

Je ne régente pas.

 

Je le laisse me posséder.

 

Je l'aide en cela

 

Par tout ce qui me crée.

 

Je me baigne en lui

Comme si je le touchais

Par quelque chose en moi

 

Dont je ne connais

Que l'existence

 

Et ce que de l'immensité

Il assigne à mon désir.

 

C'est le silence

 

Qui m'apporte, qui me donne

 

Le souffle du monde.

 

Il me permet

 

De me connaître en lui

 

À l'écoute

 

De mon être

 

Tel que je le pressens.

 

Il m'ouvre une porte

Sur un espace de calme

 

Où s'éclaire la présence

Indispensable.

 

Dans mon royaume

 

Je sens soudain passer par moi

 

Le constant croisement

De l'espace et du temps.

 

Mon royaume de silence

A la forme d'une sphère.

 

Je n'y suis pas au centre

Mais quelque part en haut.

 

Là où je me tiens

 

Tout me revient, tout m'arrive.

 

J'ausculte

 

Un présent sans frontière.

 

Je me vis au plein

 

De la sphère de silence

 

Que je parviens

 

Même parfois dans les bruits,

 

À créer autour de moi

Tellement mon être

 

Sait donner de lui-même

Pour créer le royaume

 

Où je communie

 

Avec la teneur de ce silence.

 

Avec sa sève

 

Qui est aussi la mienne.

 

Est-ce que l'océan

Dans ses profondeurs

 

Possède autant de silence

Que j'en ai en moi ?

 

Sinon, est-ce

 

Pour se libérer de son bruit

 

Qu'il vient sur nos côtes

Faire tout ce tapage

 

Ravager ce qu'il peut

Pour enfin s'affaler

 

Comme sur un lit

Fait de douceur ?

 

Dans mon royaume,

 

Pas d'arbres, pas de maisons,

 

Que le silence

 

Et ce qu'il m'encourage

 

À lui apporter par ma présence,

Mon désir.

 

Nous restons ainsi

A jouir l'un de l'autre

 

Comme font le ciel

Et sa charge d'azur.

 

Dans mon royaume

 

Une rivière

 

Coule très lentement

 

Elle ne fait aucun bruit,

Se promet à l'éternité.

 

Eugène Guillevic

 

 

 

[YOUTUBE]G-XmudnedwY[/YOUTUBE]

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Du silence

 

Je fore,

Je creuse.

 

Je fore

 

Dans le silence

 

Ou plutôt

Dans du silence,

 

Celui qu'en moi

Je fais.

 

Et je fore, je creuse

Vers plus de silence,

 

Vers le grand,

 

Le total silence en ma vie

 

Oii le monde, je l'espère,

 

Me révélera quelque chose de lui.

 

Je veux entrer

Mais je ne sais

Ni où ni dans quoi.

 

Il semblerait que ce soit là

Où je me confondrais

 

Avec la source de ce

 

Dont j'ai toujours eu besoin.

 

Mon royaume

C'est du silence

 

Où je ne règne pas,

Je ne régente pas.

 

Je le laisse me posséder.

 

Je l'aide en cela

 

Par tout ce qui me crée.

 

Je me baigne en lui

Comme si je le touchais

Par quelque chose en moi

 

Dont je ne connais

Que l'existence

 

Et ce que de l'immensité

Il assigne à mon désir.

 

C'est le silence

 

Qui m'apporte, qui me donne

 

Le souffle du monde.

 

Il me permet

 

De me connaître en lui

 

À l'écoute

 

De mon être

 

Tel que je le pressens.

 

Il m'ouvre une porte

Sur un espace de calme

 

Où s'éclaire la présence

Indispensable.

 

Dans mon royaume

 

Je sens soudain passer par moi

 

Le constant croisement

De l'espace et du temps.

 

Mon royaume de silence

A la forme d'une sphère.

 

Je n'y suis pas au centre

Mais quelque part en haut.

 

Là où je me tiens

 

Tout me revient, tout m'arrive.

 

J'ausculte

 

Un présent sans frontière.

 

Je me vis au plein

 

De la sphère de silence

 

Que je parviens

 

Même parfois dans les bruits,

 

À créer autour de moi

Tellement mon être

 

Sait donner de lui-même

Pour créer le royaume

 

Où je communie

 

Avec la teneur de ce silence.

