Samir16 10 Posted October 14, 2014 Partager Posted October 14, 2014 Il se fait plus que certain que ce «Printemps Arabe» a été et reste pour beaucoup, ce «passage obligé» vers un «lendemain meilleur», non pas par réel choix et libre arbitre, mais plutôt cette envie de se faire porter par un tsunami qui serait (pour certains) enchanteur. Il faillait (pour certains) le faire, l’aborder, et même le provoquer, tant la vague ne pouvait rater un pays, où les gens et le pouvoir (et ses cercles) ne savent et surtout ne peuvent comprimer leurs «émotions», tellement l’esthétique de l’acte «révolutionnaire» (nouveau) l’emporte (et de loin) sur les vraies raisons et les réelles causes d’un tel changement, tant une révolution «printanière» est faite pour émouvoir et surtout «ensorceler». Messali Hadj, en perdant contre le FLN, a emporté avec lui toute chance d’une «dictature individuelle», et de ce fait, l’Algérie n’a pas connu et ne peut connaitre, ce qu’a vécu ses deux pays voisins, à savoir un basculement chez les tunisiens d’un «Combattant Suprême» vers un «faiseur du Changement», ou chez les Marocains avec un éternel «Comandant des martyrs»… De ce fait, même sans être une parfaite «démocratie populaire», l’Algérie (par sa structure du pouvoir) a fait toujours que l’équilibre l’emporte sur la confrontation totale, car (à des rares exceptions), la machine mentale de l’un et de l’autre a pu calculer les dégâts et admettre par conséquence les décisions par anticipation. Certes, cette loi n’est guère une science exacte et ne peut se prétendre à être une machine parfaite, tant une décennie noire a pu engendrer une hémorragie encore visible, mais surtout brulante pour certains. Autant qu’elle soit un «complot» une «faillite» ou même une «résultante naturelle», cette décennie a pu (à quel prix) refonder ce principe de l’équilibre entre toutes les potentialités actives sur la scène sociale et politique. Seule bémol (actuelle) consiste à définir les ayants droits, et non pas le principe du droit en soi. La classe politique actuelle (pouvoir et opposition(s)), ne cherche pas redéfinir la logique politique, mais chacun cherche à faire valoir son poids et par conséquence sa part du (nouveau et éventuel) pouvoir. De ce fait, il est inutile et surtout inconcevable de parler de politique en dehors du champ politique actif. La preuve : Aucun des contestataires n’est «étranger» au «pouvoir». Tous ont fait leurs passages dans les sérails et ont été un jour un autre, partenaire (jadis) d’un pouvoir (actuellement) contesté. De ce fait, il ne faut s’attendre à une action (réelle) en dehors du champ (réel)… Conclusion : On est entre «gens» qui se connaissent, parlent le même langage et ce fait, se comprennent à merveille, même si la logique du «poker» politique, exige une surenchère médiatique (parfois) ou un «ton» (par moments) plus haut que les autres. Certes, on n’est pas en présence d’enfants de cœur/chœur, et surtout pas de gentleman, qui laisseraient les autres passer par galanterie, mais tous savent assurer une bonne vision et une image «respectable» de la politique algérienne. La logique de cohabitation dans une barque commune, l’emporte (totalement) sur tout envie (supposée) de l’un ou de l’autre de renverser la barque. De ce fait, nous ne pouvons imaginer une pyramide (politique) classique en Algérie, car nous sommes devant une logique d’équilibre dynamique mais surtout une observation (presque) parfaite des règles du jeu. La population algérienne rodée et surtout accoutumée à ce genre de logique, peut se permettre une (certaine) liberté de critiques publiques de toute la classe politique, mais aussi, comprend et en bénéficie de cet équilibre dynamique. Une décennie noire à montré à chacun et à tous, que tout changement «violent» risque d’emporter le pays vers un futur incertain, et par conséquence n’épargner personne. L’Algérien, riche ou pauvre, est râleur par nature, insatisfait (presque toujours) mais chauvin et surtout risque de basculer d’une critique acerbe du régime et de ceux qui le gouvernent vers une forme d’autodéfense nationale. L’Algérie vit une crise actuellement, il faut oser l’avouer et le reconnaitre. Une crise à deux niveaux : Premièrement : un effritement du lien qui connecte le champ politique au champ social, à savoir que le commun des Algériens, râle, critique, et même va loin dans son refus, sans toute fois, proposer, ou se positionner dans une alternative (constructive) réelle. Deuxièmement : La logique sociale reste objet et même sujet à toute logique politique, et de ce fait, même en comptant sur cette conviction populaire «fataliste» l’effritement (même lent et par conséquence sans danger imminent), reste la faille à colmater et surtout par laquelle peuvent s’engouffrer tous ceux qui veulent inventer pour l’Algérie «un Printemps» (à sa mesure)… Il se fait certain que la machine politique (algérienne) est d’une souplesse étonnante, et surtout capable d’anticiper les coups, et même d’en inventer. Mais ne doit se cloitrer dans une logique politicienne, et de ce fait doit opérer une série de cercles concentriques, partant du pouvoir dans sa plus stricte individualité à toute une société entreprenante…. Source Echorouk Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted October 14, 2014 Partager Posted October 14, 2014 A la fin du petrole on aura pire qu'un "printemps arabes", le chaos pendant de 20 ans au moins. Citer Link to post Share on other sites
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