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Le nom d'Allah, le prénom d'Ahmed, les pseudos de "Charlie


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Par Kamel Daoud*

 

C'est la mécanique du 11 : un Allahouakbar, quelques assaillants, plusieurs morts, des analystes sur des plateaux TV, des rassemblements, un slogan, un plan Global War bis, des théories de complots, des gens en pleurs puis un président qui appelle au rassemblement et promet le châtiment. Ensuite les trois ou quatre religions du coin qui condamnent, des extrémistes qui rappellent qu'ils ont déjà tout prévu, des proches des morts qui témoignent et des musulmans qui clament que prier n'est pas tuer. La mécanique est sans nuances : l'un des policiers abattus à terre s'appelle Ahmed, rapportent les gens, mais cela ne sert à rien : la mécanique du "11/9" a le nom d'Allah, pas le prénom d'Ahmed. Lassant. Du remake sur un remake pour l'Algérien que je suis, enfant de la guerre des années 90. Épuisant pour les mots. Rien à dire. La nuit à regarder la Global Télévision, à écouter les condamnations et les désolations, mais cela ne sert à rien, ou presque. Cela ne suffit plus. "Je suis Charlie" contre "Je suis Allah" avec au milieu "Je ne suis rien" ou presque. Étouffement.

La fable des trois otages

 

C'est la fable des trois otages pris en otage par Daech dans le Sahara mondial unifié : Dieu, le musulman tiède et insonore et le Blanc, dessinateur, chrétien, juif ou différent ou passant ou lutteur de liberté dans le monde dit arabe. Dans le premier clip, on ne voit pas l'otage, il ne dit rien depuis des siècles et on lui fait dire ce que l'on veut par versets interposés. C'est l'otage imaginé ou l'otage qui imagine notre univers. C'est un clip mental, dans la tête du djihadiste : "Je suis Allah" car "Allah m'a dit". Le djihadiste se proclame Dieu en bras d'honneur à la chrétienté qui a proclamé Dieu en l'homme. Le deuxième, c'est l'otage à moitié visible : le musulman qui ne dit rien et que l'on "double" ; ce n'est pas lui qui tire mais ce sont ses lèvres qui bougent. C'est l'otage numéro deux : on peut le délivrer mais seulement si lui-même veut l'être, accepte le modèle Stockholm sans le syndrome de Stockholm (avec le djihadiste) et qu'il commence par le premier pas sur la Lune : rejeter mais aussi relire ses livres, faire le tri entre ses poubelles et ses imams, accepter que sa religion est à penser, revoir, corriger, et qu'il se hâte à rejoindre l'humanité au lieu de la ralentir ou de lui tirer dans le dos. Le troisième otage est l'Autre : un dessin, un mot, un livre, un Blanc, une feuille ou un touriste ou un Ahmed qui était au milieu.

Le tueur est l'enfant de qui ?

 

Lassitude. Il ne suffit plus de condamner : cela mène à la tristesse et au ramassage de feuilles mortes. Il est utile de rappeler que le prénom d'Ahmed n'est pas le nom d'Allah mais cela suffit à peine. Dire que le tueur ne représente pas l'islam ou les musulmans est bien, mais comme une fleur qui ouvre sa bouche dans un orage. Il faut donc y aller. Trancher. Pousser et sommer. Se poser la question véritable : le tueur est l'enfant de qui ? D'où vient le djihadiste ? On ne naît pas djihadiste, on le devient. À cause de la guerre, des livres saoudiens, de leurs satellites, cheikhs, fatwas, avis, imams, théologiens qui inondent le monde et farcissent les âmes. Il faut désigner la matrice. Et la détruire.

À l'horizon, une multitude de questions

 

Demain est un monde dur et muet comme une porte fermée pour moi. Condamné en double : par une fatwa et par une géographie. Où aller pour les gens comme moi ? Lentement revenir à soi, accepter sa voie : je ne sais rien faire d'autre que défendre ma liberté et ma présence au monde ; contre ceux qui me tuent, contre ceux qui me prennent pour le tueur. Je n'ai pas où aller, mais je sais dans quelle direction je vais. Je n'ai pas peur de mourir, mais j'ai peur que le tueur gagne et fabrique un monde où je n'aurais pas de place. C'est cela. Je suis aussi Charlie et je le suis où il va.

