amarlekabyle 10 Posted December 28, 2014 Partager Posted December 28, 2014 Tu es inscrite dans les lignes du plafond Tu es inscrite dans les yeux que j'aime Tu n'es pas tout à fait la misère Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent Par un sourire Bonjour tristesse Amour des corps aimables Puissance de l'amolur Dont l'amabilité surgit Comme un monstre sans corps Tête désappointée Tristesse beau visage. Paul Eluard (La vie immédiate) Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted January 2, 2015 Partager Posted January 2, 2015 coucou Amar ... Je ne sais pas pourquoi le poème de Paul me rappelle celui de Stéphane... Apparitions La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs Rêvant, l’archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant sur l’azur des corolles. C’était le jour béni de ton premier baiser. Ma songerie aimant à me martyriser S’enivrait savamment du parfum de tristesse Que même sans regret et sans déboire laisse La cueillaison d’un rêve au cœur qui l’a cueilli. J’errais donc, l’œil rivé sur le pavé vieilli Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue Et dans le soir, tu m’es en riant apparue Et j’ai cru voir la fée au chapeau de clarté Qui jadis sur mes beaux sommeils d’enfant gâté Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées Neiger de blancs bouquets d’étoiles parfumées. Stéphane Mallarmé Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted January 2, 2015 Author Partager Posted January 2, 2015 ... Je ne sais pas pourquoi le poème de Paul me rappelle celui de Stéphane... Apparitions La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs Rêvant, l’archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant sur l’azur des corolles. C’était le jour béni de ton premier baiser. Ma songerie aimant à me martyriser S’enivrait savamment du parfum de tristesse Que même sans regret et sans déboire laisse La cueillaison d’un rêve au cœur qui l’a cueilli. J’errais donc, l’œil rivé sur le pavé vieilli Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue Et dans le soir, tu m’es en riant apparue Et j’ai cru voir la fée au chapeau de clarté Qui jadis sur mes beaux sommeils d’enfant gâté Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées Neiger de blancs bouquets d’étoiles parfumées. Stéphane Mallarmé Il y a des similitudes et les deux poèmes parlent d'amour sur fond de tristesse... Citer Link to post Share on other sites
Séphia 896 Posted January 2, 2015 Partager Posted January 2, 2015 Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres. (Bonjour Tristesse : F.Sagan) Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted January 2, 2015 Author Partager Posted January 2, 2015 Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres. (Bonjour Tristesse : F.Sagan) :) Citer Link to post Share on other sites
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