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Pourim une fête actuelle.


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Je voulais remercier Gallizour pour son article sur Pourim et comme je ne voulais pas être en reste j’y ajoute le mien dans une optique un peu différente.

Cette fête est importante car elle reste d’actualité et répond à certaines interrogations qui se posent aux juifs même aujourd’hui dans la société moderne et de leur rapport avec une partie du monde non juif.

Avant d’aller plus loin essayons de la situer historiquement. Nous sommes durant la période du premier exil sous le règne du Roi Assuérus (probablement Xerxès Ier 485-465 av E.V). Cet épisode est relate dans le livre de Esther faisant partie des Hagiographes et connu sous le nom de Meghilat Esther. L’épisode se situe au environ de 480 av E.V.

Nous y avons une communauté juive bien intégrée la preuve en est le nom même des personnages principaux Mordekhai et Esther. Ces deux noms ne sont pas des noms juifs puisque Mordekhai dérive du nom du dieu Morduk et celui d’Esther (dont le nom juif cité dans le texte est Adassah) vient probablement du nom de la déesse Astarté.

De plus Mordekhai est un haut fonctionnaire de l’état et fidèle au pouvoir puisqu’il dénonce un complot contre le roi. L’autre personnage important qui apparaît dans ce texte est Haman. Haut personnage de la cour qui tient un des premiers discours antisémites qui soit. Haman n’aime pas les juifs, aucune raison particulière a cela comme tout antisémite sa haine est irrationnelle, elle est la, elle existe et il fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire du mal aux juifs. Un prétexte spécieux est suffisant a cela. Haman porte à son cou une image de son dieu tutélaire et prétend que ceux qui s’inclinent à lui, s’inclinent en même temps à son dieu. Naturellement Mordekhai refuse et voilà qu’Haman court chez le roi et lui dit (Esther 3,8): « ויאמר המן למלך אחשורוש ישנו עם אחד מפזר ומפרד בין העמים בכל מדנות מלכותך ודתיהם שנות מכל עם ואת דתי המלך אינם עשים ולמלך אין שוה להניחם” [Vayomer Haman La-Melekh Akhachverosh Yeshno ‘Am Ekhad MeFouzar Ou-MeForad Bein Ha-‘Amim Be-khol Medinot Melkhoutekha Ve-Datehem Chonot Mikol ‘Am Ve-Et Datei Ha-Melekh Eynam ‘Ossim Ve-LaMelekh Eyn Chave Le-Hanikham] (Et dit Haman au roi Assuérus : « Il y a un peuple dispersé et nombreux parmi les peuples de tous les pays de ton royaume et leur religion est différente de celle du peuple et la volonté du roi ils ne font pas et il ne convient pas au roi de les garder ! ») Ce discours semble si moderne, il contient déjà tous les reproches fait aux juifs ! Un peuple nombreux et dispersé, qui se trouve partout donc ; Une religion différente qui le singularise encore plus (et sous entendue un esprit communautaire) ; Un peuple qui ne respecte pas l’autorité de l’état (déjà la fameuse double allégeance des juifs) ; un peuple qui n’offre aucun intérêt à l’état.

 

C’est cela la base de la fête de Pourim la victoire des juifs sur l’antisémitisme. Tout le discours de Haman est à l’opposé de ce que les juifs font ! Il s’intègre à la société et y participe sans pour autant perdre leur identité et cela est intolérable aux yeux des antisémites. Comment ce peuple peut oser apporter sa pierre à la société qui l’accueille et en même temps rester ce qu’il est ?

La fête de Pourim est extrêmement ressentie dans le monde juif, comme Hannoukà, puisqu’elle rappelle aux juifs que nous pouvons vaincre contre les antisémites. En effet Pourim commémore une victoire militaire, puisque le 13 Adar malgré tous les antisémites attaquent les juifs armes a la main mais perdent (de fait le 13 Adar est un jeûne, celui appelle jeune d’Esther car durant la bataille l’usage juif est de jeûner) et le 14 Adar, qui est Pourim, est la fête de la victoire. C’est peut être la fête la plus joyeuse de l’année, seul jour où les enfants se déguisent (cela rappel le carnaval), où les adultes peuvent boire presque jusqu’à être ivre [la limite est de ne plus pouvoir dire correctement la phrase : Aroukh Haman, Baroukh Mordekhai (Maudit Haman, Beni Mordekhai)]. Fête où la peur est vaincue et tous les espoirs du peuple juif peuvent se réaliser.

