mansouryamina46 10 Posted December 8, 2014 Partager Posted December 8, 2014 Quelques masques sur des visages de vies… Ecrit par Yamina Mansour CEM De Bouafia Hassi Bah Bah Wilaya De Djelfa Il y a la vie « cadeau » qui elle ne se hasarde pas à vouloir nous tomber dessus, fortuitement car il nous incombe de la choisir, de l’emballer, de la payer, puis de la garder pour toujours dans la meilleure place qui puisse exister en nous. Il y a, en revanche la vie « punition » qui nous choisit d’elle-même ; ou que nous choisissons nous-mêmes, volontairement, quand nous décidons de garder en nous tous les miasmes et toutes les maladies qui accélèrent notre déchéance et notre solubilité. Il y a la vie « roman » que vivent, seulement les rêveurs et dont les chapitres s’écoulent en douceur comme s’écoule l’eau claire de source, dans les méandres d’un ruisseau. L’épilogue ne peut que demeurer prodigue d’avoir été maternisée, à travers le temps et l’espace par la générosité des heures tranquilles et la manne de la chaleur d’un soleil qui ne se serait jamais retranché, tant généreux, sans nulle intransigeance. Il y a la vie « d’embrouille » gisant dans un pèle - mêle et qui tombe dans le désordre et la discorde. A force de vouloir tout avoir, l’on se rend compte que l’on a rien…toutes les marginalités auxquelles on s’attache maquillent notre existence de faux, à usage de faux…n’est- il pas alors, bien plus chanceux, dans ce monde qu’un aveugle noyé dans le noir, un sourd noyé dans le silence ou un fou noyé dans le déni de soi et l’inconscience ? Il y a la vie « fragile » qui tombe dans un carton que l’on emballe avec du papier à petites fleurs et que l’on met dans un coin sombre du grenier, le rouvrir, après le quatre vingt dixième anniversaire pour partager un moment funèbre, rend le service à café encore plus éclatant et plus froid. Il n’a jamais été déballé et n’a jamais partagé la moindre molécule de caféine chaude, même pas avec lui même. Il représente la durée des choses face aux choses éphémères. Il y a la vie « retranchée » qui câline la pénombre du soir et le givre du silence. Qui affectionne les interdits et les réprimandassions que certains de nous auraient prescrit, sur ordonnance pour nous. Quand le soir advienne subitement, elle enchantera certainement nos longues veillées de sagesse et de docilité. Elle fera de nous les « bons » jusqu’au bout. Un soir, nous serions pris subitement d’une quelconque méchanceté, d’une démence ou d’une éventuelle « Alzheimerité »…Ce soir là, les autres arrêteront de nous épier et de nous pourchasser pour toujours car ce soir là, ils seront tous déjà partis et nous serions, déjà restés seuls, depuis bien longtemps… Il y a la vie « virtuelle » où le « conditionnement Pavlovien » nous fait tomber foudroiement, en interaction avec : un écran « HD », une « DSL », un « clavier », une souris et un programme qui nous autorisent toutes les désillusions et toutes les aigreurs de la réelle solitude. La présence de ceux qui nous entoure devient… virtuelle, elle aussi. Pour la chaise, aussi vraie que réelle qu’elle soit ; il est impossible qu’elle conteste le moindre