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Tunisie : net recul des islamistes aux élections législatives


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Je l'avais toujours dit depuis des années, laissez les islamistes gouverner 5 ans ils seront chassés par les urnes.

 

 

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Le duel annoncé a bien eu lieu. Les premiers résultats officiels des élections législatives tunisiennes n’étaient attendus que lundi 27 octobre, mais dès dimanche soir, les premières estimations annonçaient un partage de la future Assemblée entre Nidaa Tounès, principale formation anti-islamiste, donnée en tête, et son rival du parti islamiste Ennahda, en net recul.

 

Selon des résultats non officiels, et encore incomplets, diffusés lundi matin par l’agence de presse turque Anadolu, Nidaa Tounès pourrait avoir emporté 83 sièges (38,24 % des voix), contre 68 pour Ennahda (31,35 %), qui perdrait ainsi 21 sièges par rapport à 2011. L’Union patriotique libre (UPL) de Slim Riahi, richissime homme d’affaires, propriétaire du Club africain de football, arriverait en 3e position avec 17 sièges (7,83 %) devant le Front populaire d’Hamma Hammami (extrême gauche, 12 sièges, 5,55 % des voix). Aucun parti ne serait en capacité de former une majorité seul.

Paysage rééquilibré

 

Ces résultats n’ont pas été confirmés par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), chargée de l’organisation du scrutin. Mais les tendances – victoire de Nidaa Tounès et affaiblissement d’Ennahda – constituent déjà un événement politique majeur pour la jeune démocratie tunisienne. Sans réel rival depuis 2011, Ennahda va devoir travailler dans un paysage politique rééquilibré.

Toute la nuit, les représentants des deux partis présents dans les 11 000 bureaux de vote à travers le territoire ont fait remonter au compte-gouttes les résultats jusqu’à leur siège, nourrissant les espoirs des uns et les craintes des autres.

 

Devant le siège de Nidaa Tounès, dans le quartier des Berges-du-Lac, plusieurs centaines de militants et sympathisants s’étaient rassemblés dès 21 heures pour fêter la victoire de leur parti dans un concert de klaxons. Certains drapés du drapeau tunisien. « C’est l’aboutissement de trois ans de militantisme », exultait Olfa, universitaire tunisoise, sur le perron du parti : « Ces gens voulaient changer notre modèle de société, mais on a réussi à les sortir par les urnes. La Tunisie va à nouveau être un modèle pour la région. » « On a récupéré notre Tunisie, se réjouissait, à côté d’elle, une mère de famille, cadre dans une société étrangère. Si les islamistes d’Ennahda avaient à nouveau gagné, on serait revenus vingt ans en arrière. »

Créé en 2012 autour de la figure de Béji Caïd Essebsi, 88 ans, un ancien compagnon de lutte de Bourguiba, la formation s’était clairement donné pour objectif de battre Ennahda. La direction du parti se voulait, dimanche soir, plus prudente que ses militants. « Nous ne pouvons parler des résultats de ces élections qu’une fois qu’ils seront annoncés officiellement, a prévenu Béji Caïd Essebsi lors d’une conférence de presse organisée au siège de la formation, sans toutefois cacher son optimisme. Nous avons des indicateurs positifs selon lesquels Nidaa Tounès pourrait être en tête. » Dans les couloirs, on n’hésitait pas à annoncer une victoire haut la main.

L’atmosphère était bien différente dans le quartier Montplaisir, au siège du parti Ennahda. Le podium avait été monté, les drapeaux accrochés, mais la fête annoncée n’a pas eu lieu. Alors que la plupart des dirigeants de la formation, dont Rached Ghannouchi, le chef d’Ennahda, et Ali Larayedh, son secrétaire général, étaient réunis dans les étages, plusieurs dizaines de militants patientaient au pied de l’immeuble, visiblement inquiets d’entendre certains médias parler d’une nette victoire de Nidaa Tounès. « L’écart ne devrait pas être supérieur à quelques sièges », tempérait un membre du parti en aparté, misant sur 67 sièges pour Ennahda.

Gage d’expérience

 

Le parti islamiste savait qu’il connaîtrait un recul de popularité mais n’avait pas imaginé un tel revers. Elu triomphalement en 2011, date du premier scrutin libre après la chute de Ben Ali, le mouvement a connu deux années difficiles au gouvernement, marquées par un échec économique, des assassinats politiques et une montée du terrorisme. Dimanche, les électeurs n’hésitaient pas à dire qu’ils avaient voté Ennahda en 2011 et que déçus ils avaient décidé de se tourner vers Nidaa Tounès. « Nous avons besoin de gens qui fassent avancer le pays », soulignait un habitant de Rafraf, petite ville côtière du nord, séduit comme beaucoup d’électeurs par la figure de Béji Caïd Essebsi, ancien premier ministre de la transition et chef de Nidaa Tounès.