 

kamel daoud le Point Afrique - Publié le 11/01/2015 à 11:52 - Modifié le 11/01/2015 à 15:22

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Demain est un monde dur et muet comme une porte fermée pour moi. Condamné en double : par une fatwa et par une géographie. Où aller pour les gens comme moi ? Lentement revenir à soi, accepter sa voie : je ne sais rien faire d'autre que défendre ma liberté et ma présence au monde ; contre ceux qui me tuent, contre ceux qui me prennent pour le tueur. Je n'ai pas où aller, mais je sais dans quelle direction je vais. Je n'ai pas peur de mourir, mais j'ai peur que le tueur gagne et fabrique un monde où je n'aurais pas de place. C'est cela. Je suis aussi Charlie et je le suis où il va.

 

je ne peux que mette ma signature .

......

celle qui est en bas la

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Par Kamel Daoud*

 

C'est la mécanique du 11 : un Allahouakbar, quelques assaillants, plusieurs morts, des analystes sur des plateaux TV, des rassemblements, un slogan, un plan Global War bis, des théories de complots, des gens en pleurs puis un président qui appelle au rassemblement et promet le châtiment. Ensuite les trois ou quatre religions du coin qui condamnent, des extrémistes qui rappellent qu'ils ont déjà tout prévu, des proches des morts qui témoignent et des musulmans qui clament que prier n'est pas tuer. La mécanique est sans nuances : l'un des policiers abattus à terre s'appelle Ahmed, rapportent les gens, mais cela ne sert à rien : la mécanique du "11/9" a le nom d'Allah, pas le prénom d'Ahmed. Lassant. Du remake sur un remake pour l'Algérien que je suis, enfant de la guerre des années 90. Épuisant pour les mots. Rien à dire. La nuit à regarder la Global Télévision, à écouter les condamnations et les désolations, mais cela ne sert à rien, ou presque. Cela ne suffit plus. "Je suis Charlie" contre "Je suis Allah" avec au milieu "Je ne suis rien" ou presque. Étouffement.

La fable des trois otages

 

C'est la fable des trois otages pris en otage par Daech dans le Sahara mondial unifié : Dieu, le musulman tiède et insonore et le Blanc, dessinateur, chrétien, juif ou différent ou passant ou lutteur de liberté dans le monde dit arabe. Dans le premier clip, on ne voit pas l'otage, il ne dit rien depuis des siècles et on lui fait dire ce que l'on veut par versets interposés. C'est l'otage imaginé ou l'otage qui imagine notre univers. C'est un clip mental, dans la tête du djihadiste : "Je suis Allah" car "Allah m'a dit". Le djihadiste se proclame Dieu en bras d'honneur à la chrétienté qui a proclamé Dieu en l'homme. Le deuxième, c'est l'otage à moitié visible : le musulman qui ne dit rien et que l'on "double" ; ce n'est pas lui qui tire mais ce sont ses lèvres qui bougent. C'est l'otage numéro deux : on peut le délivrer mais seulement si lui-même veut l'être, accepte le modèle Stockholm sans le syndrome de Stockholm (avec le djihadiste) et qu'il commence par le premier pas sur la Lune : rejeter mais aussi relire ses livres, faire le tri entre ses poubelles et ses imams, accepter que sa religion est à penser, revoir, corriger, et qu'il se hâte à rejoindre l'humanité au lieu de la ralentir ou de lui tirer dans le dos. Le troisième otage est l'Autre : un dessin, un mot, un livre, un Blanc, une feuille ou un touriste ou un Ahmed qui était au milieu.

Le tueur est l'enfant de qui ?

