mansouryamina46 10 Posted December 8, 2014 Partager Posted December 8, 2014 Chez elle… Ecrit par Yamina Mansour Elle a un brin d’herbe sec, aplati, entre les pages d’un érable, planté, au sud de l’espoir, au carrefour des providences… Elle a un enchevêtrement harmonieux qui tresse ses états d’âme, peu conflictuels… Elle a une chanson qui fait voyage, dans des vagues de blé que fredonne des sirènes… Elle a un tableau, moitié blanc, moitié noir, accroché au milieu du jour, au milieu d’une plaine de chrysanthèmes… Elle a un fauteuil, qui dort assis sur des anathèmes, un vieux fauteuil qui draine des rêves, en cascades dolentes… Elle a un maigre chat noir, au regard blafard qui tient une très haute échelle qui monte, vers l’infinie élévation… Elle a une fougue de jeunesse qu’elle raconte, à tous les vieux dans toutes les langues élaborées du silence, le soir de leur départ… Elle a un fardeau de jasmins qu’elle distribue, à tous les enfants, de tous les mondes… Elle a une aurore boréale, éternelle qui transite, de l’aube, vers les crépuscules incandescents qui célèbrent, les jours éternels. … Elle a pour elle tout et rien, le temps dont les autres n’en veulent plus, un temps qui lui tient, arrêtées toutes les aiguilles des horloges… Elle a des bougies soufflées, sur des anniversaires, jamais fêtés mais chaque année qui passe, s’efface avec son calendrier. Elle a un tas de mémoire olfactive qui aspire, jusqu’au grain de pollen, tous les parfums du thym sauvage et de la lavande … Elle a un tas de bois ; amassé dont elle sculpte des mouettes, des goélands, des paradisiers et des albatros, qui s’envolent pour de vrai !… Elle a ce rire timide qui chatouille les ineffables joies que caressent les dentelles des marguerites… Elle a des pages blanches qui optent pour le noir, ce noir si majestueux et si phénoménal et que toutes les autres couleurs chatoyantes ne peuvent égaler…le noir sur blanc comme une nuit argentée, de nébuleuses astrales… Elle a des milliers de contes, à dessiner sur des enfances brèves qui s’accrochent, encore à des oreillers froids mais qui, quand même dorment, d’un plein sommeil… Elle a un bastion tranquille où elle détient la quintessence des éléments et les trésors des jardins d’ « Éden »… Elle a le tout et rien, en équation égale à tout… Elle a des armées de paix que les guerres ne peuvent ébranler et ses révoltes ne sont, au fond que des fous rires… Elle a des arbres nus dont la beauté habille, les fulgurants retours des Décembres et des Janviers… Elle a des coins et des recoins où elle dissimule de petits coffrets de rosée, en bijoux éphémères pour lutter contre, l’effacement, l’enlisement et l’indifférence… Elle a les mille et un sermons qui sermonnent les espérances infidèles et naïves qui rappellent, la banalisation des intolérances… Elle a des terres jachères et fumantes où elle déverse des océans de gazon vert, quémandant, à chaque automne les généreuses averses, en fine bruine… Elle a des miroirs de finesse qui ont l’art de refléter les « uns » et les « autres », dans un art qu’elle nommerait : « l’altruisme »… Elle a des « joies de vivre » qui illuminent, tous ses romans de « Zola »… Elle a pour elle seule, deux canaris légendaires, en or massif que nul ne possède car ils sont fait d’infinies particules de tendresse qui lui rappellent son moule, versée dans le leur…Deux canaris qui logent son cœur immense, placé à droite et qui, après sa mort lui offriront des poèmes gratifiants et graveront sur son épitaphe de bois de cèdre : « Ici repose le secret de notre éclat et la pureté de notre métal… » Elle a des amitiés qui se sont perdues de vue, certaines vivent, sous terre et d’autres vivantes, mortes sur terre et celles qui ne se verront, jamais naître… Elle n’a point de regrets, ni de rancunes qui peuvent lui signifier que les êtres parfaits existent car la perfection est un péché contre nature, légitimant nos imperfections et nos perversions, nos faiblesses et nos fragilités, nos amertumes et nos arrogances, nos absurdités et nos laideurs, nos injustices et nos mépris, nos insatiables cupidités et nos ignorances, nos incertitudes et nos conflits, la petitesse de notre égoïsme sournois et perfide, en une revendication primaire et éternelle… sans prouesse ni déclin car nous ne sommes, en réalité, que cet amas hideux et cet amoncèlement putride dont nous ne saurions nous passer comme nous ne saurions nous passer, du pain!!!