trouble obsessionnel du comportement car elle aussi, est en interaction…Elle supporte bien la lourdeur de nos jambes tendues, la rigidité des siennes, la dilatation de nos pupilles et la dissolution de nos fibres de carbone, dans nos hypothalamus fondant. Il y a la vie « SDF » , sans « GPS ». On n’est au milieu de nulle part…Sommes- nous dedans ? Sommes- nous dehors ? Rien ne nous permet la moindre situation que la seule gravitation qui attire quelque part toutes les clés conservées dans nos poches, par prudence… de peur qu’un jour on se retrouve devant « une porte » qui s’ouvre « derrière nous » ou une autre qui se referme « devant nous »… Il y a la vie « délabrée » qui vit derrière les remparts des autres vies et qui tombe en lambeaux noirs dans un évier bouché, sous un toit qui dégouline, dans une cafetière noircie, sur un matelas affaissé, imbibé d’humidité et la moisissure étalée en papier peint qui par-dessus tout, tente d’attendrir et de raffiner nos entretiens que l’on conclue avec quelques éternelles interrogations ; du genre : « Qui sait ? Peut être… demain… un jour ?... » Il y a la vie « incendiée », les braves pompiers sont là. Ils tentent en vain d’éteindre et d’atteindre la consumation très lente des nos organes vitaux suicidaires, avec de l’eau potable du robinet…Nous avons atteint, déjà le stade de l’auto-immunité des grands brûlés, au troisième degré c à d le stade de « l’insensibilité et de l’auto- suppression.». … Il y a la vie « d’usurpation » que nous pouvons infliger à l’air que nous respirons, à la terre que nous foulons, à l’eau que nous buvons. Sommes- nous donc rien que des maraudeurs qui nous nous pillons et devons éteindre à chaque tournant les tisons de toutes les armes que nous retournons contre nous ? Il y a la vie « boueuse » où l’on peut s’enfoncer jusqu’au cou. Où l’on peut patauger du matin, au soir sans risque de salir nos draps blanchis. Où l’on fabrique des silhouettes courbées qui se cassent, au séchage. Où l’on façonne des vases étrangleurs de fleurs. Où l’on s’embrouille les yeux, la voix et les narines. La vie boueuse peut nous sculpter des bustes qui dégoulinent lorsque la boue atteint son summum de fluidité et de porosité. Il y a la vie de « paroles ». On doit recracher tous les mots dont on a user : pour trahir, pour tricher, pour balancer, pour calomnier, pour asservir, pour injurier, pour sous- estimer, pour réprimer, pour torturer, pour détruire, pour polluer, pour incendier, pour blesser, pour colporter, pour diviser, pour ensanglanter, pour abandonner, pour défigurer,pour scarifier, pour falsifier, pour nuire, pour étouffer, pour chasser, pour assassiner…Des paroles, que seuls nous les hommes, chérissons et adorons nous faire subir les uns, les autres… Il y a la vie « obligée »…On est là ! Doit-on assumer ou déserter ? Courir ou s’arrêter ? Continuer ou abandonner ? Rompre ou simuler ? Affronter ou plaider la folie ? Servir ou injurier ? Dormir ou se lever ? Lever la tête ou faire comme l’autruche lorsque le vent souffle de tous côtés ? Se mettre la tête à l’abri, dans le sable n’est guère à juger comme de la stupidité ou de