 

Lassitude. Il ne suffit plus de condamner : cela mène à la tristesse et au ramassage de feuilles mortes. Il est utile de rappeler que le prénom d'Ahmed n'est pas le nom d'Allah mais cela suffit à peine. Dire que le tueur ne représente pas l'islam ou les musulmans est bien, mais comme une fleur qui ouvre sa bouche dans un orage. Il faut donc y aller. Trancher. Pousser et sommer. Se poser la question véritable : le tueur est l'enfant de qui ? D'où vient le djihadiste ? On ne naît pas djihadiste, on le devient. À cause de la guerre, des livres saoudiens, de leurs satellites, cheikhs, fatwas, avis, imams, théologiens qui inondent le monde et farcissent les âmes. Il faut désigner la matrice. Et la détruire.

À l'horizon, une multitude de questions

 

Demain est un monde dur et muet comme une porte fermée pour moi. Condamné en double : par une fatwa et par une géographie. Où aller pour les gens comme moi ? Lentement revenir à soi, accepter sa voie : je ne sais rien faire d'autre que défendre ma liberté et ma présence au monde ; contre ceux qui me tuent, contre ceux qui me prennent pour le tueur. Je n'ai pas où aller, mais je sais dans quelle direction je vais. Je n'ai pas peur de mourir, mais j'ai peur que le tueur gagne et fabrique un monde où je n'aurais pas de place. C'est cela. Je suis aussi Charlie et je le suis où il va.

 

kamel daoud le Point Afrique - Publié le 11/01/2015 à 11:52 - Modifié le 11/01/2015 à 15:22

 

C'est bien volontiers que je reprends cette lettre et que je la re-cite bien volontiers...

 

L'algérien que je suis s'enorgueilli de lire ce texte écrit par un frère de sang mais pas que...

 

Le français que je suis aussi est fier de son pays, celui où il est né, ma frança comme ils disent...

 

Une petite histoire, hier j'ai perdu je crois l'estime et l'amitié de Djaffar; quand je lui ai dit que je soutenais Charlie, il est devenu vert, m'a demandé mais tu as vu ci et ça comment tu achêtes ce torchon, etc...

 

Je ne perds pas grand chose, je constate que ce garçon que je connais depuis très longtemps était pour moi un modéré ouvert d'esprit, tolérant et autres...

 

La vue d'un dessin représentant Allah avec un crayon dans le *** ou avec une peau de couilles sur la tête l'a rendu fou...

 

 

Bon, désolé pour la digression, vive KD et courage mon ami bon vent...:)

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Moi mon nom est personne

J'ai un moteur qui marche au diesel

S'ils ne me charge pas ma cartebleu

Mon alericanexpress je ne démare pas

Je ne ne suis perqonne

Je suis carte tout coirt

Celui qui me la xnarge je demare avec lui

Des qu'elle sera vide j'arrete

S'il charge je redémare

Sinon je dis comme banou israel

''Va avec ton Dieu fair la boulitique

Moi ici je reste camper''

Hahahaha

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quand quelqun comme kamel daoud exprime une verité profonde .....il est dificile de commenter derriere ....

 

Oula, ne t'inquiète pas Belkarem, tu en trouveras toujours qui arriveront à tisser une broderie de conneries à commenter, comme on le voit ici tous les jours... :confused:

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C'est bien volontiers que je reprends cette lettre et que je la re-cite bien volontiers...

 

L'algérien que je suis s'enorgueilli de lire ce texte écrit par un frère de sang mais pas que...

 

Le français que je suis aussi est fier de son pays, celui où il est né, ma frança comme ils disent...

 

Une petite histoire, hier j'ai perdu je crois l'estime et l'amitié de Djaffar; quand je lui ai dit que je soutenais Charlie, il est devenu vert, m'a demandé mais tu as vu ci et ça comment tu achêtes ce torchon, etc...

 

Je ne perds pas grand chose, je constate que ce garçon que je connais depuis très longtemps était pour moi un modéré ouvert d'esprit, tolérant et autres...

 

La vue d'un dessin représentant Allah avec un crayon dans le *** ou avec une peau de couilles sur la tête l'a rendu fou...

 

 

Bon, désolé pour la digression, vive KD et courage mon ami bon vent...:)

 

 

merci pour la digression .....

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Quand un texte va dans un sens formaté, les moutons bêlent de joie en le consommant.