…mais, en dépit de tout, il existe certaines contre - natures parallèles, façonnées pour subsister à tous, ceux-là!!!… Chez elle, le bonheur pourrait être une simple notion tragique, accessible même dans la mort !!!… Mansour Yamina CEM de Bouafia Hassi Bah Bah Le 14/ 02/ 2013 Citer Link to post Share on other sites
mansouryamina46 10 Posted December 8, 2014 Author Partager Posted December 8, 2014 Laisse-le partir... "A toutes celles qui se ressemblent et qui, dans la douleur et l'espoir s'assemblent"… "Par Yamina Mansour" Laisse- le partir…Ce sera trop tard, Quand il osera te percuter, contre son mur Te persécutera de silence, te fixera de son regard. Tu pleureras, tu te tairas, le teint blafard. Tu te mettras un peu de teint, un peu de rouge, Un peu de fard. Face à son dos et face au poids de son armure. Tu seras devenue, l'ombre effacée d'une vétille, L'empreinte du doigt, dans l'étau, tracée sur de la roche dure. Tu risqueras, à chaque fois, des échappées, dans les bosquets de son empire. Ce sera trop tard quand il t'aura endoctrinée. Il prendra goût, aux ouragans qu'il soufflera dans tes moulins, sur ton visage. Il sèchera, de ton puits, tes eaux limpides, devenues troublées. Il te fera boire l'élixir de sa faiblesse qui le soulage. Édifiera "tes châteaux, d'Espagne", ruinés, Avec les plus belles terreurs d'un beau carnage. Et ces enfants que la colère enfantera et la détresse. Apprennent, déjà des cours de rage, avec adresse. Ils ont la graine de la tornade que sèment les bons maîtres et maîtresses. Leurs ongles seront mordillés, leurs âmes rongées par le stress. Pendants les nuits de perdition et de galère. Tu entends parler, la voix rauque, de ses chaussures. Au milieu du nid s'installent les grandes gelées des rudes hivers. Après minuit, de la colère remplit les coupes de cristal que tu fais luire. Et, la roue du morne silence, elle peut tourner, à vive allure. Ce sera trop tard quand il t'aura cousue la voix et momifiée. Dans tes lambeaux endoloris, tu t'envelopperas dans tes bandages. Ce sera trop tard de jeter l'ancre et d'accoster, sur son rivage. Quand il osera, te couvrir du noir de son encre, sous sa nuée. Tu ne seras plus, que cette feuille morte de papyrus, pétrifiée. Derrière les meubles bien rangés, se trouve la porte Des châtiés et sur leur table bien garnie : " Plats d'aigreur, de l'odeur fade de pain rassis, de la moisissure en compote." Il mangera, te survivra et te suivra jusqu'à ta morgue. Il sait encore, plus d'une fois que tu pleureras, Malgré toi, sur son épaule, derrière sa porte. Tu pleureras derrière lui et contre toi, tu te battras. Tu rangeras tes os fragiles et tes fractures, au pied du mur. Tu te mettras, sous ton silence pour t'enterrer et te moisir. Et tu mettras sur ta tête nue, son châle d'orgueil et ses rosseries. Tu pleureras son ignorance, son arrogance, l'intolérance et la violence… tes mesquineries. Quand il osera te briser, avec son sceptre; il te tuera! Ce sera trop tard, de t'habiller, si vaillamment en un soldat. Ce sera trop tard de jardiner "les pensées noires" Pour les cueillir et les poser, sur son chemin. Il t'aura, déjà livré guerre qui toute la vie, perdurera. Le drapeau blanc, en abdiquant, de son enfer, te sortira, te sauvera. Et si tu te risques à périr sur son terrain, martyrisée. Tu auras la légion d'honneur, du brave soldat que l'on Enterre, avec ses bleus et sans son arme, que l'on oublie. Après sa mort, il aura bien pris sa revanche, sa liberté. Car désormais, personne n'osera lui faire de mal ou lui nuira … Ecrit par Yamina Mansour Le 17/ 10/ 2014 CEM de Bouafia Hassi Bah Bah Djelfa- Algérie Citer Link to post Share on other sites
