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Dinar algérien Les 6 raisons de la faiblesse de la cotation sur le marché parallèle


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4-08-2014

Attention aux analyses statiques irréfléchies. Ne jouons pas avec la monnaie, car chaque option a des incidences stratégiques sur toute la politique socio-économique.

 

Actuellement, un débat est en cours concernant la réévaluation et la convertibilité totale du dinar et, pour d’autres, sur la dévaluation du dinar qui serait surévalué. Pourquoi la valeur du dinar est-elle si insignifiante (108,97 dinars pour un euro et 78,718 dinars pour un dollar), selon le cours du Forex1, en date du 27 avril 2014, cours officiel, en comparaison, par exemple, avec le dinar tunisien qui se cote 2,206 pour un euro, ou avec la monnaie marocaine qui est de 11,247 pour un euro ? Sur le marché parallèle, contrairement aux pays voisins où l’écart est faible, en Algérie, les réseaux parallèles, avec un écart qui est passé de 140 DA un euro fin 2013 à 153 et 156 DA un euro, en février-avril 2014, les devises se vendent et s’achètent sur la place publique sans aucune intervention bancaire. Je ne pense pas, contrairement aux affirmations récentes de l’ex-délégué de l’ABEF, qu’une allocation de devises touristiques de 1 000 dollars par personne et par an (750 euros) permettrait de réduire l’écart, permettant à peine de payer une chambre d’hôtel très moyenne pendant six jours. En fait, il faut recadrer le débat en s’attaquant à l’essence et non aux apparences. Tout cela renvoie à la nature de l’économie rentière et à la faiblesse d’un tissu productif local. La rente des hydrocarbures donnant une cotation officielle artificielle.

 

Les six raisons de la dévaluation du dinar sur le marché parallèle

 

Le marché parallèle joue comme un assouplisseur d’un contrôle de change trop rigide. Bien que les données soient souvent contradictoires, certaines sources estiment à environ deux à trois milliards de dollars les montants échangés annuellement sur le marché parallèle algérien entre 2009 et 2012. Le montant est extrêmement faible en comparaison avec les sorties de devises. Pour preuve, en 2013,plus de 55 milliards de dollars de biens, auxquels il faut ajouter 12 milliards de dollars de services, donc un total de 67 milliards, ont quitté le pays. Je recense six raisons essentielles de cet écart entre les cours officiels et ceux du marché parallèle.

 

Premièrement, l’écart s’explique par la diminution de l’offre, du fait que la crise mondiale, combinée au décès de nombreux retraités algériens, a largement épongé l’épargne de l’émigration. Cette baisse de l’offre en devises a été contrebalancée par les fortunes acquises régulièrement ou irrégulièrement par la communauté algérienne, localement et à l’étranger, qui fait transiter irrégulièrement ou régulièrement des devises en Algérie. La reconvention de l’argent de la corruption, jouant sur la distorsion du taux de change en référence à l’officiel (vous me facturez 120/130 au lieu de 100, avec la complicité des fournisseurs, opérations plus faciles et plus rapides dans le commerce), montre clairement que le marché parallèle de devises est bien plus important que l’épargne de l’émigration, permettant des achats immobiliers à l’étranger. Cette corruption à travers les surfacturations confirme les données du site TSA en date du 27 avril 2014 qui note que pour la seule année 2013, plus d’un millier d’appartements ont été achetés par des Algériens non résidents dans la ville espagnole de Valence. Si on compte une moyenne de 100 000 euros par appartement, ce sont plus de 100 millions d’euros que les Algériens ont dépensés dans cette seule ville. Un chiffre auquel il faudra additionner les autres villes espagnoles, mais aussi françaises (les Algériens sont dans le quatuor de tête des acquéreurs immobiliers à Paris et sa région où l’immobilier est l’un des plus chers au monde). Aussi, on peut estimer à plusieurs milliards de dollars cumulés durant ces cinq dernières années les sommes dépensées par les Algériens pour acheter des biens à l’étranger. Mais également cela explique en Algérie la flambée des prix, notamment dans les grandes agglomérations, et ce, même en zone semi-urbaine, ces placements dans l’immobilier étant une valeur refuge contre la dépréciation du dinar. Ces montants fonctionnant comme des vases communicants entre l’étranger et l’Algérie renforcent l’offre. Il existe donc un lien dialectique entre ces sorties de devises dues à des surfacturations et l’offre, sinon cette dernière serait fortement réduite, et le cours sur le marché parallèle de devises serait plus élevé, jouant paradoxalement comme amortisseur pour la chute du dinar sur le marché parallèle.

 

Deuxièmement, la demande provient de simples citoyens qui voyagent : touristes, ceux qui se soignent à l’étranger et les hadjs) du fait de la faiblesse de l’allocation devises dérisoire. Étant conscient que les investisseurs tant étrangers que locaux se méfient d’une monnaie administrée stable, mais faible, il faut être prudent, d’où le besoin d’un débat national sans passion. En réalité, ce sont les agences de voyages qui, à défaut de bénéficier du droit au change, recourent aux devises du marché noir, étant importatrices de services. Majoritairement, elles exportent des devises au lieu d’en importer comme le voudrait la logique touristique, comme en Turquie, au Maroc ou en Tunisie. Troisièmement, la forte demande provient de la sphère informelle qui contrôle 40% de la masse monétaire en circulation (avec une concentration au profit d’une minorité rentière) et 65% des segments de différents marchés: fruits et légumes, viande rouge/blanche, poisson et, à travers l’importation en utilisant de petits revendeurs, le textile-cuir. Car il existe une intermédiation financière informelle loin des circuits étatiques. Au niveau de cette sphère qui est le produit de la bureaucratie, tout se traite en cash favorisant des liens dialectiques avec certains segments rentiers du pouvoir et donc la corruption. L’union nationale des commerçants algériens estime l’évasion fiscale due à cette sphère d’environ 3 milliards de dollars par an. En fait, l’essence de cette situation réside dans les dysfonctionnements des différentes structures de l’État, du fait de l’interventionnisme excessif de ce dernier qui fausse les règles du marché, ce qui contraint les ménages et les opérateurs à contourner les lois et les règlements. Ainsi, lorsque les autorités publiques taxent (fiscalité excessive) et réglementent à outrance ou en déclarant illégales les activités du libre marché, elles biaisent les relations normales entre acheteurs et vendeurs. En réaction, les acheteurs et les vendeurs cherchent naturellement les moyens de contourner les embûches imposées par les gouvernements. Lorsqu’un gouvernement veut imposer des règles et des lois qui ne correspondent pas à l’état réel de la société, cette dernière enfante ses propres lois lui permettant de fonctionner. Le fondement d’un contrat doit reposer sur la confiance. Au niveau de la sphère informelle, il existe des contrats informels plus crédibles que ceux de l’État, car reposant sur la confiance entre l’offreur et le demandeur. Qu’on visite l’Algérie profonde et on verra des milliers de contrats établis par des notables crédibles au niveau de différentes régions du pays, en présence de témoins. Devant le fait accompli, l’État officiel a souvent régularisé ces contrats (notamment dans le domaine du foncier et de l’immobilier). L’Etat doit se cantonner dans son rôle de régulateur stratégique et non fausser les règles de la libre concurrence. Dans les pays à économie administrée, on délivre des autorisations (comme, autrefois, les licences d’importation, que certains nostalgiques voudraient rétablir) qui permettent à ceux qui ont des relations de les vendre,mais au cours du marché, s’alignant sur les cours du marché parallèle donnant à ces personnes ayant des relations des rentes sans contreparties productives. Quatrièmement, l’écart s’explique par le passage de la Remdoc au Crédoc, crédit documentaire (expliquant les mesures d’assouplissement), en 2013, ce qui a largement pénalisé les petites et moyennes entreprises représentant plus de 90% du tissu industriel en déclin (5% du PIB). Le Crédoc n’a pas permis de juguler, comme cela était prévu, la hausse des importations, mais a renforcé les tendances des monopoles importateurs, où, selon l’officiel, 83% du tissu économique global est constitué du commerce et de petits services à faible valeur ajoutée. Nombreuses sont les PME/PMI, lesquelles pour éviter les ruptures d’approvisionnement, ont dû recourir au marché parallèle de devises. Le gouvernement a, certes, relevé à 4 millions de dinars (cours officiel 1 euro pour environ 100 DA) la possibilité du recours au paiement libre pour les importations urgentes de matières premières ou de pièces de rechange, mais cela reste insuffisant. Par ailleurs, beaucoup d’opérateurs étrangers utilisent le marché parallèle pour le transfert de devises, puisque chaque Algérien a droit à 7 200 euros par voyage transféré, utilisant leurs employés algériens pour augmenter le montant.