Que dis-je un texte, plutôt un diatribe sans aucune esprit d'analyse.

il aurait pu résumer en ligne directive, ils sont méchants et nous sommes bon et je lui aurait délivrer non seulement un rôle dans les meilleurs séries américaines et même leur nationalité car ils découvrent la réalité via la télé.

Et pourtant le bon sens nous a appris à ne pas crier avec les loups car le danger pourrait provenir d'eux.

quand un homme tue, le sage demande pourquoi et quelle souffrance l'a poussé à cet acte immonde. Derrière chaque action violente , il y a une souffrance. Répondre à cette souffrance en haussant la voix, en menaçant ou en punissant ne résout en rien l'injustice génératrice de la souffrance.

On est tellement formaté par cette culture américaine, de va-t-on guerre qu'on applaudirait un autre massacre, fusse-t-il contre les nôtres.

Il est temps de prendre un temps de réflexion et se poser une simple question. Où réside l'injustice et qui la commet? ainsi, nous ferons un grand pas vers ses conséquences terroristes.

 

Voilà ma contribution en réponse à ce pseudo journaliste.

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Voila ma réponse à ta réponse !

 

Quand un texte va dans un sens formaté, les moutons bêlent de joie en le consommant.

 

Les moutons sont dans la rue , ils aiment la chaleur du troupeau et ont peur de réfléchir ....

 

Que dis-je un texte, plutôt un diatribe sans aucune esprit d'analyse.

 

On appelle ça une chronique ....

 

il aurait pu résumer en ligne directive, ils sont méchants et nous sommes bon et je lui aurait délivrer non seulement un rôle dans les meilleurs séries américaines et même leur nationalité car ils découvrent la réalité via la télé.

 

Tu lis en diagonale ou tu ne veux pas comprendre , c'est clair !

 

Et pourtant le bon sens nous a appris à ne pas crier avec les loups car le danger pourrait provenir d'eux.

 

T'as raison , les loups sont dans les rues et pour crier , on leur fait confiance ! C'est tout ce qu'ils savent faire en dehors du lynchage et du crime !

 

quand un homme tue, le sage demande pourquoi et quelle souffrance l'a poussé à cet acte immonde. Derrière chaque action violente , il y a une souffrance. Répondre à cette souffrance en haussant la voix, en menaçant ou en punissant ne résout en rien l'injustice génératrice de la souffrance.

 

Ben oui , retournez vous cette remarque et vous verrez vos reflets dans ce mirroir !

 

On est tellement formaté par cette culture américaine, de va-t-on guerre qu'on applaudirait un autre massacre, fusse-t-il contre les nôtres.

Il est temps de prendre un temps de réflexion et se poser une simple question. Où réside l'injustice et qui la commet? ainsi, nous ferons un grand pas vers ses conséquences terroristes.

 

Et tu penses que des foules vindicatives , chauffées à blanc par des ignares , sont capables de tels distinguos ?

 

Voilà ma contribution en réponse à ce pseudo journaliste.

 

Tu n'as fait qu'abonder dans son sens et ce n'est pas un pseudo journaliste !

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Voila ma réponse à ta réponse !

 

ssi wahrani, tu n'a malheureusement pas saisi ma pensée, surtout au niveau de ta conclusion qui en montre la preuve. j'ai passé l'âge d'être prompte à punir ce qui ne me plaît pas, mais à l'écouter pour éradiquer sa souffrance.

le pseudo journaliste qui me représente autant que toi de par ma culture et mes origines n'a pas à suivre un dicktat de pensée néocolonialle, mais à la remodeler dans un sens plus humain en la saupoudrant de sa propre culture.

tout terrorisme quelque soit son type a pour origine une injustice et la solution n'est aucunement de l'éliminer car il renaîtra sous d'autres formes. Il faut tout simplement combler cette injustice même si le chemin est laborieux.