 

Avec sa sève

 

Qui est aussi la mienne.

 

Est-ce que l'océan

Dans ses profondeurs

 

Possède autant de silence

Que j'en ai en moi ?

 

Sinon, est-ce

 

Pour se libérer de son bruit

 

Qu'il vient sur nos côtes

Faire tout ce tapage

 

Ravager ce qu'il peut

Pour enfin s'affaler

 

Comme sur un lit

Fait de douceur ?

 

Dans mon royaume,

 

Pas d'arbres, pas de maisons,

 

Que le silence

 

Et ce qu'il m'encourage

 

À lui apporter par ma présence,

Mon désir.

 

Nous restons ainsi

A jouir l'un de l'autre

 

Comme font le ciel

Et sa charge d'azur.

 

Dans mon royaume

 

Une rivière

 

Coule très lentement

 

Elle ne fait aucun bruit,

Se promet à l'éternité.

 

Eugène Guillevic

 

 

 

[YOUTUBE]G-XmudnedwY[/YOUTUBE]

 

Encore et toujours du beau...

 

Merci pour le partage...:)

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Comme un avion sans ailes, la chanson...

 

Bon, évites de planter tes talons sur mes mains...

 

Et notre ami Soum, des news?:)

 

... Aucune... il doit être enchaîné quelque part...

ze zure... ce n'est pas moi qui l'ai fait... j'avais d'autres chats à fouetter ;)

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  • 2 weeks later...

Dire pour être

 

Je deviens le cheval dès que je dis « cheval ».

Je deviens l'océan dès que je dis « eau vive », « eau confuse », « eau salée ».

Mon destin est verbal et je n'occupe aucun espace entre les rives

 

de ma parole.

En moi le squelette est un mot un peu trop long parmi les syllabes fragiles.

Je suis ce que j'écris.

Je n'ai pas d'animaux en dehors de leur nom.

Je deviens la presqu'île,

 

dès que je dis la terre et la neige et la peur de les perdre soudain sous ma phrase infidèle.

Je deviens le soleil, ô vocable menteur qui fais de moi, dans le silence, une voyelle !

 

Je deviens une bible, est-ce à cause du chant qui hésite parfois entre la parabole et la raison trop raisonnable ?

En me fâchant contre mon existence — une phrase frivole —

 

puis-je redevenir un homme avec sa chair, ses globules, sa peau, ses poumons, sa logique ?

Je ne m'appartiens plus.

Mon livre s'est ouvert : il faut que j'obéisse aux lois de sa musique.

 

Je deviens horizon quand je dis « horizon ».

 

Je deviens l'aigle en feu dès que je dis « colombe ».

 

Vocabulaire, en toi je trouve ma raison.

 

Je suis le mot sacré : mon berceau et ma tombe.

 

Alain Bosquet

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en un mot être...

 

Dire pour être

 

Je deviens le cheval dès que je dis « cheval ».

Je deviens l'océan dès que je dis « eau vive », « eau confuse », « eau salée ».

Mon destin est verbal et je n'occupe aucun espace entre les rives

 

de ma parole.

En moi le squelette est un mot un peu trop long parmi les syllabes fragiles.

Je suis ce que j'écris.

Je n'ai pas d'animaux en dehors de leur nom.

Je deviens la presqu'île,

 

dès que je dis la terre et la neige et la peur de les perdre soudain sous ma phrase infidèle.

Je deviens le soleil, ô vocable menteur qui fais de moi, dans le silence, une voyelle !

 

Je deviens une bible, est-ce à cause du chant qui hésite parfois entre la parabole et la raison trop raisonnable ?

En me fâchant contre mon existence — une phrase frivole —

 

puis-je redevenir un homme avec sa chair, ses globules, sa peau, ses poumons, sa logique ?

Je ne m'appartiens plus.

Mon livre s'est ouvert : il faut que j'obéisse aux lois de sa musique.

 

Je deviens horizon quand je dis « horizon ».

 

Je deviens l'aigle en feu dès que je dis « colombe ».

 

Vocabulaire, en toi je trouve ma raison.

 

Je suis le mot sacré : mon berceau et ma tombe.

 

Alain Bosquet

 

Merci pour ce merveilleux cadeau...

 

Tu me diras c'est la période...