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Cinquièmement, l’État dérape (la Banque d’Algérie parle de glissement) le dinar pour voiler l’importance du déficit budgétaire, biaisant les comptes publics. On a vu par le passé que lorsque le cours du dollar baissait et le cours de l’euro haussait, la Banque d’Algérie dévaluait pour des raisons politiques à la fois le dinar par rapport tant au dollar que de l’euro alors que le dinar, dans une véritable économie de marché, devrait s’apprécier par rapport au dollar. Pourquoi cet artifice comptable ? La raison essentielle est qu’en dévaluant le dinar par rapport au dollar, nous aurons une augmentation artificielle de la fiscalité des hydrocarbures, qui fluctuent en fonction des cours, entre 60 et 70% du total, fondement d’une économie rentière. Car les recettes des hydrocarbures sont reconverties en dinars, passant, par exemple, de 70 à 77 DA un dollar. Idem pour les importations libellées en monnaie étrangère, les taxes douanières se calculant sur la partie en dinars, cette dévaluation accélérant l’inflation intérieure. Tout cela voile l’efficacité réelle du budget de l’État à travers la dépense publique, et gonfle artificiellement le fonds de régulation des recettes calculé en dinars. L’inflation étant la résultante, cela renforce la défiance vis-à-vis du dinar où le cours officiel se trouve déconnecté par rapport au cours du marché parallèle traduisant le cours du marché.

 

Sixièmement, l’écart s’explique par le niveau d’inflation qui ne peut être compris qu’en analysant d’abord la productivité du travail et les liens dialectiques entre le développement, la répartition du revenu et le modèle de consommation par couche sociale. Celui qui perçoit 200 euros par mois n’a pas la même perception de l’inflation que celui qui perçoit 30 000 euros. La non-proportionnalité entre la dépense publique programmée à 500 milliards de dollars entre 2004 et 2013 (aucun bilan physico-financier à ce jour) et le faible impact, le taux de croissance moyen n’ayant pas dépassé 3% (il aurait dû dépasser les 10%) est source d’inflation et explique la détérioration de la cotation du dinar sur le marché libre par rapport aux devises que la Banque d’Algérie soutient artificiellement grâce aux recettes d’hydrocarbures. La faiblesse de la productivité du travail renforcée par le versement de salaires sans contrepartie productive accroît l’inflationet l’importation, du fait que l’Algérie a une capacité productive très faible. Selon un rapport de l’OCDE, la productivité du travail en Algérie est une des plus faibles dans le bassin méditerranéen. Pour se prémunir contre l’inflation, et, donc, la détérioration du dinar, l’Algérien ne place pas seulement ses actifs dans le foncier, l’immobilier ou l’or, mais une partie de l’épargne est placée dans les devises. C’est un choix de sécurité dans un pays, où l’évolution des prix pétroliers est décisive. S’il n’y avait pas de pétrole et de gaz et les réserves de change, l’euro s’échangerait à 300 ou 400 DA. C’est grâce aux réserves de change que le taux de change officiel fluctue en 2012-2014 entre 105 et 110 DA l’euro. Face à l’incertitude politique et la psychose créée par les scandales financiers, beaucoup de responsables et ménages achètent à l’étranger, se mettant dans la perspective d’une chute des revenus pétroliers, et vu les fluctuations erratiques des cours d’or, à la baisse depuis 2013, ils achètent les devises.

 

Éviter les fausses solutions

 

