Samir16 10 Posted November 1, 2014 Partager Posted November 1, 2014 LAGOS (Reuters) - Un homme se présentant comme le chef de Boko Haram Aboubakar Shekau a déclaré que plus de 200 lycéennes enlevées par son organisation il y a six mois dans le nord-est du Nigeria avaient été "mariées" à des combattants, contredisant l'annonce par le gouvernement de leur prochaine libération, rapporte samedi l'Agence France-Presse (AFP). L'armée nigériane affirme avoir tué Aboubakar Shekau l'an dernier. La secte islamiste envoie généralement ses messages vidéo à l'AFP 24 heures environ avant de les diffuser sur internet. Les autorités nigérianes ont annoncé le 17 octobre avoir conclu avec Boko Haram des accords sur un cessez-le-feu et sur la libération des lycéennes enlevées en avril, mais rien n'est venu corroborer cette annonce depuis. Dans la vidéo, l'homme affirmant être Aboubakar Shekau a également nié tout cessez-le-feu et déclaré que son organisation détenait un ressortissant allemand enlevé en juillet à Gombe, dans le nord-est du Nigeria. "Nous les avons mariées. Elles sont dans leur foyer conjugal", a déclaré l'homme, cité par l'AFP, à propos des lycéennes enlevées en avril dans un lycée. "Ne savez-vous pas que les plus de 200 lycéennes de Chibok se sont converties à l'islam ? Elles ont déjà appris par coeur deux chapitres du Coran." Le démenti opposé à l'existence d'un cessez-le-feu est conforté par les violences qui ont eu lieu depuis l'annonce de l'accord par Lagos il y a deux semaines. Il nourrit par ailleurs les doutes sur l'influence réelle de Danladi Ahmadou, l'homme avec lequel négocie le gouvernement. Boko Haram a lancé des attaques quasi-quotidiennes ces derniers jours et a pris la semaine dernière le contrôle de Mubi, la ville natale du chef de d'état-major l'armée nigériane, le maréchal de l'air Alex Badeh, qui a annoncé le cessez-le-feu le 17 octobre. Les combattants de la secte ont dévalisé des banques, incendié des maisons et hissé leur drapeau noir sur le palais de l'émir, tuant des dizaines de personnes et forçant plusieurs milliers d'habitant à fuir la ville, ont rapporté des témoins. A Gombe, un attentat à la voiture piégée a fait au moins dix morts vendredi, selon les services d'urgence. Le gouvernement attribue ces violences à des organisations criminelles alliées à Boko Haram mais que le groupe serait incapable de contrôler. La secte passe en outre pour être divisée en plusieurs factions rivales. (Tim Cocks, Marc Angrand pour le service français) Source : NouvelObs Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.