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Israël : la colonisation, le cancer de la paix


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Les spécialistes appellent ça les guerres de basse intensité. Elles durent longtemps, par vagues régulières et jamais un camp ne l’emporte complètement sur l’autre. Quand les armes ne parlent plus, la guerre se fait par d'autres moyens : symbolique, politique, voire, et c'est une particularité du conflit israélo-palestinien, par des projets immobiliers.

Le projet de construction qui ravive les braises est une bombe à retardement. 2600 logements dans une partie de la ville où déjà 200 000 Israéliens sont installés. Cela pourrait ressembler à un épisode de plus du grignotage. Mais le quartier qui pourrait naître a une dimension symbolique et stratégique considérable puisqu'il encerclerait Jérusalem-Est, la coupant du reste de la Cisjordanie. C’est bien sûr l’idée d’un État palestinien sur toute la Cisjordanie avec Jérusalem-Est comme capitale qui s’éloigne. Mais surtout, chaque construction en territoires occupés est comme une insulte à la paix, une manière de dire "nous ne partagerons pas cette terre", qui est proprement insupportable.

 

Jérusalem, capitale "une et indivisible"

 

Les pressions américaines, françaises et onusiennes n’y changent rien. Benyamin Netanyahou poursuit son plan et trouve dans chacune des situations une bonne raison à ses yeux de continuer. Quand les Palestiniens jouent la carte de l'affrontement, le gouvernement israélien, et c’est compréhensible, ne veut rien entendre. Mais quand les Palestiniens créent un gouvernement d’union nationale (préalable indispensable à une négociation de paix) le gouvernement Netanyahou y voit un signe de défiance parce que le Hamas y participe. En gros, l’alternative est basique : au pire les F16, au mieux les pelleteuses.

 

Depuis 1967, Israël poursuit cette politique du fait accompli. La genèse remonte à la guerre des 6 jours. Une guerre éclair préventive contre les États arabes ligués contre Israël qui se solde par un succès militaire éclatant. Israël prend le contrôle de la Cisjordanie qui devient aux yeux de la communauté internationale les territoires occupés. Mais son général, le célèbre Moshe Dayan, joue un coup de poker et fait entrer ses troupes dans Jérusalem-Est. Israël n’en sortira plus. Depuis et du fait de la droitisation de la société israélienne, Jérusalem est revendiquée comme la capitale "une et indivisible" d’Israël. Votée en 1967, la résolution 242 du Conseil de sécurité exigeant la restitution des territoires occupés est restée depuis lettre morte. Personne n’envisage sérieusement de sanctionner Israël pour cela.

 

Chaque maison, chaque mètre carré devient un enjeu politique

 

Aujourd'hui, on compte un demi-million d’Israéliens qui se sont installés en territoires occupés (200 000 pour la seule partie Est de Jérusalem) contrôlant de facto et illégalement 40% des terres. Du coup, chaque maison, chaque mètre carré devient un enjeu politique. D’autant plus qu’à Jérusalem ce ne sont pas seulement deux peuples qui s’affrontent. Ce sont les trois religions du Livre. Dans la vieille ville, sur un territoire à peine plus grand que la Place de la Concorde à Paris, il y a :

 

-Le tombeau du Christ d’où Jésus est ressorti ressuscité ;

-Le Mur des Lamentations, vestige du Temple juif de Salomon, symbole de la présence d’un État juif il y a 2 millénaires ;

-L’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam.

 

Imaginer que cette ville puisse appartenir à un État fondé sur l’une des 3 religions citées est un non-sens. Mais Israël persiste. Pour la fête juive de Sukkot, des religieux et des juifs orthodoxes ont voulu venir sur l’Esplanade des Mosquées, accompagnés par des leaders politiques favorables à la politique de colonisation. Les affrontements ont éclaté en une fraction de seconde. Ceux qui font cela jouent avec le feu, comme l’avait fait Ariel Sharon en 2000. Sa venue sur l’esplanade avait déclenché la seconde Intifiada.