L’économie algérienne étant une économie fondamentalement rentière, cela contredit les lois élémentaires de l’économie où toute dévaluation en principe devrait dynamiser les exportations. En Algérie, le dérapage du dinar au lieu de dynamiser les exportations hors hydrocarbures a produit l’effet contraire, montrant que le blocage est d’ordre systémique. La valeur réelle de la monnaie, rapport social, n’est qu’un signe, un moyen d’échange (les tribus d’Australie utilisaient les barres de sel comme monnaie d’échange). Nous sommes passés successivement de la monnaie métallique aux billets de banque, puis aux chèques et ensuite à la monnaie électronique. Thésauriser ne crée pas de valeur. C’est le travail par l’innovation continue, d’où l’importance en ce XXIème siècle de l’économie de la connaissance, s’adaptant à ce monde interdépendant, turbulent et en perpétuel bouleversement qui est source de richesse d’une nation. La valeur de la monnaie dépend de la confiance, de la production et de la productivité, comme nous l’ont montré les analyses des classiques de l’économie sur la valeur. Si la convertibilité totale à court terme, avec l‘importance des réserves de change algériennes (194 milliards de dollars au 31 décembre 2013 sans les 173 tonnes de réserves d’or) permettrait de réduire le marché parallèle et redonner confiance en la monnaie, le risque à terme est que toute réévaluation et convertibilité intégrale entraînerait une fuite massive de capitaux. L’économie du pays étant dépendante des hydrocarbures à 98% pour les exportations et 70/75% d’importations pour les besoins des ménages et des entreprises publiques et privées avec un taux d’intégration ne dépassant pas 15%, une réévaluation de la monnaie générerait inévitablement une tension inflationniste tirant à la hausse des importations par la consommation interne, propulsée, elle aussi, par l’amélioration d’un pouvoir d’achat fictif, puisque dépendant à 70% de la rente des hydrocarbures. Les subventions et la distorsion du taux de change entre le cours officiel et celui du marché parallèle avec les pays voisins sont les explications fondamentales des surfacturations en Algérie. Cette distorsion avec les cotations des monnaies de pays voisins explique également les fuites de produits hors des frontières. Les mesures administratives ne peuvent qu’être ponctuelles, sinon il faudrait une armée de contrôleurs. La solution réside en une nouvelle gouvernance, de nouveaux mécanismes de régulation conditionnant la dynamisation de laproduction locale dans des segments à valeur ajoutée au sein de filières internationalisées ainsi que des mécanismes de contrôle démocratiques reposant sur une plus grande moralité de ceux qui dirigent la cité, ne combattant pas la corruption uniquement par des textes de loi. Cela rend urgents l’approfondissement de la réforme globale, notamment réhabiliter l’entreprise et son fondement le savoir, la réforme du système financier de distribution de la rente, inséré aux réseaux internationaux, actuellement de simples guichets administratifs, où les banques publiques contrôlent en 2013-2014 plus de 90% du crédit octroyé, les banques privées malgré leur nombre étant marginales. Comme j’ai eu à l’affirmer dans une interview à une télévision internationale à Paris le 18 avril 2014, je propose un assouplissement de la loi sur la monnaie et le crédit, ce qui permettrait qu’une fraction des réserves de change (20/25% du total, soit environ 40/45 milliards de dollars dont 86% sont placées à l’étranger à un taux d’intérêt très faible posant la problématique de leur rentabilité) soit consacrée à la création d’un fonds souverain. Ainsi, des entreprises algériennes à l’instar des grands groupes internationaux investiront à travers le monde (regardez ce que fait un petit pays comme le Qatar, un grand pays comme la Chine), ce qu’interdit actuellement la loi sur la monnaie et le crédit en Algérie. Ce fonds souverain doit rentrer dans le cadre d’une stratégie hors hydrocarbures, d’une adaptation au processus irréversible de la mondialisation, grâce à une balance devises, technologique et managériale, positive pour l’Algérie. Afin qu’il soit rentable dans le temps, ce fonds est conditionné, grâce à l’apprentissage international, par l’émergence de bureaux d’engineering complexes nationaux, où cohabiteront des experts de différentes spécialités (algériens et étrangers), économistes, financiers, sociologues, psychologues et ingénieurs et où des compétences existent, mais sont éparpillées. Il s’agit d’un montage de la ressource humaine comme fait le Qatar. Cela permettra d’avoir d’autres marchés en Algérie en partenariat et notamment en direction du Maghreb, pont entre l’Europe et l’Afrique, continent d’avenir et à enjeux multiples, où l’Algérie peut avoir des avantages comparatifs. Ce sont les conditions pour améliorer la cotation du dinar, les taxes douanières et les subventions étant transitoires, avec un cahier des charges précis pour les bénéficiaires de cette rente. L’Algérie avec l’amenuisement de ses recettes d’hydrocarbures entre 2015 et 2020 peut-elle continuer à généraliser ces taux d’intérêt bonifiés au profit de jeunes dont la majorité n’ont pas la capacité d’être entrepreneurs et qui ne pourront pas rembourser même le principal ? Un bilan des avantages et des résultats des bénéficiaires des différentes agences d’investissement (exonération TVA, taux d’intérêt bonifiés) devient urgent afin d’éviter de dépenser sans compter pour une paix sociale fictive grâce, toujours, à une rente des hydrocarbures éphémère, laquelle, si elle est bien utilisée, devient une bénédiction, mais, mal utilisée, elle est, par contre, une malédiction, source de corruption et de gaspillage. C’est que l’Algérie est en transition depuis 1986, ni économie de marché ni économie administrée, ce qui explique les difficultés de régulation politique, sociale, économique et financière, et, par là la transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures, fonction ellemême d’une transition énergétique dans le cadre d’avantages comparatifs mondiaux.

 

Dr Abderrahmane Mebtoul, Expert international

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y a pas que 6 raisons,, y a 1000 raisons, c,est ce qui arrive pour un pays tres mal géré, exclusivement mono-exportateur et fortement dépendant de cette seule ressource.

 

il faut exporter tout les algériens d’Algérie,, et importer une nouvelle race, je propose 2 couples,, le premier serait un JAPONAIS et une SUIDOISE,, et un 2eme couple formé entre un AMÉRICAIN et une SUD-CORÉENNE.

 

on formera un nouveau peuple,, il peupleront l'Algérie et éduqueront leurs enfants ses des bases basées sur l'amour de la patrie, le travail, la tolérance, le respect et la laicité,,

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y a pas que 6 raisons,, y a 1000 raisons, c,est ce qui arrive pour un pays tres mal géré, exclusivement mono-exportateur et fortement dépendant de cette seule ressource.

 

il faut exporter tout les algériens d’Algérie,, et importer une nouvelle race, je propose 2 couples,, le premier serait un JAPONAIS et une SUIDOISE,, et un 2eme couple formé entre un AMÉRICAIN et une SUD-CORÉENNE.

 

on formera un nouveau peuple,, il peupleront l'Algérie et éduqueront leurs enfants ses des bases basées sur l'amour de la patrie, le travail, la tolérance, le respect et la laicité,,

 

:):):)

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y a pas que 6 raisons,, y a 1000 raisons, c,est ce qui arrive pour un pays tres mal géré, exclusivement mono-exportateur et fortement dépendant de cette seule ressource.

 

il faut exporter tout les algériens d’Algérie,, et importer une nouvelle race, je propose 2 couples,, le premier serait un JAPONAIS et une SUIDOISE,, et un 2eme couple formé entre un AMÉRICAIN et une SUD-CORÉENNE.

 

on formera un nouveau peuple,, il peupleront l'Algérie et éduqueront leurs enfants ses des bases basées sur l'amour de la patrie, le travail, la tolérance, le respect et la laicité,,

ca donne ça

 

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...............aimerait bien connaître les "œuvres internationales" de cet "expert international" à savoir le Dr Abderrahmane Mebtoul :mdr::mdr:

 

 

EXPERT INTERNATIONAL, DR ABDERRAHMANE MEBTOUL A LA RADIO FRANCE INTERNATIONALE-RFI : Divergences au sein de l’OPEP, enjeux géostratégiques et impact de la chute du cours des hydrocarbures sur l'économie algérienne

 

 

1.-Question- Pourquoi les divergences au niveau de l’OPEP ?

