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Kamel Daoud et le prix Goncourt


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Par Maâmar Farah

Alger. Années 1960 et 1970. Pour l'anecdote, j'ai failli être giflé par un malabar en casque parce que je n'avais pas éteint ma cigarette et que je ne m'étais pas levé au passage de la terrible «PM» (Police militaire) et, une autre fois, j'ai été embarqué à coups de pied dans la malle d'une 504 de la police ! Je fus récupéré au petit matin par le rédacteur en chef après un interrogatoire absurde : j'étais simplement témoin d'une bagarre où le nom de la SM a été prononcé ! L'Algérie était indépendante et cela se passait rue Arago, à quelques mètres du journal où je travaillais. Chacun de nous peut citer des situations où il a été amoindri, humilié. Et il y a évidemment pire, beaucoup plus grave. Mais je demande aux «anti-Boumediène» de répondre à la question : la création artistique littéraire, balisée certes par l'État, subissait-elle la censure d'une manière aussi absurde qu'aujourd'hui où l'on voit même des imams intolérants appeler à dresser des bûchers pour des livres ? Et Kateb Yacine, le grand nom de la littérature algérienne de la seconde moitié du XXe siècle, a-t-il été persécuté ou, au contraire, put-il travailler et créer en toute liberté quand il a décidé de vivre au pays, d'y écrire et d'y monter des spectacles ? Aurait-il pu le faire aujourd'hui, alors que Kamel Daoud, nominé parmi les quarts finalistes du monumental Goncourt, est superbement ignoré par les autorités d'Oran et du pays ? Il remporterait le Nobel qu'on le trouverait toujours «subversif» et donc inapte à l'hommage de la Nation. Ou peut-être parce qu'il écrit en français ? Question à deux sous : en quelle langue fut écrit l'original de l'appel du Premier Novembre ?

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Mais je demande aux «anti-Boumediène» de répondre à la question : la création artistique littéraire, balisée certes par l'État, subissait-elle la censure d'une manière aussi absurde qu'aujourd'hui où l'on voit même des imams intolérants appeler à dresser des bûchers pour des livres

 

il m'arrive souvent de dire ...au temps de boumediene il ya vait la dictaure mais on pouvait s'exprimer librement sur les sujets de société et la culture en genral aujourdhui il ya un peu plus de democratie mais les sujets tabous abondent et s'elargissent ....maamar farah qui est de ma generation est dans le eme etat d'esprit quand il pose cette question et elle legitime ....mais Maamar sait que ce n'est pas aussi simple que ca ...

 

si le pouvoir de boumediene tolerer cela c'est que ca allait dans son sens et la majorité de ceux qui discutaient ..connaissaient les limites par auto censure ou alors il etaient daccord avec la politique suivie ...( le fameux soutien critique des communistes algeriens ) ...et aussi d'une facon generale etres tiers mondiste socialiste revolutionnaire ..et meme anti religieux cela faisit parti d'une doxa partagé par la majorité intellectuelle ......

 

il est vrai que nous avions des discussions inimaginable aujourd’hui par leur degrés de liberté ( je me rappelle les fameuse nuits blanche a la cinematheque d'alger ......) .

Mais il est vrai aussi que de temps en temps on recevait des nouvelles de bastonnades ...d'emprisonnement de tel ou tel ......

 

car il y a avait des sujets interdit ....il etait impensable de defendre autre chose que l'economie planifié socialiste ....la democratie liberale inconnue car tue .....l'armée et ses services ...il fallait meme pas y penser ..quand a en parler publiquement ......trop dangereux .....

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