amarlekabyle 10 Posted January 16, 2015 Partager Posted January 16, 2015 ... Des dons... oui... mais sélectifs... ;) Rires...:) Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted January 28, 2015 Author Partager Posted January 28, 2015 Monsieur Prudhomme Il est grave : il est maire et père de famille. Son faux col engloutit son oreille. Ses yeux Dans un rêve sans fin flottent insoucieux, Et le printemps en fleur sur ses pantoufles brille. Que lui fait l'astre d'or, que lui fait la charmille Où l'oiseau chante à l'ombre, et que lui font les cieux, Et les prés verts et les gazons silencieux ? Monsieur Prudhomme songe à marier sa fille Avec monsieur Machin, un jeune homme cossu. Il est juste-milieu, botaniste et pansu. Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles, Ces fainéants barbus, mal peignés, il les a Plus en horreur que son éternel coryza, Et le printemps en fleur brille sur ses pantoufles. Paul Verlaine [YOUTUBE]D2SIF7dNKWY[/YOUTUBE] ;) Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted January 28, 2015 Partager Posted January 28, 2015 Monsieur Prudhomme Il est grave : il est maire et père de famille. Son faux col engloutit son oreille. Ses yeux Dans un rêve sans fin flottent insoucieux, Et le printemps en fleur sur ses pantoufles brille. Que lui fait l'astre d'or, que lui fait la charmille Où l'oiseau chante à l'ombre, et que lui font les cieux, Et les prés verts et les gazons silencieux ? Monsieur Prudhomme songe à marier sa fille Avec monsieur Machin, un jeune homme cossu. Il est juste-milieu, botaniste et pansu. Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles, Ces fainéants barbus, mal peignés, il les a Plus en horreur que son éternel coryza, Et le printemps en fleur brille sur ses pantoufles. Paul Verlaine [YOUTUBE]D2SIF7dNKWY[/YOUTUBE] ;) Bonjour Sissa, y avait longtemps... Superbe texte de Verlaine... Merci pour ce doux partage... Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted January 29, 2015 Author Partager Posted January 29, 2015 Bonjour Sissa, y avait longtemps... Superbe texte de Verlaine... Merci pour ce doux partage... Bonjour Amar, Long et lointain... Tout le plaisir est pour moi. Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted January 29, 2015 Partager Posted January 29, 2015 Bonjour Amar, Long et lointain... Tout le plaisir est pour moi. Hum long et lointain... Le plaisir est le même... Merci amie... Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted January 31, 2015 Partager Posted January 31, 2015 Je me défends de toi. Je me défends de toi chaque fois que je veille ; J’interdis à mon vif regard, à mon oreille, De visiter avec leur tumulte empressé Ce cœur désordonné où tes yeux sont fixés. J’erre hors de moi-même en négligeant la place Où ton clair souvenir m’exalte et me terrasse. Je refuse à ma vie un baume essentiel. Je peux, pendant le jour, ne pas goûter au miel Que ton rire et ta voix ont laissé dans mon âme, Où la plaintive faim brusquement me réclame. Mais la nuit je n’ai pas de force contre toi, Mon sommeil est ouvert, sans portes et sans toit, Tu m’envahis ainsi que le vent prend la plaine ; Tu viens par mon regard, ma bouche, mon haleine, Par tout l’intérieur et par tout le dehors. Tu entres sans débats dans mon esprit qui dort, Comme Ulysse, pieds nus, débarquait sur la grève ; Et nous sommes tout seuls, enfermés dans mon rêve. Nous avançons furtifs, confiants, hasardeux, Dans un monde infini où l’on ne tient que deux. Un mur prudent et fort nous sépare des hommes, Rien d’humain ne pénètre aux doux lieux où nous sommes. Les bonheurs, les malheurs n’ont plus de sens pour nous ; Je recherche la mort en pressant tes genoux, Tant mon amour a hâte et soif d’un sort extrême, Et tu n’existes plus pour mon cœur, tant je t’aime ! Ce terrible moment est si brûlant, si beau, Que lorsque lentement l’aube teint ma fenêtre, C’est en me réveillant que je crois cesser d’être… Anna de Noailles Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted February 1, 2015 Partager Posted February 1, 2015 Je me défends de toi chaque fois que je veille ; J’interdis à mon vif regard, à mon oreille, De visiter avec leur tumulte empressé Ce cœur désordonné où tes yeux sont fixés. J’erre hors de moi-même en négligeant la place Où ton clair souvenir m’exalte et me terrasse. Je refuse à ma vie un baume essentiel. Je peux, pendant le jour, ne pas goûter au miel Que ton rire et ta voix ont laissé dans mon