la lâcheté mais c’est juste la meilleure grande évasion par la plus petite porte d’une plus grande prison… Il y a la vie « au jour, le jour », sans trop de courrier pour vivre dans l’attente du postier, sans trop de bagages pour encombrer les lieux, sans trop d’insomnies pour encombrer la nuit, sans trop d’amis pour nous encombrer de reproches, sans trop d’argent pour encombrer nos esprits, sans trop de chemins pour nous tromper de route…juste une vie frugale, avec l’unique promesse de survivre, jusqu’au lendemain, les yeux grands ouverts sur le soleil. Il y la vie de « promesses » que le bonheur ne cache pas. Réaliser tous les rêves, toutes les ambitions, toutes les promesses n’est guère le meilleur raccourci pour s’arracher le bonheur. Le bonheur est comme une femme qui peut subir, gentiment quelques contradictions, un peu de mélancolie, quelques fâcheries et surtout de beaucoup de déceptions car la vie n’est autre que cette grande pièce théâtrale où les hommes mêlent, sans relâche : « comédie et tragédie »… quand on aura essayé d’aller de l’avant car fatalement, il n’ y aura plus de marche- arrière, alors avec ce qui nous reste de notre innocence enfantine, de notre fatalisme concret ; le secret de polichinelle du bonheur ne peut que subsister et perdurer à grandir… dans l’unique et seule matrice du rêve, qui le fera naître encore et encore… Yamina Mansour Le 07/ 01/ 2014 Citer Link to post Share on other sites
mansouryamina46 10 Posted December 8, 2014 Author Partager Posted December 8, 2014 ضربات الحظ الأثتي عشر... ضَرَبَات الحَظ الإثنَيْ عَشَر... الإهداء: إلى ساعة الصِفر و بداية يومٍ جديد...فضربةُ الحظ قد تُعلن عن خفاياها في أي لحظة...أن كنتَ ممَن يسهرون، انتظر الصباح... ثم ما عليكَ سوَى بفنجان قهوة في أقرب مقهىً، يعود بك سريعاً من رحلة الزمان...و انتظر بمكانك...انتظر و لا تتحرك و قل فقط : "لم يَعد هناك ما يُهِم...فاليوم قد أحظى بضربة حظ...قد تكون قوية..." بقلم: يمينة منصور أستاذة اللغة الفرنسية بمتوسطة بوعافية القديمة حاسي بحبح الجلفة تدّقُ السَاعة ...لقد وُلدتَ...نعم أنت...وُلدت... في لحظةٍ عَفويةِ النوايا، تَلتَقطُ الأنْفَاس... لكي تَصرخَ في شُحوبِ اليَد التي تميلُ برأسك إلى الأسفَل... وُلدت في مكانٍ مَا، في زمانٍ ما، من جِينَةٍ ما...أنتَ لم تختَرْ... لا المكان و لا الزمان و لا حتى المقص الذي سيقطع حبلك السُري... فتُربَط بلونك و تضاريسك و أسماك مُحيطك وبمن لم يُهللوا لقدومك... من هناك...من بعيد...جئت من رحلةٍ شتويةٍ، غاب عنها شعاعُ الشمسِ و عطر العرق ولَمسةُ الوجودية وتمثال الرخام العاري، لآلهةٍ في مَتحفِ مُدلَهّم الظلام... ثم تنام...تنام تلتقط ما تبقى من الأنفاس، بعد الدفعِ و الصفعٍ والزِحام... أنتَ هنا أخيراً...لكنك لا تَصرخ...أنتَ لا تَصرخ... تدقُ السَاعة...لقد مَشيت...نعم أنتَ مَشيت... مشيتَ تاركاً لكَ خرائط و مسافات ومنعرجات و لاَفِتات... مشيتَ بسرعة، دون أن تحبُو على أربعة...مَشيت... مشيتَ تُمْعِنُ النظر إلى قدميك، كي لا تسقط... كيْ لا تَدفع بكَ اليدُ الشاحبةُ إلىَ الأسْفل... مشيت من أجل أن تركض لتلحق بخيوطِ حذائكَ المربوطة على الطريق... تدق الساعة...حَمَلتَ كُتُبَكَ كما تَحمل السماءُ النجوم... رحَلتَ بها إلى عالمٍ خفيٍّ...رحََلتْ بك إلى ما وراء النُجوم... و حملتَ رأسك المُثقَل بالغيوم، تبحث عن طريق...في مفترق الطريق... وتزيل الغبار عن ذاكرةٍ مُفْرَغةٍ، مُبهمةٍ برَشّة مُنّظفٍ و قطعةِ قُماش... تزيل ذرَّات الغبار العالقة...