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ssi wahrani, tu n'a malheureusement pas saisi ma pensée, surtout au niveau de ta conclusion qui en montre la preuve. j'ai passé l'âge d'être prompte à punir ce qui ne me plaît pas, mais à l'écouter pour éradiquer sa souffrance.

le pseudo journaliste qui me représente autant que toi de par ma culture et mes origines n'a pas à suivre un dicktat de pensée néocolonialle, mais à la remodeler dans un sens plus humain en la saupoudrant de sa propre culture.

tout terrorisme quelque soit son type a pour origine une injustice et la solution n'est aucunement de l'éliminer car il renaîtra sous d'autres formes. Il faut tout simplement combler cette injustice même si le chemin est laborieux.

 

avec tout ca.... tu ne dis rien de ce qui te chagrine dans le texte de kamel ....

 

tu ne dis absolument rien walou ........du vide ...et du khorti ...

 

ah oui une chose quand ....tu voudrais que kamel s'exprime selon ce que toi tu estime etre la bonne facon ! .....

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avec tout ca.... tu ne dis rien de ce qui te chagrine dans le texte de kamel ....

 

tu ne dis absolument rien walou ........du vide ...et du khorti ...

 

ah oui une chose quand ....tu voudrais que kamel s'exprime selon ce que toi tu estime etre la bonne facon ! .....

 

 

voilà ce que je dis et ce qu'il ne dit pas:

 

tout terrorisme quelque soit son type a pour origine une injustice et la solution n'est aucunement de l'éliminer car il renaîtra sous d'autres formes. Il faut tout simplement combler cette injustice même si le chemin est laborieux.

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ssi wahrani, tu n'a malheureusement pas saisi ma pensée, surtout au niveau de ta conclusion qui en montre la preuve. j'ai passé l'âge d'être prompte à punir ce qui ne me plaît pas, mais à l'écouter pour éradiquer sa souffrance.

le pseudo journaliste qui me représente autant que toi de par ma culture et mes origines n'a pas à suivre un dicktat de pensée néocolonialle, mais à la remodeler dans un sens plus humain en la saupoudrant de sa propre culture.

tout terrorisme quelque soit son type a pour origine une injustice et la solution n'est aucunement de l'éliminer car il renaîtra sous d'autres formes. Il faut tout simplement combler cette injustice même si le chemin est laborieux.

 

Kamel est un chroniqueur avant tout et ses références culturelles sont expansives et non enchaînées par les origines et les racines . Crime suprême de lèse origines que lui collent tous les arabophones du pays .

 

J'ai lu l'autre jour une soi disant chronique de Habib Rachedine sur Echorouk et j'ai été stupéfait par la fixation que ce bonhomme sur le terme "taghrib" (occidentalisation) !

 

Un vrai complexe !

 

Quant aux injustices , aucun écrivain ou journaliste ne pourra l'établir . Il pourra en parler avec plus ou moins de réussite , mais jamais l'établir .

 

Le sens de la justice s'apprend et s'inculque avec le lait de la mère et se fortifie à l’intérieur de la famille d'abord pour donner un citoyen qui y croit et s'y conforme .

 

Pour avoir un , juge , un maire ou un ministre juste , il faut une famille juste qui le prépare à cela , tout cela dans une société juste !

 

La famille , la société ..... là oui il y a du boulot , mais ce n'est déja plus l'affaire d'un Kamel Daoud ou d'un ministre .

 

C'est tout un projet de société !

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Par Kamel Daoud*

 

C'est la mécanique du 11 : un Allahouakbar, quelques assaillants, plusieurs morts, des analystes sur des plateaux TV, des rassemblements, un slogan, un plan Global War bis, des théories de complots, des gens en pleurs puis un président qui appelle au rassemblement et promet le châtiment. Ensuite les trois ou quatre religions du coin qui condamnent, des extrémistes qui rappellent qu'ils ont déjà tout prévu, des proches des morts qui témoignent et des musulmans qui clament que prier n'est pas tuer. La mécanique est sans nuances : l'un des policiers abattus à terre s'appelle Ahmed, rapportent les gens, mais cela ne sert à rien : la mécanique du "11/9" a le nom d'Allah, pas le prénom d'Ahmed. Lassant. Du remake sur un remake pour l'Algérien que je suis, enfant de la guerre des années 90. Épuisant pour les mots. Rien à dire. La nuit à regarder la Global Télévision, à écouter les condamnations et les désolations, mais cela ne sert à rien, ou presque. Cela ne suffit plus. "Je suis Charlie" contre "Je suis Allah" avec au milieu "Je ne suis rien" ou presque. Étouffement.