AM-L’OPEP représente seulement 33% de la production commercialisée mondiale, 67% se faisant hors OPEP notamment la Russie qui a toujours profité de la baisse de la production OPEP pour accroitre ses parts de marché et les USA qui avec la révolution du pétrole et gaz de schiste, ont révolutionné la carte énergétique mondiale, talonnant la production de l’Arabie Saoudite. Au sein de l’OPEP l’Arabie Saoudite représente plus de 35% de la production commercialisée sur 30 millions de barils jour et avec les monarchies du Golfe qui la suivent plus de 60/70%. L’Arabie Saoudite et les monarchies du Golfe avec une population relativement faible, une concentration du revenu au profit d’une couche restreinte, 70% de leurs populations vivant de simples subsistances, en plus de leurs importantes réserves de change ont des fonds souverains de plusieurs centaines de milliards de dollars qui leur procurent d’importants revenus de l’étranger, pouvant fonctionner pendant plus de cinq années ,voire plus pour un baril de moins de 50 dollars. Alors que l’Algérie a placé ses réserves de change, 83% de ses 195 milliards de dollars à un taux fixe de 3% couvrant à peine le taux d’inflation. Des pays comme la Libye qui produit actuellement 800.000 barils, alors que ses capacités dépassent 2 millions, surtout l’Irak 3,7 millions de barils jour alors que ses capacités avec un cout inférieur à 20% par rapport à ses concurrents pourrait dépasser 6/7 millions ne sont pas concernés par la réduction des quotas en raison de leurs situations politiques. Quant à l’Iran 2,7 millions de barils jour alors que des capacités dépassent 5 millions, sa positon est mi-figue, mi- raisin du fait qu’un accord entre les États-Unis et l’Europe pourrait avoir lieu en 2015. Reste le Venezuela, pétrole lourd, elle est en semi faillite, la dette extérieure dépassant 70% de son PIB et a peu d’influences. Ses exportations traditionnelles vers les USA ont substantiellement baissé, la rendant vulnérable vis-à-vis notamment de la Chine qui profite d’un prix bas.

2.-Question– Et pourtant, après la déclaration du Ministre Saoudien de l’Énergie, le Ministre de l’Énergie algérien a demandé une réunion urgente de l’OPEP ?

Après le Ministre de l’Énergie du Koweït, du Secrétaire Général de l’OPEP, le Ministre de l’Énergie saoudien vient d’affirmer que même à 20 dollars l’Arabie Saoudite ne réduira pas sa production et que n’aura pas lieu de réunion de l’OPEP avant juin 2015. Pour les rasions évoquées précédemment, je ne pense pas que cet appel puisse avoir des échos car sans l’aval de l’Arabie Saoudite, plus de 10 millions de barils jour, et espérant aller vers 15 millions, il est impossible de tenir cette réunion. Pour l’Algérie sa part au niveau de l’OPEP est relativement faible environ 1,4 million de barils jour sur un total OPEP de plus de 30 millions de barils soit 4% et moins de 1% des réserves mondiales. Ici, n’interviennent pas seulement des raisons économiques mais des raisons géostratégiques. Pour les raisons économiques, l’accroissement cours du gaz du pétrole (le prix de cession du gaz étant indexé sur celui du pétrole) sera en fonction du retour à la croissance de l’économie mondiale, de l’Europe et des pays émergents qui connaissent une très faible croissance mais également des nouvelles mutations énergétiques mondiales, efficacité énergétique. Et notamment des nouvelles découvertes de par le monde permises grâce aux nouvelles technologies qui permettent de réduire les coûts, pouvant découvrir des centaines de gisements non rentables par rapport au vecteur prix international. comme celle du Mozambique qui deviendrait le deuxième ou troisième réservoir d’Afrique, des importants gisements en méditerranée orientale (plus de 20.00. milliards de mètres cubes gazeux) supposant une stabilisation politique au Moyen Orient, qui fait comme nous l’avons démontré le 26 octobre 2014 lors du débat au niveau de votre chaine RFI avec le professeur Antoine HALFF ancien économiste en chef au secrétariat d’Etat à l’Energie US et actuellement haut responsable à l’Agence Internationale de l’Energie que le pic hydrocarbures n’est plus à l’ordre du jour, peut être horizon 2030. L’Arabie Saoudite avec le pétrole de schiste ne veut pas également perdre des parts de marché face aux USA , devant assister avec ces bas prix à une nouvelle concentration des compagnies comme cela s’est passé après la crise de 2008 pour le système financier, mais entre la géostratégie, le prix d’équilibre sera fondamentalement déterminé à l’avenir à partir d’une entente entre les USA et l’Arabie Saoudite. Donc, pour, les raisons géostratégiques, nous avons les négociations avec l’Iran et les tensions entre la Russie et l’Occident existant donc une entente entre l’Arabie Saoudite et la stratégie de l’Occident. On le constate avec la drive du rouble russe, la fuite des capitaux, le gel du gazoduc South Stream, encore qu’il faille ne pas avoir une vision unilatérale, la Russie ayant approvisionné l’Europe en gaz de près de 30% et n’ayant aucun intérêt à arrêter ses exportations.

3.-Question- Quelle est l’impact sur l’économie algérienne de cette chute des cours ?