بملقطٍ وطقوسٍ وتعاويذَ وطُبول... تدق الساعة...اشتّد عودُك...نعم حان الأوان لكي تختار... أَيُ الطريق قد تُبعد عنك تَراكمات الغبار...ولسَعات الإعصار... تَهيم في البراري وتسافر عَبر الشمس و الأمطار... تبحث عن الدّيار... وكلما عدتَ إلى الدّيار.. هام بك الحنين ثانيةً إلى القفار... فالحزن النابضُ في غرف قلبك الأربع...يَسكن أيضاً هذي الديار... و في كل عيدٍ تحنُ و تبكي ويَحملك الشوقُ إليها دون انتظار... تدق الساعة... أحببتَ المطر...أحببتَ الغيومَ و السحابَ و السماء والقمر... تُكلم الطيور...و تقرأ المستقبل في النجوم...و تقرؤه في جذوع الشجر... و تقرأُ في الوجوه قصصاً تعزف ألحاناً دون وتَر... و تُلبسُ لوحَاتِك ألوان طيفٍ و تستحم بالعطر ماءا، وتَثمُل من رشفةٍ في السَّحَر.. وطِيبُ أنفاسكَ يُدفئ بردَ الشِتَا ويَنفخُ الروحَ في النار دُرَر.. فروحك هي مثل روحٍ لطفلٍ...كلما شاخَ بهِ العمرُ، زاد صِغَر... ويكفيك قوتا نسيمٌ عليلٌ، ويكفيك شربا غروبُ الأصيل فأنت بروحك تسمو بها إلى الأفق الأبعد المُستحيل... و تَحْيَا بحلم كَقطر الندى تُداعبه الشمس بنور الفتيل... يسافر حلمك عبر الزمان و عبرالمكان ويَصنع من ورق طائرات تَميل... و يرسم بيده للعوالم صورة، براري، صحاري و بحرٌ جميل... فمن حولك رغم فيض الشجون، جداول حبٍ،كبير،كثير، ظليل... يكتبها الصُبحُ بالأسودِ و يقرأُُها الليل في تراتيل... تُهاجر عند الخَريف بسِربٍ، يُعانقُ ريحَ الشمالِ البعيد... وتركَبُ في زورقٍ من ورق، مَدى البحر يطفُو بمدٍّ مَهيب ... و تترك ما طَاب من عسلٍ و تقتاتُ من ناسكٍ حكمةً لا تَحِيد... وتلعبُ بالرمال كطفلٍ، تشكلُه في عَمَارٍ لقصرٍ مُشيدٍ... و بعدها تَمضي إلى النوم تَخلُد، تُضاهي ابتساماً ملاكاً فريد... تدق الساعة... وضعت الأمل والحب في مزهرية... سقيتَ بماء الورد أحلاماً و كلماتٍ و عشباً نديا... و رفرفتَ بأجنحةٍ من فَراشٍ...و نِلتَ من الغيم المطيرِ هدية... و تجولت في بقعٍ للنعيم...و صار لكَ السيد عبداً مُطيعُ السَجِّيَة... و صرتَ بطوعٍ للحنٍ تغني و تَضحى بطوعٍ أسيراً رضّيا... فأغنيةُ الحب قد أسْمعتكَ قصيدةَ شعرٍ لهَا في الخيال حياةُ بقيّة... و أغنية الحب فيك جِبِّلَة... و فطرةُ الخالقٍ فيك، روحًا زكية... تدق الساعة...يسابق حُلمُك ظلَ الرمال ويَروي بماءِ حقولَ النسيان... ورغم شُطآن المَرجان السخّية و جزر الكنز وطوق الأمان... ورغم شواطئ رمل نديٍ... بها كان يرسُو أسطول قُرصان... و برغم المراكب تزهو بعرس وتَظْفِرُ من زَبَدِ الموج شَعْرَ الحِسان... بِرَغْمِ...برغمِ...برغمِ...برغمِ... مَكثتَ تَحترِفُ الحزنَ فناً و تمتهن فلسفاتِ اليُونان ... تُلقنُه للجبال دروسًا، فَتَشدُ و الجبالُ صداها أَلَم و تهوِي كما قصرُ رملٍ هوَى من قديم الزّمان... تدق الساعة و لا تزال... أنت و حزنُك مثلُ سجينٍ أحب القيودَ و بابَ الحديدِ... و مثل عشيقٍ لجلاده يشكو الصَبابة من لاَ يُضِيمُه قطعُ الوريدِ... ويُنثر مثل الرذاذِ على الجرحِ ملحٌ، شراؤهُ بالثمن البَخص الزهيد... وكم من لقاء طريف المجالس وكم من أيادٍ تُشير من بعيد... فأنت و أنتَ و حُزنكَ أنتَ...وُلدتَ لِتحْياَ لهُ خادماً كالعَبيد... فلستَ و حزنُكَ تنتظران من العيد حُللاً أو لِبساً جديد... تدق الساعة...بحثت عن نفسك في الثلاجة...في الغسالة... بحثت في خزانة الكتب و في الحمام و في الحديقة... بحثت، تبحث عن شيء يحيا بين الوهم و الحقيقة... يحيا بين عقارب الساعات و لسعات الثواني بالدقيقة... لتجد في النهاية نفسك تحمل كل المفاتيح الحديدية العتيقة... ماعدا مفتاح قلبك المغلق...فقد صُنع لقفل لا يفتح إلا بعدَ نحرِ عَقيقه... دَقت الساعة...