Il y a cependant un élément qui prime dans tout cela. Le livre d’Esther est l’unique livre de tout le TaNaKh (Bible juive) ou le nom de D. n’apparaît pas une seule fois (en réalité on retrouve les initiales du Tétragramme dans un verset) cela signifie-t-il donc que D. n’a rien à voir dans la lutte contre les antisémites, alors qu’Il est si présent dans l’autre fête qui est aussi une lutte contre l’extermination qu’est Hannoukà ?

En réalité, non, simplement D. agit toujours pour son peuple et il est présent mais en exil D. agit différemment, Il fait en sorte que le miracle n’apparaisse qu’aux yeux de son peuple et que ses ennemis pensent que c’est uniquement force du peuple d’Israël qui lui permet la victoire. Pourquoi cela ? Simplement parce qu’aux yeux de l’antisémite D. est absent, et l’humanité est absente pour lui chez celui qu’il hait, comme elle était absente durant la Shoà ce qui a permit à ces êtres de massacrer sans état d’âmes 6 millions de juifs qu’ils soient hommes, femmes, vieillard et surtout enfants. Donc Pourim est pour les juifs une fête à part ou nous savons que même si D. ne nous apparaît pas de façon évidente, Il est là prêt à agir contre la haine aveugle des descendants de Haman. Mais l’histoire d’Ester peut et doit s’étendre a tous les hommes qui sont persécutés uniquement parce que différents. Persécutés par des hommes qui ne veulent plus voir en eux des humains mais simplement des animaux. Qui veulent que tous soient identiques et appauvrissent automatiquement les sociétés humaines. Alors Pourim est une réponse contre ces persécuteurs. Car D. bien que souvent caché, ou plutôt pas perçu immédiatement, reste présent et prêt à redonner espoir aux hommes et aux persécutés.

 

Maimon

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Guest Jouljoul

Bonne fête Maïmon,

 

Dans mon Dictionnaire du Judaïsme, au paragraphe sur le Livre d'Esther, nous lisons à la fin de l'article écrit par Roland Goetschel, ceci : "Au niveau de la pensée rabbinique, le Livre d'Esther marque le passage de l'hébraïsme au judaïsme, du temps de la révélation à celui de l'occultation du divin".

 

Y a-t-il un lien entre le premier "passage de l'hébraïsme ..." et le second, "du temps de la révélation ..." ?

 

Qu'est-ce qui différencie hébraïsme et judaïsme ? L'un prend sa source dans le Décalogue, lui-même transmis par l'Exode et le Deutéronome - si je me fie à mes lectures personnelles - mais le judaïsme ? Est-il introduit lors de l'écriture du Livre d'Esther et marque-t-il la lutte contre l'anti-judaïsme (ce qui s'est passé en Perse au temps d'Esther lorsqu'elle épousa le roi Assuérus) ?

 

Je suis un peu perplexe car je rattachais les textes hébraïques à la Révélation, et donc, à l'Ancien Testament mais la phrase "celui de l'occultation du divin" me perturbe et, du coup, je ne suis plus sûre ... il me faut reprendre mes lectures !!! Cela, c'est sûr !

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bonjour tt le monde et bonne fete a ce qui la fete (et oui je suis tjrs en retard moi lol:confused: )

 

je voulais savoir une chose maimon (qui n'a rien a voir avec la fete)

je voulais donc savoir si chez les juifs vs deviez faire vos ablutions un peu comme chez ns!!! j'ai vu un juif orthodoxe dans ma fac faire presque les meme geste que l'on fait ns avant chaque priere se lavait les bras les mains...

comme je ne le connaissais pas g pas oser lui demander et les juifs que je connais n'ont pas ete capable de me repondre ...voila g fini lol;)

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