karim1970 10 Posted December 8, 2014 Partager Posted December 8, 2014 on appel Rihame a la barre Citer Link to post Share on other sites
Guest Chabha Posted December 8, 2014 Partager Posted December 8, 2014 "A toutes celles qui se ressemblent et qui, dans la douleur et l'espoir s'assemblent"… Par Yamina Mansour Laisse- le partir…Ce sera trop tard, Quand il osera te percuter, contre son mur Te persécutera de silence, te fixera de son regard. Tu pleureras, tu te tairas, le teint blafard. Tu te mettras un peu de teint, un peu de rouge, Un peu de fard. Face à son dos et face au poids de son armure. Tu seras devenue, l'ombre effacée d'une vétille, L'empreinte du doigt, dans l'étau, tracée sur de la roche dure. Tu risqueras, à chaque fois, des échappées, dans les bosquets de son empire. Ce sera trop tard quand il t'aura endoctrinée. Il prendra goût, aux ouragans qu'il soufflera dans tes moulins, sur ton visage. Il séchera, de ton puit, tes eaux limpides, devenues troublées. Il te fera boire l'élixir de sa faiblesse qui le soulage. Édifiera "tes châteaux, d'Espagne", ruinés, Avec les plus belles terreurs d'un beau carnage. Et ces enfants que la colère enfantera et la détresse. Apprennent, déjà des cours de rage, avec adresse. Ils ont la graine de la tornade que sèment les bons maîtres et maîtresses. Leurs ongles seront mordillés, leurs âmes rongées par le stress. Pendants les nuits de perdition et de galère. Tu entends parler, la voix rauque, de ses chaussures. Au milieu du nid s'installent les grandes gelées des rudes hivers. Après minuit, de la colère remplit les coupes de cristal que tu fais luire. Et, la roue du morne silence, elle peut tourner, à vive allure. Ce sera trop tard quand il t'aura cousue la voix et momifiée. Dans tes lambeaux endoloris, tu t'envelopperas dans tes bandages. Ce sera trop tard de jeter l'ancre et d'accoster, sur son rivage. Quand il osera, te couvrir du noir de son encre, sous sa nuée. Tu ne seras plus, que cette feuille morte de papyrus, pétrifiée. Derrière les meubles bien rangés, se trouve la porte Des châtiés et sur leur table bien garnie : " Plats d'aigreur, de l'odeur fade de pain rassis, de la moisissure en compote." Il mangera, te survivra et te suivra jusqu'à ta morgue. Il sait encore, plus d'une fois que tu pleureras, Malgré toi, sur son épaule, derrière sa porte. Tu pleureras derrière lui et contre toi, tu te battras. Tu rangeras tes os fragiles et tes fractures, au pied du mur. Tu te mettras, sous ton silence pour t'enterrer et te moisir. Et tu mettras sur ta tête nue, son châle d'orgueil et ses rosseries. Tu pleureras son ignorance, son arrogance, l'intolérance et la violence… tes mesquineries. Quand il osera te briser, avec son sceptre; il te tuera! Ce sera trop tard, de t'habiller, si vaillamment en un soldat. Ce sera trop tard de jardiner "les pensées noires" pour les cueillir et les poser, sur son chemin. Il t'aura, déjà livré guerre qui toute la vie, perdurera. Le drapeau blanc, en abdiquant, de son enfer, te sortira, te sauvera. Et si tu te risques à périr sur son terrain, martyrisée. Tu auras la légion d'honneur, du brave soldat que l'on Enterre, avec ses bleus et sans son arme, que l'on oublie. Après sa mort, il aura bien pris sa revanche, sa liberté. Car désormais, personne n'osera lui faire de mal ou lui nuira … Ecrit par Yamina Mansour Le 17/ 10/ 2014 CEM de Bouafia Hassi Bah Bah Djelfa- Algérie Et dans son linceul blanc neige elle quittera la place qu'elle n'a jamais eu Alors que les youyous retentiront à briser les nuages. Merci Yamina pour ton excellente plume. Citer Link to post Share on other sites
Potivar 10 Posted December 9, 2014 Partager Posted December 9, 2014 Trés beaux textes. Je suis certain qui vous êtes prof et que vous êtes de l'ancienne école. Avec le niveau actuel de l'enseignement, impossible d'écrire aussi bien. Yatik essaha Citer Link to post Share on other sites