و حُزنك الأزليُ السَعادةِ لا يزال يُغدق على أيامك ألوانا قُزَحية... يُلهم تصَوُفك...و يُهاجر بكَ إلى نقطة اللا وُعود...يُهاجر بأحلامكَ كما تهاجر أسماكُ " السَلَمُون"، بلا عودة...تتصدى التَيار... لَيتَك تستطيع، مِمَن أَفرغوا رئتيك منَ الهواء، تستطيع الفرَار... ليتَك تقدر على أن تُشعل أمتعتك ومذّكراتك وجَسَدك في حفلةِ نَار... و تمضى بعدها إلى مكان لا هو هُنا...و لاَ هو هناك...مجردّ دخاّن يذهب مع الريح غيرُ عائدٍ، غيرُ نادمٍ...غيرُ آبهٍ لِما قد يَصيرُ أوكَانَ قد صَار...................................... Mansour yamina Hassi Bah Bah- Le 17/ 10 / 2012 Citer Link to post Share on other sites
mansouryamina46 10 Posted December 8, 2014 Author Partager Posted December 8, 2014 قبل...و بعد... قَبْلُ...و بَعْدُ… بقلم يَمِينَة منصور أستاذة مادّة اللّغة الفرنسية متوسطة بوعافية (حاسى بحبح) ولاية (الجلفة) الجزائر هُناكَ...عندَ تقَاطُع الأبْعَاد تَقِفُ الحقيقةُ عاريةٌ، مُنْزَوِيةٌ، ورَاءَ الوَهْم... تَفْرُكُ عَيْنيْهَا عَنْ بَقايَا ذُهُول...ْ فتَسيلُ الأحْرُفُ علَى الأوْرَاقْ، تَكتُبُ بحُمْرَةِ الدّمِ الذِي يُرَاقْ: "لِيَجْرِي الزّمَانُ بِعكسِ الزّمَان، ولْيُغْمَى علىَ الأرْضِ فيِ أَرضِهَا، ولْيَشرَبِ البحرُ مِنْ مِلحِهِ، ولْيَغْمُرِ التِّيهُ امْتِدَادَ الْفَيَافي، وَليَلتَهمِ الرّمْلُ ظِلالَ القَوَافِلْ، وَليَجْرِفِ الرّمْلُ جَميعَ النِّعَالْ..." هُنَاكَ... عندَ تَقاَطُعِ الأَنفَاسْ... يَقْبَعُ الأّلَمُ جَاثمًا علَى الحيَاةْ يَمْسَحُ بالمَاضِي، سَطْحَ البِلاَطْ يَجّرُ وَرَاءَهُ مِرْسَاةَ الْخَيْبَات... ويُسْقِطُ الحَاضِرَ، مِنْ عَلاَ...لَبِنَاتْ ويَمْسَحُ عَنْ أنفِهِ بَقَايَا مُخَاطْ لِكَيْ يَتنفّسْ... فَتَنْزَوِي الصَرْخَةُ في حَلْقِهاَ... وتَغْرَقُ المُقْلةُ في دَمْعِهَا ويَعْتَمِرُ السّلمُ وِشَاحَ العزاءِ ... ويَرتدى ثوبَ السواد الطويل، يُعّزِي الحياةَ بموتِ الحَيَاةِ، ويدفنها د ونما كفنٍ أوصَلاَه... وتَسْتَشْري نارٌ كَسَيْلِ الحِمَمْ، وتأكل حتىّ النُخَاعَ، الْحَجَرْ، وقد تَخْجَلُ النّارُ مِن قُبْحِ فَعْلٍ، وتَحْمّرُ مِنْ جُلّ مَا أَضْرَمَتْ... هناك... عندَ تَقَاطُعِ الْمسَافَاتْ... يَقِفُ التَارِيخُ منتكِسًا، يُعيِدُ كِتاَبَةَ السُطور.. ... يَقِفُ مُعْتَلاّ...صَارخاً من تحتِ الَقَبُور... فَتكْسِرُ المِرْآةُ انْعِكَاسَاتِهَا... وتُعلِّقُ الذّاكِرَةُ إلى الأمْسِ، يوْمياتِها... وتُوصِدُ بالصّمْتِ عَلى نَفسِهَا... ويَرْمِي الشّتَاءُ بِزَهْرِ الرّبِيعْ فِي نَارٍ الصَقِيعْ، و تَرْمِي السّنُونُ بأَعْدَادِهَا، وتَخْتَزِلُ العُمُرَ في وَقفَةٍ حَائِرَة... وتَقْذِفُ بالصّفْرِ فِي الدّائِرَة... هناك... عندَ تَقَاطُعِ السَرَابْ... يَقِفُ الحُلُمُ صَارِخاً، مُتَعّثرَا... و يكبُرُ حتىّ يصير لُغْمًا مُتفجرَا... و يُسْدَلُ عليهِ سِتَارُ المسَارح الغابرَة ... و يَسْقِي الأيّامَ بِوَحْلِ البِرَكْ، و يَعْبَثُ بالحُلْمِ مِثلُ الكُرَة... و لَيْسَ يُعَكّرُ صَفْوَ السُبَاتِ سِوَى يَقْظَةٌ، تَهّزُ الباَبَ بِقَبْضَةِ يَدٍ جَائِرَة: "إِيْ... أنْتَ...قُمْ أيّهَا النَكّرَة" هناكَ عند تقاطع الدّرُوبْ... يَسْتلْقىِ الدّرْبُ تحتَ المُشَاةْ... تُدَغْدِغُ حَوافِرُهُ المَسَافَاتْ... وتروي النِّعَالُ حَكَايَا المُشَاةْ... مَزِيجٌ مِنَ الخَيْبَة و اللاّمُبَالاَةْ و تضحكُ النُكْتَةُ مِنْ قَاصّهَا:" اللّيْل والحَرْبُ و الدُخّانْ؟ جوعٌ، ألمٌ، قيامةٌ وطُوفَانْ؟... سِيّانَ...