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Les spécialistes appellent ça les guerres de basse intensité. Elles durent longtemps, par vagues régulières et jamais un camp ne l’emporte complètement sur l’autre. Quand les armes ne parlent plus, la guerre se fait par d'autres moyens : symbolique, politique, voire, et c'est une particularité du conflit israélo-palestinien, par des projets immobiliers.

Le projet de construction qui ravive les braises est une bombe à retardement. 2600 logements dans une partie de la ville où déjà 200 000 Israéliens sont installés. Cela pourrait ressembler à un épisode de plus du grignotage. Mais le quartier qui pourrait naître a une dimension symbolique et stratégique considérable puisqu'il encerclerait Jérusalem-Est, la coupant du reste de la Cisjordanie. C’est bien sûr l’idée d’un État palestinien sur toute la Cisjordanie avec Jérusalem-Est comme capitale qui s’éloigne. Mais surtout, chaque construction en territoires occupés est comme une insulte à la paix, une manière de dire "nous ne partagerons pas cette terre", qui est proprement insupportable.

 

Jérusalem, capitale "une et indivisible"

 

Les pressions américaines, françaises et onusiennes n’y changent rien. Benyamin Netanyahou poursuit son plan et trouve dans chacune des situations une bonne raison à ses yeux de continuer. Quand les Palestiniens jouent la carte de l'affrontement, le gouvernement israélien, et c’est compréhensible, ne veut rien entendre. Mais quand les Palestiniens créent un gouvernement d’union nationale (préalable indispensable à une négociation de paix) le gouvernement Netanyahou y voit un signe de défiance parce que le Hamas y participe. En gros, l’alternative est basique : au pire les F16, au mieux les pelleteuses.

 

Depuis 1967, Israël poursuit cette politique du fait accompli. La genèse remonte à la guerre des 6 jours. Une guerre éclair préventive contre les États arabes ligués contre Israël qui se solde par un succès militaire éclatant. Israël prend le contrôle de la Cisjordanie qui devient aux yeux de la communauté internationale les territoires occupés. Mais son général, le célèbre Moshe Dayan, joue un coup de poker et fait entrer ses troupes dans Jérusalem-Est. Israël n’en sortira plus. Depuis et du fait de la droitisation de la société israélienne, Jérusalem est revendiquée comme la capitale "une et indivisible" d’Israël. Votée en 1967, la résolution 242 du Conseil de sécurité exigeant la restitution des territoires occupés est restée depuis lettre morte. Personne n’envisage sérieusement de sanctionner Israël pour cela.

 

Chaque maison, chaque mètre carré devient un enjeu politique

 

Aujourd'hui, on compte un demi-million d’Israéliens qui se sont installés en territoires occupés (200 000 pour la seule partie Est de Jérusalem) contrôlant de facto et illégalement 40% des terres. Du coup, chaque maison, chaque mètre carré devient un enjeu politique. D’autant plus qu’à Jérusalem ce ne sont pas seulement deux peuples qui s’affrontent. Ce sont les trois religions du Livre. Dans la vieille ville, sur un territoire à peine plus grand que la Place de la Concorde à Paris, il y a :

 

-Le tombeau du Christ d’où Jésus est ressorti ressuscité ;

-Le Mur des Lamentations, vestige du Temple juif de Salomon, symbole de la présence d’un État juif il y a 2 millénaires ;

-L’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam.

 

Imaginer que cette ville puisse appartenir à un État fondé sur l’une des 3 religions citées est un non-sens. Mais Israël persiste. Pour la fête juive de Sukkot, des religieux et des juifs orthodoxes ont voulu venir sur l’Esplanade des Mosquées, accompagnés par des leaders politiques favorables à la politique de colonisation. Les affrontements ont éclaté en une fraction de seconde. Ceux qui font cela jouent avec le feu, comme l’avait fait Ariel Sharon en 2000. Sa venue sur l’esplanade avait déclenché la seconde Intifiada.

 

Israël mène une politique radicale (d'essence religieuse) avec une diplomatie douce et de velours.

Les palestiniens ont tout pour avoir une diplomatie douce et de velours (ils sont ayant droit) mais il se trouvent chez eux des gens radicaux sans en avoir les moyens.

 

De plus, ces radicaux se font utiliser par tout les chacals de la région et bien sûr par Israël...je nomme le Hamas

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