Il faut éviter la langue de bois et dire la vérité à la population algérienne. Le Venezuela fonctionne sur la base d’un cours de 160 dollars, l’Iran 140 dollars, l’Algérie et la Russie entre 115/120 dollars et une baisse de plus de trois à quatre années aurait une incidence sur les équilibres budgétaires et à terme sociaux. Entre subventions et transferts sociaux le gouvernement Algérien consacre 60 milliards de dollars soit plus de 26/27% de son produit intérieur brut. Ici doit être introduit la forte consommation intérieure où pour le gaz traditionnel, du fait du faible prix, qui pourrait dépasser les exportations actuelles qui peinent à dépasser les 55 milliards de mètres cubes gazeux, et ce horizon 2030, la commercialisation du gaz de schiste n’étant pas prévu ,sous réserve de sa rentabilité et de la non détérioration de l’environnement , pas avant 2022/2025. Sonatrach selon les données de la banque mondiale a engrangé 700 milliards de dollars entre 2000/2013 et les importations en devises environ 550 milliards de dollars, la différence étant le niveau actuel des réserves de change. Environ 98% des exportations proviennent des hydrocarbures à l’état brut- et semi-brut, et important plus de 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15%. La valeur de la monnaie algérienne, le dinar, est corrélé à plus de 70% au cours des hydrocarbures et toute baisse des recettes et de la baisse des réserves de change entrainent mécaniquement un dérapage de la valeur du dinar par rapport aux monnaies fortes dont le dollar et l’euro. Le Ministre Algérien chargé des relations avec le Parlement a donné le montant de 5.000 milliards d’arriérés fiscal, soit environ 47 milliards d’euros ou plus de 57 milliards de dollars. Dans les pays développés, la fiscalité ordinaire dépasse souvent les 75% alors qu’en Algérie elle ne dépasse pas 40% et avec les importations via les hydrocarbures le taux ne dépasse pas 20% avec une importante évasion fiscale, la sphère informelle concentrant plus de 50% de la masse monétaire en circulation. Comment dès lors transformer cette épargne virtuelle, en évitant le matraquage bureaucratique mais au moyen de mécanismes économiques, en richesses réelles, le financement pour certains projets par le marché bancaire étant souhaitable. Suite à ces informations alarmantes, pour 2013, l’Algérie a transféré 55 milliards de dollars de biens, plus de 12 milliards de dollars de services et entre 5/7 de transferts légaux de capitaux des firmes étrangères soit au total entre 72/74 milliards de dollars. La loi de finances 2015 prévoit 60 milliards d’importations de biens et avec le montant de transferts légaux de devises, la sortie de devises irait vers 80 milliards de dollars. Cela explique que l’on devrait aller vers une loi de fiances complémentaires afin de diminuer ces sorties et éviter de renouveler l’expérience malheureuse des impacts de la chute des cours de 1986 allant vers plus de rigueurs budgétaires, le sacrifice devant être partagé. Car les recettes de Sonatrach qui représentent 98%, ont été de 73 milliards de dollars entre 2011/2012, 63 milliards de dollars fin 2013(moyenne du cours a été de 104 dollars) et 57 milliards de dollars fin 2014 selon le FMI (moyenne du cours annuel entre le premier et le second semestre d’environ de 80/82 dollars). Un cours du baril moyen de 70 dollars donnerait 45 milliards de dollars de recettes à Sonatrach (hypothèse du même volume) et à 60 dollars le baril environ 40 milliards de dollars, donnant un répit entre trois et cinq années au même rythme de la dépense publique actuelle. Aussi, l’Algérie ne peut continuer de dépenser sans compter en épuisant ses réserves d’hydrocarbures et a besoin de revoir sa politique afin d instaurer une véritable économie productive. Elle ne peut continuer dans cette voie suicidaire pour les générations futures, au risque d’une aggravation du déficit budgétaire, de l’épuisement du fonds de régulation des recettes, des réserves de change horizon 2018/2020, d’une accélération du processus inflationniste. Est donc posé, pour l’Algérie, le problème de sa sécurité énergétique et, d’une manière générale, de la transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures s’insérant dans le cadre des valeurs internationales. Dans ce cadre des co-partenariats gagnants-gagnants sont nécessaires, avec l’ensemble des pays développés l’Algérie ayant besoin de transfert technologique et managérial pour réussir sa transition.

 

 

 

Réflexion

Dimanche 4 Janvier 2015 - 17:04

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L’ESSENTIEL

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L’après In Amenas et la problématique des approvisionnements gaziers de l'Europe

Dr Abderrahmane Mebtoul | Le 29/01/2013

par Dr Abderrahmane Mebtoul - Les évènements récents d’In Amenas - Algérie - doivent être sérieusement médités. Car, il semble bien que les autorités algériennes assistent passivement aux nouvelles mutations énergétiques mondiales qui ont un impact stratégique sur le devenir du pays.

 

98% d’exportation d’hydrocarbures à l’état brut et semi-brut à la fin de 2012 et 70% d’importation des besoins des ménages et des entreprises qu’elles soient publiques ou privées, le tissu productif étant en déclin (moins de 5% de l’industrie dans le produit intérieur brut). L’utopie serait de ne pas tirer les leçons de ces évènements tragiques et de ne pas tenir compte tant de la concurrence internationale, des nouvelles filières mondiales répondant à un nouveau modèle de consommation segmentée et de vouloir revenir aux schémas mécaniques dépassés des années 1970. Je recense cinq contraintes qui ont un impact sur le devenir énergétique de l’Algérie.

 

1. La première contrainte est le projet algéro-italien de Galsi d’un cout au départ de 3 milliards de dollars, le cout réactualisé en 2012 variant entre 3,5 et 4 milliards de dollars US, le temps étant de l’argent toujours en gestation.

 

Il convient de rappeler qu’un accord intergouvernemental relatif à ce projet a été conclu en novembre 2007 entre l’Algérie et l’Italie. Ce gazoduc devrait relier Hassi-R’mel à El Kala dans sa partie «on shore» sur une longueur de 640 km. Dans sa partie «off shore», le projet devrait relier El Kala à Cagliari, en Sardaigne, sur une distance de 310 km. Le niveau de participation de Sonatrach prévu était de 36% et, une fois concrétisé, il devait acheminer directement en Italie un volume annuel de 8 milliards de mètres cubes de gaz.

 

Dans le cadre de l’arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité, publié au Journal officiel du 10 janvier 2010 français, il était prévu que, pour la Corse, les nouvelles centrales thermiques fonctionnent au gaz naturel dès lors que le raccordement de la Corse au gazoduc Algérie-Italie via la Sardaigne réalisé. Or, le projet est toujours gelé comme je le rappelais dans une émission à la télévision française France 3 en décembre 2011, les élus de la Sardaigne s’étant opposés à son tracé initial.

 

2. Deuxième contrainte, le projet Medgaz, d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux.

 

Qu’en sera-t-il dans la mesure où, selon l’agence Reuters en date du 25 décembre 2012, deux partenaires du groupe Sonatrach dans le projet du gazoduc entre l’Espagne et l’Algérie seraient ont vendu leurs participations en raison de la crise qui sévit en Europe, notamment en Espagne. Ainsi, Endesa et Iberdrola sont en négociations pour leur retrait dans le capital de Medgaz, préférant acheter sur le marché spot le gaz du Qatar et du Nigeria . Il est à préciser que le capital d’Endesa est détenu à hauteur de 92 % par l’Italien Enel (ENEI.MI) qui est un leader de la distribution de gaz en Espagne, Iberdrola ayant 20% du capital de Medgaz aux côtés de Cepsa avec 20% ainsi que les françaises GDF et Suez avec 12 %.