 

Et moi je dis merci c'est la classe, c'est pas obligé...:)

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  • 2 weeks later...
- Sors de ce vieux bourbier à poésie, poète !

de sa vase gluante aux crapauds endormis.

Soulève-toi d’horreur, mais non plus

à demi, couverts de lieux communs épais,

d’images blettes.

 

Jarrets gonflés par ton effort, soulève-toi

des eaux croupies du Rêve. - Oui, c’est

fait. Mais pourquoi, resté-je ainsi courbé,

vaincu par mon effort ! Un peuple de

sylvains me nargue sur ces bords ?…

 

A leurs cris je me dresse en piétinant

d’orgueil. Que fais-je là ? Je prends

racine, je m’enfeuille, et j’entends rire

Pan au cœur de ma feuillée… Je suis

un arbre à poèmes : un poémier.

 

Paul Fort

 

j'essaie, j'essaie, mais c'est comme un sable mouvant :mdr:

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Bonjour Amar

 

Merci pour ce merveilleux cadeau...

 

Tu me diras c'est la période...

 

Et moi je dis merci c'est la classe, c'est pas obligé...:)

 

... Pas de période pour bien faire... par contre il y a des périodes plus fertiles que d'autres...

 

;)

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à-propos

 

Est-ce bien ce dieu-là...

 

Mais quel est donc ce Dieu qui veut des sacrifices,

Des rivières de sang pour affirmer sa loi,

Qui est-il celui-là et de quel édifice

Veut-il faire un grand temple où répandre la foi.

 

Ce Dieu pourtant, dit-on, ne serait que lumière,

Pourquoi ses défenseurs le repeignant de noir,

Espèrent-ils qu'un jour, redevenus poussière,

Ils seront pardonnés quand viendra le grand soir.

 

Prétendent-ils ainsi toucher à des richesses

Dans un ciel tout là-haut dont ils ignorent tout

Pour le prix d'un poignard, d'une lame traîtresse,

D'une corde de chanvre emprisonnant un cou.

 

A moins que tout cela ne soit que vil mensonge

Et que la religion ne mène pas leurs mains,

Assouvissant surtout l'angoisse qui les ronge

De n'avoir pas ici une part de butin.

 

Qu'ils veuillent seulement reconquérir un monde

En tirer des trésors, en tirer des profits,

Anéantir ainsi d'un simple jet de fronde

Ceux qui, sur leur chemin, en croqueraient les fruits.

 

Celle attitude-là mettrait Dieu hors de cause,

Tous au plus dirait-on qu'on ne l'écoute plus

Lui qui, selon certains, nous offrait tant de roses

N'aurait plus de jardin ou s'y serait perdu.

 

LAURAGAEL

 

 

:exclaim:

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Salut Sissa

 

Est-ce bien ce dieu-là...

 

Mais quel est donc ce Dieu qui veut des sacrifices,

Des rivières de sang pour affirmer sa loi,

Qui est-il celui-là et de quel édifice

Veut-il faire un grand temple où répandre la foi.

 

Ce Dieu pourtant, dit-on, ne serait que lumière,

Pourquoi ses défenseurs le repeignant de noir,

Espèrent-ils qu'un jour, redevenus poussière,

Ils seront pardonnés quand viendra le grand soir.

 

Prétendent-ils ainsi toucher à des richesses

Dans un ciel tout là-haut dont ils ignorent tout

Pour le prix d'un poignard, d'une lame traîtresse,

D'une corde de chanvre emprisonnant un cou.

 

A moins que tout cela ne soit que vil mensonge

Et que la religion ne mène pas leurs mains,

Assouvissant surtout l'angoisse qui les ronge

De n'avoir pas ici une part de butin.

 

Qu'ils veuillent seulement reconquérir un monde

En tirer des trésors, en tirer des profits,

Anéantir ainsi d'un simple jet de fronde

Ceux qui, sur leur chemin, en croqueraient les fruits.

 

Celle attitude-là mettrait Dieu hors de cause,

Tous au plus dirait-on qu'on ne l'écoute plus

Lui qui, selon certains, nous offrait tant de roses

N'aurait plus de jardin ou s'y serait perdu.

 

LAURAGAEL

 

 

:exclaim:

 

Bonjour amie,

 

Je pense que ce poème illustre assez bien la situation actuelle...

 

Aurais-tu des dons amie?:)

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