Bourourou 11 Posted November 12, 2014 Partager Posted November 12, 2014 Partout dans le monde, on a le sentiment que les années 1960-1970, — celles de Boumediène pour nous —, avaient un je ne sais quoi de plus intéressant que le ras des pâquerettes d’aujourd’hui. Pourtant…. Faut relativiser ! Parmi les centaines de milliers d’actes de censure, d’interdiction, de bannissement, et d’éléments de régression qui la caractérisent, je veux en rappeler deux ou trois, rédhibitoires. Le premier est l’interdiction de chanter, au Festival Panafricain de 1969, où était censée s’exprimer la culture dans la diversité des langues, dialectes et idiomes africains, faite à Taos Amrouche ! Cette interdiction reste une tache d’autant plus noire que jamais un responsable de l’époque ne s’en est ultérieurement expliqué. Le deuxième acte, le passage de la troupe de Kateb Yacine au TNA en 1976. Kateb était tellement suspecté, vilipendé, marginalisé par les attelages culturels officiels (on sait que c’est grâce à Mazouzi et Zamoum, qui n’avaient rien à voir avec le secteur de la culture, qu’il fonda l’ACT) que, le jour où Aloula prit sur lui de lui céder la scène nationale, Yacine avait décidé de l’occuper, interpellant Ahmed Taleb Ibrahimi, ministre islamisant de la Culture qui répondit en faisant envoyer la maréchaussée. Tout le monde dans le panier à salade. Kateb Yacine doit tout à sa combativité et ce qu’il faut sans doute regretter aujourd’hui, c’est moins le règne d’un Boumediène pour que des gens comme lui puissent s’exprimer que la disparition d’hommes portant un idéal chevillé au corps comme l’auteur de Nedjma. Notre époque actuelle manque cruellement d’idéal et ne peut supporter des hommes qui en portent. Enfin, troisième et dernier fait : la manipulation des groupes islamistes et baathistes à l’université contre les étudiants progressistes et berbéristes. C’est l’un des dosages culturels, si j’ose, de Boumediène. C’était déjà, en miniature, dans les limites des enceintes universitaires, une préfiguration de ce qui allait se produire dans toute l’Algérie dans les années 1980. Mais, devant le chaos d’aujourd’hui, je reviens moi-même à l’époque Boum avec une certaine nostalgie. Celle de la jeunesse ! Arris Touffan Citer Link to post Share on other sites
Wahrani 1 465 Posted November 12, 2014 Partager Posted November 12, 2014 On ne se lassera jamais de la citer celle là : Dakhalnalkoum el ma , dakhalnalkoum triciti , ou mazal endakhloulkoum ! (sous les applaudissements des masses) ! :D Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted November 12, 2014 Author Partager Posted November 12, 2014 Je ne la connaissais pas celle là; mais je connais l'autre : dernalkoum el tiyouwate oudernalkoum el potowate oumazale endiroulkoume ... :D Citer Link to post Share on other sites
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