 

3. Troisième contrainte : le projet NIGAL Gazoduc, d’environ 4.500 km, reliant la région de Warri (Nigeria) à l’Algérie et l’ Europe (2.500 km sur le territoire algérien, 750 km sur le territoire du Niger, 1.300 km sur le territoire nigérian), prévu pour le transport de 20 à 30 milliards de mètres cubes par an en majorité vers le marché européen. Rappelons la signature du Memorundum of Understanding entre NNPC et Sonatrach le 14 janvier 2002 pour la constitution d’une société d’étude et de promotion du projet et l’accord pour l’élaboration de l’étude de préfaisabilité le 08 mars 2003, qui devait être opérationnel en 2015.

 

Outre les conflits frontaliers en Afrique subsaharienne dont le Sahel qui entraineront des surcoûts, le coût initialement prévu par la société PENSPEN, entre 5 à 7 milliards de dollars est largement dépassé selon certaines estimations en 2012 15 milliards de dollars à prix constants, et une étude de l’Institut français des relations internationales réalisée par Benjami Augé en mars 2010 (voir site IFRI) l’estime même à 25 milliards de dollars. Ce projet qui devait bénéficier d’un apport financier européen dont la zone est en crise d’endettement, il est toujours en gestation. Avec ce coût très élevé, la rentabilité est évidemment posée.

 

4. Quatrième contrainte : le rapport 2012 de l’AIE selon lequel les USA, avec la révolution du gaz schiste, devrait être exportateur de pétrole vers 2017 et de gaz à l’horizon 2020, concurrençant ainsi sérieusement les leaders actuels, l’Arabie saoudite pour le pétrole et la Russie pour le gaz.

 

Si les prévisions de ce rapport se vérifient, ce serait un grand bouleversement géostratégique. Qu’en sera-t-il pour l’Algérie si le marché américain est fermé à l’horizon 2007-2020 représentants 30% des recettes en devises de l’Algérie marché algérien ? A-t-on d’ores et déjà pensé à d’autres destinations géographiques et partenaires tenant compte de la concurrence internationale et des coûts, y compris les coûts de transport ? En effet selon le rapport du ministère de l’Energie publié en 2011, la structure des exportations s’oriente de plus en plus vers les produits gazeux. La part des produits gazeux durant la période 1962-1999 ne représentait que 29% contre 43% durant la période 2000-2010.

 

Quant aux produits liquides, ils représentaient 71% des volumes exportés durant la période 1962-1999, contre 57% à la fin de 2010. Le pétrole brut exporté représentait 95% des hydrocarbures liquides en 1971 et se situait à 30% en 2010. Quant aux produits raffinés et GNL, leur part a augmenté substantiellement passant de 3% en 1971 à 28% en 2010. Les marchés européens et américains restent les débouchés traditionnels des exportations, ces deux marchés absorbant en volume respectivement 63 et 29% des ventes globales des hydrocarbures et en valeur de 56 et 35%. Avec l’éventuelle fermeture du marché américain, le marché gazier algérien sera fortement tributaire de la demande européenne ,son marché naturel, ne pouvant pas concurrencer, pour les GLN, le Qatar, l'Iran et la Russie (faible capacité et coût de transport avec obligation de contourner toute la corniche d'Afrique).

 

5. Cinquième contrainte : le devenir du plus grand projet de gazoduc algérien Transmed qui fournit du gaz naturel algérien à l'Italie depuis 1983 à raison de 30 milliards de mètres cubes par an et qui devait être porté à plus de 34 milliards de mètres cubes gazeux à la fin de 2010 et 40 milliards à la fin de 2012 avec la nouvelle stratégie offensive de Gazprom à travers le North Stream et le South Stream. Le North Stream, inauguré le 8 novembre 2011 d’un cout estimatif de 12 milliards de dollars est un projet stratégique dont le tracé, d'une longueur de 1.224 km, doit à terme permettre de transporter 55 milliards de mètres cubes de gaz par an de Vyborg jusqu'à la ville allemande de Greifswald en traversant les eaux territoriales de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de l'Allemagne. «Le volume de gaz fourni (sera) comparable à l'énergie produite par onze centrales nucléaires», a indiqué Vladimir Poutine lors de l’inauguration.

 

La première conduite, d'une capacité de 27,5 milliards de mètres cubes, a été achevée en mai 2011. Une deuxième est en cours de construction doublant la capacité de la liaison. Quant au projet de South Stream, concurrent direct de l’Algérie, afin de le mettre en œuvre, le russe Gazprom et Eni ont créé en 2008 la compagnie South Stream AG. En juin 2010, ils ont signé un mémorandum visant à associer le groupe français EDF au projet. En mars 2011, Gazprom et Wintershall Holding GmbH ont signé un mémorandum d'entente sur la participation de la compagnie allemande à la construction du tronçon sous-marin du gazoduc.

 

Tout comme Nord Stream, il doit permettre à la Russie de contourner l'Ukraine, principal pays de transit, pour se terminer en 2015. Lors de cette rencontre, le feu vert a été donné par la Turquie à la Russie pour faire passer South Stream dans ses eaux territoriales en mer Noire, cette dernière ayant signé un accord avec l'Autriche sur South Stream, dernier document nécessaire pour lancer le projet. Auparavant, Moscou avait déjà signé des accords intergouvernementaux avec la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Grèce, la Slovénie et la Croatie. Long au total de 3.600 km (la longueur du tronçon sous-marin sera d'environ 900 km et sa profondeur maximale de plus de 2.000 m), South Stream doit alimenter en gaz russe l'Europe occidentale, notamment la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Slovénie et l’Autriche, la Grèce et l'Italie via la mer Noire et les Balkans.

 

Il doit permettre à la Russie de contourner l'Ukraine, principal pays de transit. D'une capacité de 63 milliards de mètres cubes de gaz, le tronçon sous-marin doit entrer en service en 2015, le coût estimatif initial du projet étant évalué à 20 milliards de dollars. L’ensemble de ces projets, en plus de ce qui se passe en Syrie, ont remis en cause le projet Nabucco où, en décembre 2011, simultanément la Turquie et l'Azerbaïdjan avait annoncé la mise en place du gazoduc transanatolien qui devait absorber le gaz de Shah Deniz, initialement envisagé pour Nabucco, projet de gazoduc reliant l’Iran et les pays de la Transcausasie à l’Europe centrale.

 

6. De ce qui précède, j’en déduis que le prix du gaz conventionnel algérien dépendra de l’évolution de la croissance de l’économie mondiale, de son modèle de consommation énergétique, de l’évolution des prix internationaux en termes réels tenant compte des fluctuations des monnaies clefs, notamment le dollar et l’euro, et des coûts internes, pouvant découvrir des milliers de gisements mais non rentables financièrement.