La présence au sein de cette formation hétéroclite d’anciennes figures du régime de Ben Ali a été vue comme un gage d’expérience. Pour les militants d’Ennahda, elle est au contraire le symbole d’un retour à l’ancien régime et de sa répression anti-islamiste.

En attendant l’annonce des résultats officiels, l’ISIE avait révélé, dimanche soir, le chiffre de la participation. Alors que quelque 4 millions d’électeurs s’étaient rendus aux urnes en 2011, ils n’ont été que 3 millions à faire le déplacement cette année, signe du désenchantement des Tunisiens trois ans après la révolution.

 

 

Le monde

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En Algérie si on laissait gouverner 5 ans un parti islamique, il y aurait de forte chance que le pays finisse par ressembler à l iran..et les élections 5 ans après serait truqué afin de re élire le même parti islamique. C est un gros risque.

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En Algérie si on laissait gouverner 5 ans un parti islamique, il y aurait de forte chance que le pays finisse par ressembler à l iran..et les élections 5 ans après serait truqué afin de re élire le même parti islamique. C est un gros risque.

C'est le seul risque.

Il faut les laisser gouverner tout en continuant a garantir leur respect de l'alternance au pouvoir. Il faut un arbitre. Peut-etre l'armee.

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tres net oui grand bravo au peuple tunisien et je suis pour ce changement juste pour préserver la securité et la paix au peuple Tunisiens si comme les éléctions qui ont preceder etaient frauder il est clair que le peuple tunisien reculerait devant tout ce qu"ils lui est t'arrive depuis que les islamiste ont vaincu démocratiquement au électionsprécédente.

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C'est le seul risque.

Il faut les laisser gouverner tout en continuant a garantir leur respect de l'alternance au pouvoir. Il faut un arbitre. Peut-etre l'armee.

 

C'est ce que l'armée égyptienne a fait...je ne sais pas ta position la dessus, mais j'imagine que tu étais le premier à tirer dessus...sur Sissi et l'armée.

Les frères moutaasslimoun voulaient se tailler une constitution, donner au président toutes les nominations notamment l'armée, intérieur et justice (les juges étaient les premiers à attaquer les FM et le président provisoire égyptien avant Sissi était un ancien juge)

Les FM ne voulait pas gouverner, ils voulaient façonner l'Egypte à leur guise...Al Jama3a misr wa misr Al jama3a. Et comme les ministres passent et l'administration reste, ça passait par un contrôle de l'administration.

 

En Tunisie, les islamistes sont plus tordues, ils savaient qu'en étant au pouvoir, leur popularité allait s’amenuiser, ils ont temporiser et ils temporisent toujours, ils sont les premiers à féliciter les libéraux.

Les gardes fous en Tunisie sont l'armée positivement neutre et surtout les services de sécurité (intérieur)...et Marzouki (le président) est quand même un sage.

 

C'est compliqué hein?

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Je l'avais toujours dit depuis des années, laissez les islamistes gouverner 5 ans ils seront chassés par les urnes.

 

Ca s'est joué sur 5 sièges...sur un total de 250 sièges.

 

Donc, demain les laics vont perdre contre Ennahdha par un siège. Tu viendras nous dire : Laissez les laics gouverner 5 ans, ils seront chassés par les urnes?!

 

Quelle politique islamiste a été appliquée par Ennahdha...cites moi une seule?! Si Ennahdha a perdu, c'est à cause des islamistes qui ont voté pour elle en 2012 et refusent de re-voter pour elle, la considérant trop laique.

 

Pourquoi cette tentative de réécrire l'histoire?! Marzouki, CPR sont des islamistes?! Troika sont des islamistes?!

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pour le moment personne n'est chassé et pour les paris politiques rien n'est perdu et/ou gagné, c'est seulement que lors des élections après la révolution le parti du pouvoir n'avait pas participé

et le Nahda n'avait pas réellement gouverné (1 ans) et c'est une période de transition

 

le point le plus positif demeure le fairplay des islamistes car dans les situations inverses les laïques pleurnichent, appellent l’armée a intervenir et l'occident a boycotter le pays, etc.

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