Rihame 10 Posted December 9, 2014 Partager Posted December 9, 2014 J'adore! Très bien écrit et chargé d'émotions Merci à toi pour le partage!!!! Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted December 10, 2014 Partager Posted December 10, 2014 ... Tu as une belle plume, Yamina... garde-la toujours trempée... Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted December 10, 2014 Partager Posted December 10, 2014 Salut mon ami "A toutes celles qui se ressemblent et qui, dans la douleur et l'espoir s'assemblent"… Par Yamina Mansour Laisse- le partir…Ce sera trop tard, Quand il osera te percuter, contre son mur Te persécutera de silence, te fixera de son regard. Tu pleureras, tu te tairas, le teint blafard. Tu te mettras un peu de teint, un peu de rouge, Un peu de fard. Face à son dos et face au poids de son armure. Tu seras devenue, l'ombre effacée d'une vétille, L'empreinte du doigt, dans l'étau, tracée sur de la roche dure. Tu risqueras, à chaque fois, des échappées, dans les bosquets de son empire. Ce sera trop tard quand il t'aura endoctrinée. Il prendra goût, aux ouragans qu'il soufflera dans tes moulins, sur ton visage. Il séchera, de ton puit, tes eaux limpides, devenues troublées. Il te fera boire l'élixir de sa faiblesse qui le soulage. Édifiera "tes châteaux, d'Espagne", ruinés, Avec les plus belles terreurs d'un beau carnage. Et ces enfants que la colère enfantera et la détresse. Apprennent, déjà des cours de rage, avec adresse. Ils ont la graine de la tornade que sèment les bons maîtres et maîtresses. Leurs ongles seront mordillés, leurs âmes rongées par le stress. Pendants les nuits de perdition et de galère. Tu entends parler, la voix rauque, de ses chaussures. Au milieu du nid s'installent les grandes gelées des rudes hivers. Après minuit, de la colère remplit les coupes de cristal que tu fais luire. Et, la roue du morne silence, elle peut tourner, à vive allure. Ce sera trop tard quand il t'aura cousue la voix et momifiée. Dans tes lambeaux endoloris, tu t'envelopperas dans tes bandages. Ce sera trop tard de jeter l'ancre et d'accoster, sur son rivage. Quand il osera, te couvrir du noir de son encre, sous sa nuée. Tu ne seras plus, que cette feuille morte de papyrus, pétrifiée. Derrière les meubles bien rangés, se trouve la porte Des châtiés et sur leur table bien garnie : " Plats d'aigreur, de l'odeur fade de pain rassis, de la moisissure en compote." Il mangera, te survivra et te suivra jusqu'à ta morgue. Il sait encore, plus d'une fois que tu pleureras, Malgré toi, sur son épaule, derrière sa porte. Tu pleureras derrière lui et contre toi, tu te battras. Tu rangeras tes os fragiles et tes fractures, au pied du mur. Tu te mettras, sous ton silence pour t'enterrer et te moisir. Et tu mettras sur ta tête nue, son châle d'orgueil et ses rosseries. Tu pleureras son ignorance, son arrogance, l'intolérance et la violence… tes mesquineries. Quand il osera te briser, avec son sceptre; il te tuera! Ce sera trop tard, de t'habiller, si vaillamment en un soldat. Ce sera trop tard de jardiner "les pensées noires" pour les cueillir et les poser, sur son chemin. Il t'aura, déjà livré guerre qui toute la vie, perdurera. Le drapeau blanc, en abdiquant, de son enfer, te sortira, te sauvera. Et si tu te risques à périr sur son terrain, martyrisée. Tu auras la légion d'honneur, du brave soldat que l'on Enterre, avec ses bleus et sans son arme, que l'on oublie. Après sa mort, il aura bien pris sa revanche, sa liberté. Car désormais, personne n'osera lui faire de mal ou lui nuira … Ecrit par Yamina Mansour Le 17/ 10/ 2014 CEM de Bouafia Hassi Bah Bah Djelfa- Algérie Bonjour Yamina, Plume légère pour ode profonde... J'apprécie ton écriture, dans le fond et la forme...:) Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted December 10, 2014 Partager Posted December 10, 2014 ... Tu as une belle plume, Yamina... garde-la toujours trempée... Bonjour toi, De retour? Où étais-tu par ce froid... Ici il gèle et là-bas au bled? J'espère que tu vas bien... J'ai demandé de tes nouvelles aux amis... J'attends toujours une réponse ou une non-réponse... Citer Link to post Share on other sites
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