âme, Où la plaintive faim brusquement me réclame. Mais la nuit je n’ai pas de force contre toi, Mon sommeil est ouvert, sans portes et sans toit, Tu m’envahis ainsi que le vent prend la plaine ; Tu viens par mon regard, ma bouche, mon haleine, Par tout l’intérieur et par tout le dehors. Tu entres sans débats dans mon esprit qui dort, Comme Ulysse, pieds nus, débarquait sur la grève ; Et nous sommes tout seuls, enfermés dans mon rêve. Nous avançons furtifs, confiants, hasardeux, Dans un monde infini où l’on ne tient que deux. Un mur prudent et fort nous sépare des hommes, Rien d’humain ne pénètre aux doux lieux où nous sommes. Les bonheurs, les malheurs n’ont plus de sens pour nous ; Je recherche la mort en pressant tes genoux, Tant mon amour a hâte et soif d’un sort extrême, Et tu n’existes plus pour mon cœur, tant je t’aime ! Ce terrible moment est si brûlant, si beau, Que lorsque lentement l’aube teint ma fenêtre, C’est en me réveillant que je crois cesser d’être… Anna de Noailles Lire et relire Anna de Noailles, quel bonheur... Merci pour le partage ami maximus...:) Citer Link to post Share on other sites
Bebesourire 10 Posted February 2, 2015 Partager Posted February 2, 2015 Est-ce bien ce dieu-là... Mais quel est donc ce Dieu qui veut des sacrifices, Des rivières de sang pour affirmer sa loi, Qui est-il celui-là et de quel édifice Veut-il faire un grand temple où répandre la foi. Ce Dieu pourtant, dit-on, ne serait que lumière, Pourquoi ses défenseurs le repeignant de noir, Espèrent-ils qu'un jour, redevenus poussière, Ils seront pardonnés quand viendra le grand soir. Prétendent-ils ainsi toucher à des richesses Dans un ciel tout là-haut dont ils ignorent tout Pour le prix d'un poignard, d'une lame traîtresse, D'une corde de chanvre emprisonnant un cou. A moins que tout cela ne soit que vil mensonge Et que la religion ne mène pas leurs mains, Assouvissant surtout l'angoisse qui les ronge De n'avoir pas ici une part de butin. Qu'ils veuillent seulement reconquérir un monde En tirer des trésors, en tirer des profits, Anéantir ainsi d'un simple jet de fronde Ceux qui, sur leur chemin, en croqueraient les fruits. Celle attitude-là mettrait Dieu hors de cause, Tous au plus dirait-on qu'on ne l'écoute plus Lui qui, selon certains, nous offrait tant de roses N'aurait plus de jardin ou s'y serait perdu. LAURAGAEL :exclaim: J'ai garde la foi il y a trois ans. Mais j'ai juste fait peu de connaissance. Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted February 3, 2015 Author Partager Posted February 3, 2015 Je me défends de toi chaque fois que je veille ; J’interdis à mon vif regard, à mon oreille, De visiter avec leur tumulte empressé Ce cœur désordonné où tes yeux sont fixés. J’erre hors de moi-même en négligeant la place Où ton clair souvenir m’exalte et me terrasse. Je refuse à ma vie un baume essentiel. Je peux, pendant le jour, ne pas goûter au miel Que ton rire et ta voix ont laissé dans mon âme, Où la plaintive faim brusquement me réclame. Mais la nuit je n’ai pas de force contre toi, Mon sommeil est ouvert, sans portes et sans toit, Tu m’envahis ainsi que le vent prend la plaine ; Tu viens par mon regard, ma bouche, mon haleine, Par tout l’intérieur et par tout le dehors. Tu entres sans débats dans mon esprit qui dort, Comme Ulysse, pieds nus, débarquait sur la grève ; Et nous sommes tout seuls, enfermés dans mon rêve. Nous avançons furtifs, confiants, hasardeux, Dans un monde infini où l’on ne tient que deux. Un mur prudent et fort nous sépare des hommes, Rien d’humain ne pénètre aux doux lieux où nous sommes. Les bonheurs, les malheurs n’ont plus de sens pour nous ; Je recherche la mort en pressant tes genoux, Tant mon amour a hâte et soif d’un sort extrême, Et tu n’existes plus pour mon cœur, tant je t’aime ! Ce terrible moment est si brûlant, si beau, Que lorsque lentement l’aube teint ma fenêtre, C’est en me réveillant que je crois cesser d’être… Anna de Noailles Joliment exprimé ! Salve Maximus Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted February 3, 2015 Author Partager Posted February 3, 2015 Coucou Sourire J'ai garde la foi il y a trois ans. Mais j'ai juste fait peu de connaissance. ... Fraîchement converti(e) ? Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted February 7, 2015 Partager Posted February 7, 2015 Sissa Bonjour Joliment exprimé ! Salve Maximus Merci a toi de nous permettre D'accrocher a ses branches Ces quelques poésies . Dit de la force de l’amour Entre tous mes tourments entre la mort et moi Entre mon désespoir et la raison de vivre Il y a l’injustice et ce malheur des hommes Que je ne peux admettre il y a ma colère Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir Pour tous les innocents qui haïssent le mal La lumière toujours est tout près de s’éteindre La vie toujours s’apprête à devenir fumier Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe Et la chaleur aura raison des égoïstes Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas J’entends le feu parler en riant de tiédeur J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert Toi qui fus de ma chair la conscience sensible Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre Tu rêvais d’être libre et je te continue. Paul Eluard Citer Link to post Share on other sites
HILAR 10 Posted February 7, 2015 Partager Posted February 7, 2015 ... c'est un bel arbre ! Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted February 8, 2015 Partager Posted February 8, 2015 Merci maximus Merci a toi de nous permettre D'accrocher a ses branches Ces quelques poésies . Dit de la force de l’amour Entre tous mes tourments entre la mort et moi Entre mon désespoir et la raison de vivre Il y a l’injustice et ce malheur des hommes Que je ne peux admettre il y a ma colère Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir Pour tous les innocents qui haïssent le mal La lumière toujours est tout près de s’éteindre La vie toujours s’apprête à devenir fumier Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe Et la chaleur aura raison des égoïstes Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas J’entends le feu parler en riant de tiédeur J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert Toi qui fus de ma chair la conscience sensible Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre Tu rêvais d’être libre et je te continue. Paul Eluard Paul Eluard, à lire et à relire... Citer Link to post Share on other sites
Boby 10 Posted February 10, 2015 Partager Posted February 10, 2015 Les poètes se cachent pour écrire Les mots sont les vêtements de l’émotion, et même si nos stylos habillent bien nos phrases, peuvent-ils vraiment sauver nos frères du naufrage Les poètes se cachent pour écrire c’est pas une légende Rouda regarde nous, On a traversé des rivières de boue à la nage, on a dormi à jeun dans la neige et on est encore debout, Les poètes se cachent pour écrire chacun purge sa pénombre Dans une solitude silencieuse que certains pourraient craindre On somme les mots de s’additionner comme les nombres La poésie opère comme une lumière mangeuse d’ombre J’aime cet état mais le temps qu’on passe à l’attendre n’est pas si tendre Parfois il faut presque s’éteindre pour l’atteindre Pacificateur notoire chaque rime est une cascade Dans les lieux oratoires l’auditoire n’aime pas les phrases fades Dans ma vie j’ai écrit plus de textes que n’en reflètent d’étoiles que le grand lac Tchad J’ai cherché la vérité dans les lignes de chaque énigme de chaque conte et de chaque charade J’ai interrogé les bons médiums pour chasser les mauvais djinns J’ai répondu amine quand ma mère m’a dit « mbalen é jaam » J’ai couru après les horizons sur chaque page Avec l’énergie des anciens possédés par le jazz Pour ne pas à avoir jouer à cache-cache avec le diable Les poètes se cachent pour écrire c’est pas une légende John Banzaï regarde nous, Toi et moi c’est l’écriture qui nous lie C’est dans la solitude qu’on apprend la convivialité et tant pis pour celui qui le nie Le feu passe au vert et l’oralité passe par nous Le verbe est une clé indispensable dehors on nous demande des mots de passe partout Les poètes se cachent pour écrire c’est pas une légende Grand Corps Malade regarde nous, On a traversé des rivières de boue à la nage, on a dormi à jeun dans la neige et on est encore debout …. SOULEYMANE-DIAMANKA,LES-POETES-SE-CACHENT-POUR-ECRIRE Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted February 10, 2015 Author Partager Posted February 10, 2015 ... Coucou les amis, Un plaisir de vous lire. Thanks. ;) Citer Link to post Share on other sites