La fable des trois otages

 

C'est la fable des trois otages pris en otage par Daech dans le Sahara mondial unifié : Dieu, le musulman tiède et insonore et le Blanc, dessinateur, chrétien, juif ou différent ou passant ou lutteur de liberté dans le monde dit arabe. Dans le premier clip, on ne voit pas l'otage, il ne dit rien depuis des siècles et on lui fait dire ce que l'on veut par versets interposés. C'est l'otage imaginé ou l'otage qui imagine notre univers. C'est un clip mental, dans la tête du djihadiste : "Je suis Allah" car "Allah m'a dit". Le djihadiste se proclame Dieu en bras d'honneur à la chrétienté qui a proclamé Dieu en l'homme. Le deuxième, c'est l'otage à moitié visible : le musulman qui ne dit rien et que l'on "double" ; ce n'est pas lui qui tire mais ce sont ses lèvres qui bougent. C'est l'otage numéro deux : on peut le délivrer mais seulement si lui-même veut l'être, accepte le modèle Stockholm sans le syndrome de Stockholm (avec le djihadiste) et qu'il commence par le premier pas sur la Lune : rejeter mais aussi relire ses livres, faire le tri entre ses poubelles et ses imams, accepter que sa religion est à penser, revoir, corriger, et qu'il se hâte à rejoindre l'humanité au lieu de la ralentir ou de lui tirer dans le dos. Le troisième otage est l'Autre : un dessin, un mot, un livre, un Blanc, une feuille ou un touriste ou un Ahmed qui était au milieu.

Le tueur est l'enfant de qui ?

 

Lassitude. Il ne suffit plus de condamner : cela mène à la tristesse et au ramassage de feuilles mortes. Il est utile de rappeler que le prénom d'Ahmed n'est pas le nom d'Allah mais cela suffit à peine. Dire que le tueur ne représente pas l'islam ou les musulmans est bien, mais comme une fleur qui ouvre sa bouche dans un orage. Il faut donc y aller. Trancher. Pousser et sommer. Se poser la question véritable : le tueur est l'enfant de qui ? D'où vient le djihadiste ? On ne naît pas djihadiste, on le devient. À cause de la guerre, des livres saoudiens, de leurs satellites, cheikhs, fatwas, avis, imams, théologiens qui inondent le monde et farcissent les âmes. Il faut désigner la matrice. Et la détruire.

À l'horizon, une multitude de questions

 

Demain est un monde dur et muet comme une porte fermée pour moi. Condamné en double : par une fatwa et par une géographie. Où aller pour les gens comme moi ? Lentement revenir à soi, accepter sa voie : je ne sais rien faire d'autre que défendre ma liberté et ma présence au monde ; contre ceux qui me tuent, contre ceux qui me prennent pour le tueur. Je n'ai pas où aller, mais je sais dans quelle direction je vais. Je n'ai pas peur de mourir, mais j'ai peur que le tueur gagne et fabrique un monde où je n'aurais pas de place. C'est cela. Je suis aussi Charlie et je le suis où il va.

 

kamel daoud le Point Afrique - Publié le 11/01/2015 à 11:52 - Modifié le 11/01/2015 à 15:22

 

Ou comment avaliser la version officielle Française en détournant le débat avec une sémantique à la Said Sadi !!!

 

Un vrai rat que ce Daoud !

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Oui ,bien sûr que j'ai envie d'être Charlie ou Charlotte ,comme vous voulez ....

Mais avais-je le choix ?Le hasard m'a fait naître du mauvais côté de la barrière ,du côté où ma souffrance est dévoyée ,où mon cri est étouffé où ma vie et ma mort n'ont aucune espèce d'importance ,du côté où l'on m'a prénommée Fatma ,où je ne sert qu'à perpétuer l'espèce et de la chair à canon d'un côté ,et les basses besognes de l'autre ...