سِيّانْ..." فقدْ جَرَفَ السّيْلُ كُلَّ المُشَاةْ... وباتَ الطّريق وحيداً، وَحِيد تَحُومُ عليه أطيافُ النّسْيَانْ... وتَطْْوِي صَفْحَاتٍ مِن مَاضٍ، قدْ كَانْ... هناك عند تقاطع الأُحْجِيَات... يَجلسُ العقلُ هَرِمًا، مُسْتفْهِماً في دَهْشَة، بيدِهِ عَصًا، وبِيدٍ سبحةً تَهزُّهاُ الرَّعْشة... َتبْسُطُ مِنْ الألَمِ لَهُ نَعْشَا... وتَسْنُدُ ظهْرَه،ُ عظامُهُ الهَشّة ... تَتَسَألُ:" بحقّ السّمَاء...هلْ من نهايةٍ للنَفَق…للْعَمىَ؟ ... " وتَنْفَرِطُ حَبّات السّبْحَةِ مُنْدَثِرَة... لقد خَانَتْهاَ خُيوطُها الّرثَة... ويجثوُ الشيخُ على الثَرَى... يمسَحُ بدَمِهِ وجهَ الثَرَى... تُُقّبِلُ يدُهُ حبّاتِ الثرَى... فلم يَعُدِ المَوتُ، بعدُ يَخْشَى الحَيَاة ... لِمن، من قبلُ... أرضُهُ قدْ وُئِدَتْ بالحَيَاة... هناك عند تقاطع النُوتَاتْ... يَمُوتُ النّبْضُ فيٍ قَلْبِ الحِدَادِ المُزْمِنْ... و تنطفئُ الشّعْلَةُ،في مَوْكِبِ الظلُمات ... تنشَطِرُ شَظايَا العَوَاصِفَ المَاضِيَات، العَائِدَاتْ ولَيسَ يَتبّقَ منَ القلبِ المُمّزَقِ... سِوَى قطعةٌ حَمْرَاءُ مُضرّجةٌ بالأسىَ و الدّماءْ... تَعزِفُ مَقطُوعةَ صامِتَةً للَحْنٍ، اسْمُهُ:"اغْتيَالُ الحَياة..." هناك عند التقاء النِهَايَات جُنّ الصَيْفُ، فَأَحْرَقَ عِطْرَ اليَاسَمينة، وحَبَسَ الفِرعَوْنُ النيلَ في قِنّينَة، وحَفَرَتْ "كَرْبَلاَءْ" قُبُورًا لكلّ المّارِينَ... و عَزَفَتِ الرّيحُ الرّبيعَ لَحنًا حَزِينَا، وهامَتِ الأرواحُ، تائهةً، بِجُزُرِ الوَاقْ وَاقْ... ولاَذَ الوُجُودُ فِرَارا يَبحَثُ عَنْ بَقاَيا، إخوَةٍ وَ رِفَاقْ... هناكَ عندَ الْتِقَاءِ الأشْلاَءْ... تروي العُيُونُ " عَمىَ العُيُون... وتروي الشّفَاهُ صَمْتَ ،مَنْ يُؤّرِخُونَ الجُنُون... وتَرْثي القُلوبُ لوْعَاتِ المَنَاياَ... وتحكى النِّعَالُ حَكَايَا النّعَالِ... وتَبْحَثُ فيِ الفَوْضَى عَنْ أَقْدَامِهَا... Mansour Yamina CEM de Bouafia Hassi Bah Bah W de Djelfa Algérie Le 03/05/2013 إلى "نهار ناديا"...مع أصدق و أجمل التمّنيات... Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted December 8, 2014 Partager Posted December 8, 2014 Salut mansouryamina Quelques masques sur des visages de vies… Ecrit par Yamina Mansour CEM De Bouafia Hassi Bah Bah Wilaya De Djelfa Il y a la vie « cadeau » qui elle ne se hasarde pas à vouloir nous tomber dessus, fortuitement car il nous incombe de la choisir, de l’emballer, de la payer, puis de la garder pour toujours dans la meilleure place qui puisse exister en nous. Il y a, en revanche la vie « punition » qui nous choisit d’elle-même ; ou que nous choisissons nous-mêmes, volontairement, quand nous décidons de garder en nous tous les miasmes et toutes les maladies qui accélèrent notre déchéance et notre solubilité. Il y a la vie « roman » que vivent, seulement les rêveurs et dont les chapitres s’écoulent en douceur comme s’écoule l’eau claire de source, dans les méandres d’un ruisseau. L’épilogue ne peut que demeurer prodigue d’avoir été maternisée, à travers le temps et l’espace par la générosité des heures tranquilles et la manne de la chaleur d’un soleil qui ne se serait jamais retranché, tant généreux, sans nulle intransigeance. Il y a la vie « d’embrouille » gisant dans un pèle - mêle et qui tombe dans le désordre et la discorde. A force de vouloir tout avoir, l’on se rend compte que l’on a rien…toutes les marginalités auxquelles on s’attache maquillent notre existence de faux, à usage de faux…n’est- il pas alors, bien plus chanceux, dans ce monde qu’un aveugle noyé dans le noir, un sourd noyé dans le silence ou un fou noyé dans le