Sanspseudo 10 Posted February 10, 2015 Partager Posted February 10, 2015 Petit HS :confused: : Sissa, ne le prend pas mal mais ton avatar me tape sur le système à faire du surplace. Après le pied droit, c'est le gauche et c'est comme ça qu'on avance :D Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted February 10, 2015 Author Partager Posted February 10, 2015 Petit HS :confused: : Sissa, ne le prend pas mal mais ton avatar me tape sur le système à faire du surplace. Après le pied droit, c'est le gauche et c'est comme ça qu'on avance :D Cendrillon, Je ne le prends pas mal... la preuve, je continue mon chemin... à ma façon... :p ;) Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted February 21, 2015 Author Partager Posted February 21, 2015 La vie n'a pas d'âge La vie n'a pas d'âge. La vraie jeunesse ne s'use pas. On a beau l'appeler souvenir, On a beau dire qu'elle disparaît, On a beau dire et vouloir dire que tout s'en va, Tout ce qui est vrai reste là. Quand la vérité est laide, c'est une bien fâcheuse histoire, Quand la vérité est belle, rien ne ternit son miroir. Les gens très âgés remontent en enfance Et leur cœur bat Là ou il n'y a pas d'autrefois. Jacques Prévert ;) Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted February 21, 2015 Partager Posted February 21, 2015 Salut Sissa La vie n'a pas d'âge La vie n'a pas d'âge. La vraie jeunesse ne s'use pas. On a beau l'appeler souvenir, On a beau dire qu'elle disparaît, On a beau dire et vouloir dire que tout s'en va, Tout ce qui est vrai reste là. Quand la vérité est laide, c'est une bien fâcheuse histoire, Quand la vérité est belle, rien ne ternit son miroir. Les gens très âgés remontent en enfance Et leur cœur bat Là ou il n'y a pas d'autrefois. Jacques Prévert ;) Merveilleux poème... Que je prends volontiers à mon compte... Tu es une grande dame Sissa... Une grande âme... Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted February 21, 2015 Author Partager Posted February 21, 2015 Merveilleux poème... Que je prends volontiers à mon compte... Tu es une grande dame Sissa... Une grande âme... Merci, mon ami Que ta journée soit débordante de bonheur... Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted February 21, 2015 Partager Posted February 21, 2015 Merci, mon ami Que ta journée soit débordante de bonheur... De rien mon amie Que la tienne le soit également... Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted February 21, 2015 Author Partager Posted February 21, 2015 De rien mon amie Que la tienne le soit également... Merci. Je vais de ce pas me baigner dans le bonheur... ;) Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted February 21, 2015 Partager Posted February 21, 2015 Merci. Je vais de ce pas me baigner dans le bonheur... ;) De rien mon amie... Le bonheur, saisis-toi en avant qu'il ne fuit... Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted March 10, 2015 Partager Posted March 10, 2015 Je ne veux point fouiller au sein de la nature, Je ne veux point fouiller au sein de la nature, Je ne veux point chercher l'esprit de l'univers, Je ne veux point sonder les abîmes couverts, Ni dessiner du ciel la belle architecture. Je ne peins mes tableaux de si riche peinture, Et si hauts arguments ne recherche à mes vers : Mais suivant de ce lieu les accidents divers, Soit de bien, soit de mal, j'écris à l'aventure. Je me plains à mes vers, si j'ai quelque regret : Je me ris avec eux, je leur dis mon secret, Comme étant de mon coeur les plus sûrs secrétaires. Aussi ne veux-je tant les peigner et friser, Et de plus braves noms ne les veux déguiser Que de papiers journaux ou bien de commentaires. Du Bellay - Les Regrets Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted March 13, 2015 Author Partager Posted March 13, 2015 Ave Maximus Je ne veux point fouiller au sein de la nature, Je ne veux point chercher l'esprit de l'univers, Je ne veux point sonder les abîmes couverts, Ni dessiner du ciel la belle architecture. Je ne peins mes tableaux de si riche peinture, Et si hauts arguments ne recherche à mes vers : Mais suivant de ce lieu les accidents divers, Soit de bien, soit de mal, j'écris à l'aventure. Je me plains à mes vers, si j'ai quelque regret : Je me ris avec eux, je leur dis mon secret, Comme étant de mon coeur les plus sûrs secrétaires. Aussi ne veux-je tant les peigner et friser, Et de plus braves noms ne les veux déguiser Que de papiers journaux ou bien de commentaires. Du Bellay - Les Regrets ... Moi, j'aime bien fouiller au sein de la nature et titiller les esprits... les bons ! Un bon poème qui suscite la curiosité. Merci de l'avoir accroché à l'arbre. Citer Link to post Share on other sites
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