Non sincèrement j'aurais voulu être charlotte ,quand je perds mes Charlie ,le monde entier assiste aux funérailles ,quand je suis dans le désarroi on m'assiste ,on me protège ,je peux avoir la liberté d'insulter au nom de la liberté.

,

 

Mais je suis Fatma et mes entrailles n'ont engendré que de la pourriture qu'ils disent ,je dois me taire quand on m'arrose de feu ,quand on sème la désolation autour de moi dans un silence généralisé,des funérailles express dans un monde injuste ,une fosse commune comme dernière demeure ,mes enfants se meurent victimes d'une bavure.........Je dois me taire au non de leur liberté...Ai-je le choix ,je ne peux être que Fatma ,je suis née du mauvais côté du monde .

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Ou comment avaliser la version officielle Française en détournant le débat avec une sémantique à la Said Sadi !!!

 

Un vrai rat que ce Daoud !

 

Les vrais rats tu les as vu défiler devant tes yeux hier ya douctour , alors pas de diversion ! ;)

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Herr Doctor

 

Ou comment avaliser la version officielle Française en détournant le débat avec une sémantique à la Said Sadi !!!

 

Un vrai rat que ce Daoud !

 

Dorénavant avant de dire quoi que ce soit je solliciterais de votre altesse l'autorisation d'exprimer ce que vous aurez bien voulu authentifier...

 

Votre humble et dévoué serviteur

 

 

:mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr:

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voilà ce que je dis et ce qu'il ne dit pas:

 

tout terrorisme quelque soit son type a pour origine une injustice et la solution n'est aucunement de l'éliminer car il renaîtra sous d'autres formes. Il faut tout simplement combler cette injustice même si le chemin est laborieux.

 

On n'est pas sorti de l'auberge...

 

Les guerres, de religions, de suprématie durent depuis toujours, à quoi bon changer, persévérons...

 

Au paradis, nous aurons des vierges et du miel...

 

:mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr::mdr:

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pour faire avancer le debat ..

un petit texte ...pris dans mon bloc note ...et dont et je m'en escuse j'ai oublié de noter l'auteur

 

Il est vrai, cependant, qu'on assiste à une forme de paupérisation de l'acte terroriste, notamment en France. Merah, Nemmouche, Coulibaly et les frères Kouachi en sont des illustrations. Mais l'histoire du terrorisme nous apprend, du moins, qu'un haut niveau d'éducation n'immunise pas du tout contre la radicalisation de l'esprit. C'est que cette radicalisation s'enracine sur toutes les frustrations qu'on voudra bien prendre en compte, mais elle se fonde aussi et surtout sur une forme d'argumentation mortifère. Celle-ci tient à une certaine lecture du monde qui paraît convaincante à quelques esprits. Ce mode d'argumentation ne mène pas mécaniquement a l'action violente ceux qui l'endossent, mais tous ceux qui s'abandonnent au djihadisme ont d'abord

été convaincus par lui. Cette lecture simpliste du monde faite de conspirationnisme, d'une certaine vision géopolitique et d'une conception mythologique de l'histoire des peuples trouve facilement à se diffuser sur le marché dérégulé de l'information que constitue Internet vers des esprits qui cherchent l'objet d'une colère qui, jusque-là, en était dépourvue. Cette idéologie offre par ailleurs à ces esprits une lecture rétrospective de leur destin qui les réhabilite à leurs propres yeux (surtout s'ils se sont rendus coupables d'actes de délinquance). De ce point de vue, elle jouit d'une position oligopolistique sur le marché des idées. Quelle autre vision du monde pourrait rendre tous ces services? Parce qu'elle constitue l'entrée idéale vers la radicalisation, cette idéologie doit être identifiée et combattue avant qu'elle n'empoisonne d'autres esprits qui, marche par marche, vont gravir, parfois sans s'en apercevoir toujours clairement, un escalier qui les éloignera du sens moral commun et les empêchera de revenir en arrière.

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Je salue l'esprit synthétique et objectif de cet auteur...