 

Il serait également illusoire de miser sur un prix du baril à prix constant de plus de 130/150 dollars qui serait un prix plancher de seuil de rentabilité pur les énergies substituables. Le passage du charbon, dont les réserves exploitables dépassent 200 ans, aux hydrocarbures a été le fait de la hausse des prix du charbon. Tenant compte également de la protection de l’environnement, faisons confiance au génie humain ; on assisterait alors forcément à de nouvelles sources d’énergie plus rentables et donc au déplacement du modèle de consommation énergétique. Une adaptation à ces mutations devient nécessaire.

 

Car le constat en ce mois de janvier 2013 est qu’après 50 années d’indépendance politique, l’économie algérienne est une économie toujours rentière. Sonatrach c’est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach. Le bilan officiel de Sonatrach donne 600 milliards de dollars de recettes en devises entre 2000/2012, non compris les 173 tonnes d'or, (86% de ces réserves placées à l'étranger y compris les DTS au FMI et non compris les 173 tonnes d'or) une richesse artificielle qu’il s’agit de transformer en capital productif. Cela a permis une dépense publique d’environ 500 milliards de dollars entre 2004 et 2013 (dont une fraction en dinars algériens) donnant des taux de croissance-moyenne 3% entre 2004 / 2012, et de chômage virtuels avec la dominance des emplois improductifs et calmant le front social avec le retour de l’inflation (doublement entre 2011/2012 avec 9% selon le gouvernement algérien) du fait de l’inefficacité de la dépense publique.

 

Les 200 milliards de dollars de réserve de change estimées par le FMI fin 2012 sont également une richesse virtuelle provenant des hydrocarbures. Cette situation est-elle tenable dans le temps ? Tout en n’oubliant pas la forte consommation intérieure qui, avec le doublement des capacités d’électricité à partir des turbines de gaz et du faible prix (environ un dixième du prix international représentant à l’horizon 2017-2020 plus de 70 milliards de mètres cubes gazeux), quel sera le devenir de l’Algérie au niveau du marché mondial énergétique face à ces contraintes ?

 

Pour le gaz, pourra-t-elle exporter ses 85 milliards de mètres cubes gazeux prévus à un prix de cession rentable alors qu’elle peine à atteindre 60 milliards de mètres cubes gazeux ? Que sera l’Algérie à l’horizon 2025-2030 avec une population de 50 millions d’habitants face à ces bouleversements géostratégiques sans hydrocarbures traditionnels ? Le gaz de schiste est-il une solution à terme tenant compte des coûts et de la concurrence et des risques de la détérioration de l’environnement avec la facturation hydraulique? L’Algérie aura-t-elle réalisée à l’horizon 2025-2030 une transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures reposant sur l’entreprise créatrice de richesses dans le cadre des valeurs internationales et son soubassement la valorisation des compétences ?

 

Autant de questions stratégiques relevant de la sécurité nationale, qui interpellent les autorités du pays .

 

L’attaque d’In Amenas, qui représente 18% des exportations totales gazières, algériennes (2% de la consommation européenne), l'Algérie couvrant 13 à 15% des besoins européens derrière la Russie et la Norvège, aura en tout cas révélé toute la vulnérabilité de l’économie algérienne. Sur le plan économique, les compagnies étrangères mues par la logique du profit, continueront d'opérer en Algérie dans les grands gisements, les petits gisements devenant problématiques, sous réserve d'un taux de profit supérieur à d'autres zones avec des surcoûts de sécurité supportés par l'Algérie, réduisant donc la rente. Sur le plan politique, il y a aura certainement des impacts car le pouvoir est assis sur la rente des hydrocarbures.

 

En savoir plus sur Les Echos - L?après In Amenas et la problématique des approvisionnements gaziers de l'Europe - Archives

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Algérie-LF2015 : les 7 mesures qui auront une répercussion sur la situation économique et sociale (Analyse)

 

Il n’en suffit pas de se focaliser sur une loi de finances qui n’est qu’un document comptable public annuel, devant normalement s’insérer forcément dans le cadre d’une vision stratégique. N’ayant pas de cadre stratégique, les observateurs tant locaux qu’internationaux sont attentifs donc à la loi de finances en Algérie. La première lecture de la loi finances 2015 fait ressortir sept mesures qui auront une répercussion sur la situation économique et sociale.

 

1.Premièrement , les dépenses de fonctionnement augmenteraient de 257,8 milliards de dinars, dont des dépenses de rémunérations qui se situeront ainsi à 2 104,4 milliards de dinars contre 1 976,8 milliards de dinars dans la LF 2014, passant de 4 714,5 milliards de dinars dans la loi de Finances 2014 à 4 972,3 milliards de dinars dans l’APLF 2015, soit une hausse de 5,5%. Dans ce cadre rentre les impacts de l’abrogation de l’article 87-bis de la loi n°90-11 du 21 avril 1990, relative aux relations de travail qui auront une lourde répercussion sur le trésor public, bon nombre de PMI-PME ne pouvant supporter les effets à moins d’exonérations fiscales, si l’on veut éviter l’extension de la sphère informelle. Attention à la dérive par la création massive des emplois/ rente notamment dans l’administration.

 

2.-Deuxièmement, les dépenses d’équipement, pour 2015 sont prévues à 4 079,7 milliards de dinars contre 2 744,3 pour la LF 2014 soit une hausse de 1 335,4 milliards de DA (+48,7%). C’est une bonne chose sous réserve de ventiler cette rubrique pour voir si les segments créateurs de valeur ajoutée durable en sont les bénéficiaires. Les travaux d’infrastructure qui ont mobilisé les 70% de la dépense publique entre 2000/2013, ne sont qu’un moyen, c’est l’entreprise qui crée la richesse permanente.

 

3.-Troisièmement, les importations de biens prévues sont estimées à 65,4 milliards de dollars non compris les services qui ont approché les 12 milliards de dollars entre 2012/2013, montant auquel il faudra ajouter les transferts légaux de capitaux pouvant varier entre 5 à 7 milliards de dollars. Se pose la question stratégique en cas de baisse des recettes d’hydrocarbures, quelle sera la valeur des exportations en devises sachant que Sonatrach qui a engrangé 700 milliards de dollars en devises entre 2000/2013 et a permis 500 milliards d’importations en devises durant la même période : or, Sonatrach a exporté environ 63 milliards de dollars en 2013, 10 milliards de dollars de moins qu’en 2011 et dont la part du marché de gaz en Europe est passé de 13/14% en 2010 à 9% en 2013 avec une chute de 50% du marché américain du fait de la révolution du gaz de schiste.