déni de soi et l’inconscience ? Il y a la vie « fragile » qui tombe dans un carton que l’on emballe avec du papier à petites fleurs et que l’on met dans un coin sombre du grenier, le rouvrir, après le quatre vingt dixième anniversaire pour partager un moment funèbre, rend le service à café encore plus éclatant et plus froid. Il n’a jamais été déballé et n’a jamais partagé la moindre molécule de caféine chaude, même pas avec lui même. Il représente la durée des choses face aux choses éphémères. Il y a la vie « retranchée » qui câline la pénombre du soir et le givre du silence. Qui affectionne les interdits et les réprimandassions que certains de nous auraient prescrit, sur ordonnance pour nous. Quand le soir advienne subitement, elle enchantera certainement nos longues veillées de sagesse et de docilité. Elle fera de nous les « bons » jusqu’au bout. Un soir, nous serions pris subitement d’une quelconque méchanceté, d’une démence ou d’une éventuelle « Alzheimerité »…Ce soir là, les autres arrêteront de nous épier et de nous pourchasser pour toujours car ce soir là, ils seront tous déjà partis et nous serions, déjà restés seuls, depuis bien longtemps… Il y a la vie « virtuelle » où le « conditionnement Pavlovien » nous fait tomber foudroiement, en interaction avec : un écran « HD », une « DSL », un « clavier », une souris et un programme qui nous autorisent toutes les désillusions et toutes les aigreurs de la réelle solitude. La présence de ceux qui nous entoure devient… virtuelle, elle aussi. Pour la chaise, aussi vraie que réelle qu’elle soit ; il est impossible qu’elle conteste le moindre trouble obsessionnel du comportement car elle aussi, est en interaction…Elle supporte bien la lourdeur de nos jambes tendues, la rigidité des siennes, la dilatation de nos pupilles et la dissolution de nos fibres de carbone, dans nos hypothalamus fondant. Il y a la vie « SDF » , sans « GPS ». On n’est au milieu de nulle part…Sommes- nous dedans ? Sommes- nous dehors ? Rien ne nous permet la moindre situation que la seule gravitation qui attire quelque part toutes les clés conservées dans nos poches, par prudence… de peur qu’un jour on se retrouve devant « une porte » qui s’ouvre « derrière nous » ou une autre qui se referme « devant nous »… Il y a la vie « délabrée » qui vit derrière les remparts des autres vies et qui tombe en lambeaux noirs dans un évier bouché, sous un toit qui dégouline, dans une cafetière noircie, sur un matelas affaissé, imbibé d’humidité et la moisissure étalée en papier peint qui par-dessus tout, tente d’attendrir et de raffiner nos entretiens que l’on conclue avec quelques éternelles interrogations ; du genre : « Qui sait ? Peut être… demain… un jour ?... » Il y a la vie « incendiée », les braves pompiers sont là. Ils tentent en vain d’éteindre et d’atteindre la consumation très lente des nos organes vitaux suicidaires, avec de l’eau potable du robinet…Nous avons atteint, déjà le stade de l’auto-immunité des grands brûlés, au troisième degré c à d le stade de « l’insensibilité et de l’auto- suppression.». … Il y a la vie « d’usurpation » que nous pouvons infliger à