 

Les Herr Doctor, dents cariées et autres fous d'Allah devraient imprimé ce texte dans cet amas gluant suintant et puant qui leur sert de cerveau...

 

Mais chez les reptiles survivants de la préhistoire peut-on parler de cerveau?

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Je salue l'esprit synthétique et objectif de cet auteur...

 

Les Herr Doctor, dents cariées et autres fous d'Allah devraient imprimé ce texte dans cet amas gluant suintant et puant qui leur sert de cerveau...

 

Mais chez les reptiles survivants de la préhistoire peut-on parler de cerveau?

 

On parle de cerveau rudimentaire si ils en ont bien sûr :D

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Je salue l'esprit synthétique et objectif de cet auteur...

 

Les Herr Doctor, dents cariées et autres fous d'Allah devraient imprimé ce texte dans cet amas gluant suintant et puant qui leur sert de cerveau...

 

Mais chez les reptiles survivants de la préhistoire peut-on parler de cerveau?

 

un esprit synthétique et objectif, dis-tu ?

je cite l'auteur

"Lassitude. Il ne suffit plus de condamner : cela mène à la tristesse et au ramassage de feuilles mortes. Il est utile de rappeler que le prénom d'Ahmed n'est pas le nom d'Allah mais cela suffit à peine. Dire que le tueur ne représente pas l'islam ou les musulmans est bien, mais comme une fleur qui ouvre sa bouche dans un orage. Il faut donc y aller. Trancher. Pousser et sommer. Se poser la question véritable : le tueur est l'enfant de qui ? D'où vient le djihadiste ? On ne naît pas djihadiste, on le devient. À cause de la guerre, des livres saoudiens, de leurs satellites, cheikhs, fatwas, avis, imams, théologiens qui inondent le monde et farcissent les âmes. Il faut désigner la matrice. Et la détruire."

 

Au préalable, le mot détruire est choquant comme solution pour moi, ce qui qui va à l'encontre de ce que j'avais explicité sur la manière d'éradiquer le terrorisme.

 

Quant au fait générateur.

 

le sieur va dénicher les germes de la radicalisations dans les livres saoudiens (lesquels), leurs satellites (ou plus franchement leurs télés mais en quoi? ), leurs cheikhs (lesquels ? ), leur fatwa (lesquels ?)...

paradoxalement il cite la guerre en premier et la cache en désignant une influence orientale pour ne peut dire musulmane.

En somme il ne fait que désigner globalement à travers une pensée formatée par les médias occidentale.

 

il ne désigne pas la situation socialo-économico-éducative de ces enfants de la république et pour lesquelles on paient des impôts pour qu'ils puissent avoir une égalité de chance dans la vie. C'est dans ce cadre que réside le fait générateur d'une éventuelle ras le bol qui mène à une radicalisation.

 

Il ne désigne pas la responsabilité politique de certains gouvernants qui le tiennent pour intrus dans la société et ce malgré sa naissance et son évolution dans la dite société et pire quand ces gouvernants utilise sa situation précaire dans un procédé électoraliste.

 

Il ne désigne pas les médias qui le caractérise en ennemis de l'intérieur sournoisement surtout lors d'un conflits dans lequel, ils le somment de choisir le camps qu'ils ont choisis par idéologie partisane.

 

 

etc etc...

 

j'ai lu son interview dans l'OBS de cette semaine. Il a un problème avec ses compatriotes religieux, mais c'est un problème interne à son pays et chaque pays a sa spécificité et son histoire, ce qui n'est pas le même pour la France ou autre pays occidental (cf. sa conclusion, elle est criante de son désarroi). Alors qu'il commence par analyser son propre cas au lieu de se permettre d'analyser ce qui lui est étranger.

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pour faire avancer le debat ..

un petit texte ...pris dans mon bloc note ...et dont et je m'en escuse j'ai oublié de noter l'auteur

 

Voilà comment j'analyse ton apport:

c'est une analyse bourgeoise essayant d'expliquer la rébellion des sans culottes.

Les révolutionnaires français doivent se retourner dans leurs tombes en lisant ce texte

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