 

4.-Quatrièmement, comme conséquence , globalement, les dépenses prévues sont de 8858,1 milliards de dinars et les recettes de 4 684,6 milliards de dinars, soit un déficit budgétaire de 4173,5 milliards de dinars et 52,82 milliards de dollars (au cours de 79 dinars pour un dollar), représentant 22,0% du PIB projeté à un taux de croissance de 3,4%. Avec une dépense publique de 630 milliards de dollars entre 2000/2013(équipement et fonctionnement), le taux de croissance aurait dû dépasser en moyenne annuelle les 8/9%. L’Algérie peut-elle continuer à fonctionner sur la base d’un cours de 110/120 dollars au risque d’épuiser totalement le fonds de régulation des recettes et les réserves de change d’environ 194 milliards de dollars dont 83/86% sont placées en bons de trésor américains, en obligation européennes et une fraction dans des banques cotées dites AAA?

 

5.-Cinquièmement, paradoxalement la loi des finances 2015 prévoit, une fiscalité pétrolière de 4 357,1 milliards de dinars, générant ainsi une plus-value à verser dans le FRR de l’ordre de 2 634,2 milliards de dinars à la fin de 2015. Selon le Ministère des Finances (DGT) le fonds de régulation des recettes a évolué ainsi de 2011 à 2013. 2011 ; 4842 milliards de dinars - 2012 : 5381 milliards de dinars-2013 : 5633 milliards de dinars. Lors de la loi prévisionnelle de finances 2014 le FRR devait atteindre 7226,4 milliards de dinars, soit 39,7% du PIB permettant d’alimenter trois ans d’importation. Or, selon le rapport récent de la banque d’Algérie, il ressort qu'en dépit de réserves de changes en augmentation de près d'un milliard de dollars (194,961 milliards de dollars à fin mars contre 194,012 milliards à fin décembre 2013), le niveau du Fonds de régulation des recettes FRR a chuté de 5 238,80 milliards de dinars à fin décembre 2013 à 4 773,51 milliards de dinars à fin mars 2014. Une baisse derrière la contraction de 9,8% de la position créditrice nette du Trésor auprès de la Banque d'Algérie, passant de 5 800,8 milliards de dinars en mars 2013 à 5090,99 milliards de dinars à fin mars 2014

 

6.-Sixièmement, concernant l’encouragement de l’investissement et la promotion de la production nationale, le projet de loi de finances 2015, prévoit une exonération en matière d’IBS ou d’IRG et de la TAP pour une durée de 5 ans, une bonification à 3% des taux d’intérêts applicables aux prêts bancaires, les jeunes ayant qui bénéficié de crédit Ansej ne payant pas d'impôts ni taxes pendant les cinq prochaines années. Or, outre qu’elle prévoit de relever le montant du minimum d’imposition de 5 000 DA à 10 000 DA pour les contribuables relevant de l’IRG, la loi de finances 2015 prévoit l’amendement de l'article 150 du Code des impôts directs et taxes assimilées, en baissant l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) pour les entreprises d'importation et de services qui passerait de 25% actuellement à 23% et d'augmenter celui des entreprises de production de 19% à 23%. Cette mesure a fait réagir le patronat privé algérien, qui y voit un encouragement à l’importation, au détriment de la production locale. L’argument du gouvernement serait de faciliter les actions de recouvrement et de contrôle fiscal et mieux lutter contre la fraude fiscale, dans le cas des sociétés qui exercent plusieurs activités relevant de taux différents.

 

7.-Septièmement, la loi des finances 2015 prévoit un assainissement des Comptes d’affectation spéciale (CAS) portant le regroupement de 11 comptes en 5, la budgétisation de 5 comptes et la clôture définitive d’un compte, un délai d’une année étant prévu pour la clôture définitive des comptes concernés. Se pose d’ailleurs les différents rapports de la Cour des Comptes sur le règlement budgétaire dont maints rapports ont mis en relief les dysfonctionnements de maints ministères et secteurs. Comme l’on doit devant également pour les subventions généralisées, non ciblées, il y a lieu de prévoir leur budgétisation par le parlement avec une affectation précise et datée par une chambre de compensation aux secteurs inducteurs et les catégories les plus vulnérables afin d’éviter le gaspillage et les fuites hors des frontières. Par ailleurs, le gouvernement compte autoriser les banques à accorder, en sus des crédits immobiliers, des crédits à la consommation destinés à l’acquisition de biens par les ménages. Le gouverneur de la Banque d’Algérie a annoncé, le17 août 2014 que le retour au crédit à la consommation, qui avait été suspendu en 2009, sera accompagné par l’entrée en service de la centrale des risques prévue dès le deuxième semestre de 2015. Existe-t-il un lien dialectique entre la logique rentière et la sphère informelle à dominance marchande- contrôlant 40% de la masse monétaire en circulation et 65% des segments des produits de première nécessité ? les exportations d’hydrocarbures représentant 98% permettant d’assurer l’importation de 70% des besoins des ménages et des entreprises qu’elles soient publiques ou privées dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15%,( le secteur industriel représentant moins de 5% du produit intérieur brut), cette mesure ne risque t- elle pas de gonfler davantage les importations de biens finis ?

 

En résumé, l’objectif stratégique pour l’Algérie est d’engager des réformes micro-économiques et institutionnelles indispensables, devant réhabiliter l’entreprise créatrice de richesses et son fondement le savoir pour s’adapter tant à la mondialisation de l’économie dont l’espace euro- méditerranéen est son espace naturel qu’aux mutations internes impliquent l’instauration de l’économie de marché concurrentielle à finalité sociale, qui est inséparable de l’Etat de droit, de la démocratie sociale et politique. Car, le cadre macro-économique relativement stabilisé grâce à la rente des hydrocarbures est éphémère, sans de profondes réformes structurelles. L’entrave principale au développement et d’une bonne gouvernance en Algérie, provient de l’entropie. Le défi majeur, est de réfléchir aux voies et moyens nécessaires pour contrôler et réduire cette entropie à un niveau acceptable. Comme montré dans deux ouvrages collectifs réalisés sous ma direction et celle Camille SARI (1), l’Algérie sans chauvinisme a toutes les potentialités pour devenir un pays pivot au niveau de la région.

 

 

 

(*) Professeur des Universités Expert international en management stratégique

 

(1)- Deux ouvrages récents distincts « Le Maghreb face aux enjeux géostratégiques » réalisés sous la direction du professeur Abderrahmane MEBTOUL et du docteur Camille SARI de la Sorbonne regroupant 36 experts internationaux maghrébins et européens- politologues, juristes-militaires-sociologues, historiens-économistes- (Livre I - instituions et politiques 480 pages)- Livre II volet économique dans toutes ses dimensions-520 pages- parue en Algérie Mars 2014 Edition Maarifa et en France juillet 2014 Edition Harmattan.

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