l’air que nous respirons, à la terre que nous foulons, à l’eau que nous buvons. Sommes- nous donc rien que des maraudeurs qui nous nous pillons et devons éteindre à chaque tournant les tisons de toutes les armes que nous retournons contre nous ? Il y a la vie « boueuse » où l’on peut s’enfoncer jusqu’au cou. Où l’on peut patauger du matin, au soir sans risque de salir nos draps blanchis. Où l’on fabrique des silhouettes courbées qui se cassent, au séchage. Où l’on façonne des vases étrangleurs de fleurs. Où l’on s’embrouille les yeux, la voix et les narines. La vie boueuse peut nous sculpter des bustes qui dégoulinent lorsque la boue atteint son summum de fluidité et de porosité. Il y a la vie de « paroles ». On doit recracher tous les mots dont on a user : pour trahir, pour tricher, pour balancer, pour calomnier, pour asservir, pour injurier, pour sous- estimer, pour réprimer, pour torturer, pour détruire, pour polluer, pour incendier, pour blesser, pour colporter, pour diviser, pour ensanglanter, pour abandonner, pour défigurer,pour scarifier, pour falsifier, pour nuire, pour étouffer, pour chasser, pour assassiner…Des paroles, que seuls nous les hommes, chérissons et adorons nous faire subir les uns, les autres… Il y a la vie « obligée »…On est là ! Doit-on assumer ou déserter ? Courir ou s’arrêter ? Continuer ou abandonner ? Rompre ou simuler ? Affronter ou plaider la folie ? Servir ou injurier ? Dormir ou se lever ? Lever la tête ou faire comme l’autruche lorsque le vent souffle de tous côtés ? Se mettre la tête à l’abri, dans le sable n’est guère à juger comme de la stupidité ou de la lâcheté mais c’est juste la meilleure grande évasion par la plus petite porte d’une plus grande prison… Il y a la vie « au jour, le jour », sans trop de courrier pour vivre dans l’attente du postier, sans trop de bagages pour encombrer les lieux, sans trop d’insomnies pour encombrer la nuit, sans trop d’amis pour nous encombrer de reproches, sans trop d’argent pour encombrer nos esprits, sans trop de chemins pour nous tromper de route…juste une vie frugale, avec l’unique promesse de survivre, jusqu’au lendemain, les yeux grands ouverts sur le soleil. Il y la vie de « promesses » que le bonheur ne cache pas. Réaliser tous les rêves, toutes les ambitions, toutes les promesses n’est guère le meilleur raccourci pour s’arracher le bonheur. Le bonheur est comme une femme qui peut subir, gentiment quelques contradictions, un peu de mélancolie, quelques fâcheries et surtout de beaucoup de déceptions car la vie n’est autre que cette grande pièce théâtrale où les hommes mêlent, sans relâche : « comédie et tragédie »… quand on aura essayé d’aller de l’avant car fatalement, il n’ y aura plus de marche- arrière, alors avec ce qui nous reste de notre innocence enfantine, de notre fatalisme concret ; le secret de polichinelle du bonheur ne peut que subsister et perdurer à grandir… dans l’unique et seule matrice du rêve, qui le fera naître encore et encore… Yamina Mansour Le 07/ 01/ 2014 J'aime bien ce que tu écris... Citer Link to post Share on other sites
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